Jeudi 14 mars 2024, jour d’examen. Ancien Chef de projet EDI (Échange de Données Informatisé, la communication inter-entreprise de documents commerciaux), Thomas a accepté de répondre à quelques questions alors qu’il passe son Titre Professionnel Développeur Web Fullstack.
Est-ce que tu peux te représenter en quelques mots ?
Je m’appelle Thomas Rugolino. J’ai 45 ans et je fais partie de la promotion Empanadas qui a eu lieu entre août 2023 et février 2024.
Après avoir évolué dans le métier de Chef de projets EDI pendant plus de 12 ans, j’ai souhaité opérer un changement fin 2018, suite à une période personnelle difficile. Après cette parenthèse salvatrice, j’ai décidé de revenir à mon domaine de prédilection, l’informatique, dans le cadre d’une reconversion professionnelle vers le métier de Développeur Web Fullstack et je me suis inscrit en formation chez O’clock.
Pour ta reconversion professionnelle, tu as choisi le format intensif, comment ça s’est passé pour toi ?
Je pense que ce format est aussi bien parce qu’il nous apprend à nous connaître nous-mêmes, surtout pour les gens qui n’auraient peut-être pas une très grande expérience professionnelle.
Pour ceux qui souhaitent se lancer, je leur dis que ça va être très instructif ! Parce qu’on est mis dans les « conditions réelles ». C’est vraiment la manière dont ça se passe après en entreprise au quotidien. C’est le même type de pression, c’est le même type d’efforts qui est demandé.
Donc, ce format proposé par O’clock est très formateur tant par les connaissances enseignées qu’humainement, les compétences qui vous serviront ensuite à appréhender vos expériences futures.
Personnellement, c’est ce qui m’a fait choisir O’clock en tout cas. C’est-à-dire qu’il n’y a pas d’enluminures ou de fausses promesses. On vous vend de la sueur et des larmes, mais au final, vous allez devenir compétent !
Dans les moments difficiles de la formation, est-ce que tu as mis des choses en place pour t’aider ?
Alors effectivement, quand il y a un moment de ras-le-bol, il ne faut pas hésiter à décrocher.
Ce n’est pas sain de rester sur un problème qui devient de plus en plus inextricable. Parce que, justement, on est tellement dedans qu’on ne voit plus les solutions, on perd la logique et la clairvoyance pour pouvoir penser sereinement là-dessus.
Il ne faut pas hésiter à décrocher et à aller faire autre chose, se détendre, se promener, effectivement faire du sport, lire, jouer à des jeux vidéo si c’est ce qui vous plaît aussi. Enfin, n’importe quoi qui permet à l’esprit de passer à autre chose et de vraiment se mettre en rupture par rapport à ça pour revenir avec un regard frais et des dispositions mentales qui sont plus adéquates en fait.
Est-ce que l’encadrement mis en place par O’clock t’a aidé pendant ta formation ?
Par exemple, la présence de tuteurs, le fait de travailler en binôme ou en groupe, d’avoir une promotion qui a un nom etc.
Alors oui, et pour toutes ces raisons-là.
Déjà, parce que les tuteurs chez O’clock sont, enfin, pour mon expérience personnelle, des gens qui ont été à la fois très prévenants et très présents, que j’ai pu solliciter bien au-delà des horaires O’clock et qui se sont donné la peine de prendre de leur temps pour me répondre et ou m’aider, et aussi le reste de la promotion.
On a eu de la chance, on était une promotion assez petite, puisqu’on n’était qu’une vingtaine d’étudiants, et il y a eu une véritable cohésion. (Ndlr : les promotions oscillent entre 20 et 30 apprenants)
Il y a eu de la passation de connaissances entre étudiants, il y a eu de l’entraide, il y a eu toutes ces choses-là. Et je pense que c’est important justement de sentir qu’on appartient à quelque chose même en étant dans un format où la présence physique n’existe pas. Il y a vraiment eu cet esprit de corps au sein de la promo.
Alors encore une fois, est-ce que j’ai eu de la chance ou est-ce que ça se passe toujours comme ça ? Je n’ai pas la présomption de pouvoir répondre à la question mais non, c’est quelque chose qui a apporté un vrai plus. Surtout pour la dernière partie de la formation où quand on est amené à travailler en équipe sur un projet c’est bien d’avoir eu des relations avec les gens de sa promo avant. Ça permet déjà de savoir quelles sont les affinités avec les uns et les autres, comment vous allez former vos groupes et dans quelles conditions vous allez travailler. Ça, je trouve ça fondamental.
Toi qui viens du milieu du dev, est-ce que tu penses qu’apprendre le travail en équipe pendant la formation est important ?
Parce que l’on reçoit régulièrement des commentaires d’apprenants pensant que le format distanciel les dispense de travailler en équipe.
Je dirai à ces personnes que le problème c’est qu’ à fonctionner comme ça vous ne saurez pas travailler en équipe et que ça va vous mettre en difficulté. Surtout, au début quand vous allez intégrer une entreprise. Justement le format et la démarche méthodologique d’O’clock, vis-à-vis des projets, répliquent complètement ce qui existe au sein des écosystèmes, entreprises, start-up, ESN, etc.
Vous n’allez jamais travailler seul sur un projet !
Les projets sont souvent beaucoup trop grands pour un seul développeur, enfin dans la plupart des cas, sauf si ce sont des microprojets. Mais, il y a forcément un moment où vous allez avoir des collaborations même si vous devenez freelance. Il faudra être capable de travailler en équipe ; de savoir quand s’arrêter, quand déléguer, quand demander de l’aide aussi pour pouvoir un petit peu arrondir les angles sur telle ou telle problématique.
Tu peux nous en dire un peu plus sur la collaboration en équipe ?
Je pense que c’est une compétence fondamentale et c’est une culture qu’à O’clock et que vous essayez d’inculquer à vos apprenants.
Par exemple, dans le cadre du projet de fin d’études, on travaille avec une méthodologie qui ne nous est pas imposée mais qui est fortement recommandée, qui est l’Agile Scrum (Ndlr: méthode de gestion de projet qui favorise la collaboration, la flexibilité et la livraison rapide en organisant le travail en petites itérations appelées « sprints »).
C’est une des méthodologies fondamentales dans le monde du développement web, où justement il y a ce découpage inter-équipe, responsabilité de chacun, mais en même temps activité collégiale et partage des connaissances aussi bien verticalement qu’horizontalement.
Aujourd’hui tu passes le Titre Professionnel, comment vois-tu la suite ?
Alors moi, personnellement, je vais passer en recherche d’emploi assez rapidement parce que je vais avant tout miser sur mon expérience professionnelle et mes soft skills (Ndlr: compétences douces : qualités humaines, émotionnelles, relationnelles et comportementales).
Elles sont quand même un peu plus conséquentes que pour quelqu’un qui se lancerait dans la vie active, parce que j’ai plus d’une quinzaine d’années d’expérience maintenant. J’ai une certaine quantité de projets derrière moi, je sais comment ça se gère et comment ça se déroule et se jalonne. Donc, je pense que j’ai ça pour moi, sans compter toute la dimension métier que je peux apporter et puis mes connaissances aussi.
Je vais essayer de faire jouer ça, sachant que de toute façon, dans le développement web, je vais rester un débutant pendant encore quelques années. Mais je pense que j’ai une curiosité intellectuelle et une montée en compétences qui me permettront quand même de pouvoir me vendre assez facilement, tout du moins, j’espère !
Sur cette recherche d’emploi après une reconversion professionnelle, tu es plutôt optimiste ?
Il faut, il faut. Ça va marcher ! *Rires*
Pour les recruteurs qui liront cette interview, j’ai fait une reconversion professionnelle tout en étant issu de l’informatique. Je recherche actuellement un emploi en tant que développeur, en front ou back, ou product owner, de par ma grande expérience de gestion de projets complexes et grands comptes. Vous l’aurez compris, je suis doté d’une grande capacité d’adaptation, d’apprentissage et d’une appétence naturelle pour les technologies liées au développement. Je suis prêt à relever les défis et apporter tout mon professionnalisme et mon expérience au service des projets web de demain
(Ndlr : si vous recrutez c’est le moment de prendre contact avec Thomas)
Est-ce que tu aurais un conseil pour quelqu’un qui envisage une reconversion, et de se diriger dans le développement web ?
Alors oui, j’aurais plusieurs conseils. *Rires*
Un, il ne faut absolument pas s’arrêter à l’âge ou à sa situation actuelle.
Moi j’ai 45 ans, je suis un profil milieu de carrière déjà, un profil plutôt senior. C’est un risque pour moi de faire cette reconversion parce que je peux perdre des acquis en termes d’expérience professionnelle. Mais c’est pas grave parce que je vais faire ce que j’aime faire. Ce qui va m’apporter une certaine joie et un contentement professionnel que je ne connaissais plus ces dernières années et je trouve que ça, c’est plus important que le reste.
Soyez humble, quel que soit votre âge ou votre parcours précédent, vous êtes ici pour apprendre.
Enfin écoutez, écoutez-vous, écoutez ce que vous voulez faire et pour le reste dites-vous que tout va bien aller. De toute façon, si vous êtes passionné, si vous êtes motivé, vous vous donnerez les moyens de réussir.
Un dernier mot, est-ce que tu aurais encore quelque chose à dire ?
J’espère que le message est bien passé ! *Rires*
Enfin je n’ai pas grand chose de plus à rajouter, il ne faut pas avoir peur de prendre des risques si c’est pour une vie meilleure en fait. On ne vit qu’une fois, c’est pas pour se perdre dans une vie et dans un train-train qui ne nous correspond pas. Et moi, c’est ce qui a motivé ma démarche en tout cas.
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Merci à Thomas qui depuis cette interview a reçu son Titre Professionnel Développeur Web Fullstack. Nous lui souhaitons une bonne continuation !
Si vous-même, cher lecteur ou lectrice, envisagez de changer de carrière, nous vous donnons rendez-vous sur notre page formation !