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Présentiel, MOOC, téléprésentiel : quelles différences ?

2024-02-05
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Téléprésentiel, MOOC, présentiel… Pas simple de s’y retrouver. Qu’est-ce qui peut me convenir ? Quel usage pour quel format ? Nous allons tenter de débroussailler tout ça et de vous expliquer clairement les différences entre ces formats pédagogiques.

Présentiel : encadrement, rigueur… contrainte.

On commence par le plus évident : le format présentiel. On ne va pas s’étaler très longtemps car c’est le format pédagogique par lequel nous sommes toutes et tous (ou presque) passés. Le principe est celui de la transmission verticale : un professeur au sommet, qui transmet le savoir à un groupe d’individus. L’instruction est encadrée, par le professeur mais aussi par une infrastructure physique, des horaires de cours sont définis et les progrès suivis. Il nécessite donc obligatoirement la « présence » des étudiants qui devront allouer une majeure partie de leur temps à leur apprentissage.

Si ce format reste une évidence pour le parcours scolaire classique, il est plus difficilement applicable à des adultes et peut être vu comme une contrainte. Il n’est en effet pas simple d’allier vie de famille, de parents, d’époux ou d’épouse, et les obligations que nous imposent une vie d’adulte, avec une formation qui accapare notre temps, notre énergie et notre présence. La question de l’accessibilité se pose également car il est nécessaire pour les étudiants d’être à proximité de ces infrastructures pour en bénéficier. Si cela n’est généralement pas un problème pour les écoles primaires, collèges et lycées, cela devient plus problématique pour les facultés ou encore les formations continues.

MOOC : liberté, accessibilité… désengagement.

Pour réponse aux contraintes citées plus haut, le MOOC a fait son apparition. Le MOOC (Massive Open Online Course) donne beaucoup plus de liberté à l’apprenant qui ne dépend plus d’une infrastructure pour se former. A distance, les étudiants accèdent à une base de données de connaissances qu’ils auront le loisir de solliciter quand ils le souhaiteront/pourront. Plus d’horaires, plus d’engagement de présence ou de travail ; ici, c’est l’étudiant qui fixe le rythme de son propre apprentissage. Parfois, il s’agit de cours en total libre accès, et parfois, ils sont accessibles moyennant paiement d’un abonnement, ou seulement réservés aux membres d’un même groupe de formation.

Si l’accessibilité et la notion de liberté sont incontestables, elles viennent en revanche se confronter à un souci d’efficacité. Dans ce cas de figure, l’étudiant est le propre dépositaire de sa progression. En théorie, aucun professeur plus érudit que lui en la matière ne peut le guider. Il doit, donc, à la fois gérer son rythme de travail et les difficultés auxquelles il fera face. Si le MOOC forge une certaine autonomie, c’est un format qui peut également « dégoûter » l’étudiant de la discipline qu’il tente de maîtriser. Pas de soutien, pas de visibilité sur sa marge de progression, pas d’accompagnement. C’est pourquoi on arrive à des taux d’échecs de plus de 80% sur certains MOOC.

L’aspect « social » est également un problème soulevé par les étudiants car l’on s’aperçoit que les abandons sont aussi dus à un désengagement de la part de l’étudiant, exacerbé par un sentiment d’isolement. Le manque d’entraide et d’émulation ont parfois raison de la motivation d’un apprenant. Si les communautés en ligne sont réactives, elles semblent ne pas faire le poids, face à la vitalité d’une salle de classe, unie par une temporalité, un programme et un objectif commun.

Le téléprésentiel : la synthèse, et même un peu plus.

Nos lecteurs les plus assidus sont déjà familiers avec le téléprésentiel. Pour résumer ce format d’apprentissage en une phrase simple : il s’agit d’une formation présentielle en télétravail. Non, ce n’est pas antinomique. Voyons voir.

L’efficacité de la formation présentielle, l’accessibilité du format à distance.

Le téléprésentiel est, contrairement aux précédents formats décortiqués, le plus méconnu des formats pédagogiques, car encore trop peu répandu. Sa singularité est liée à son aspect hybride, car il emprunte les usages de la formation physique, le tout à distance. Tout est d’ailleurs dans le nom « télé » pour la distance, « présentiel » pour… bah, présentiel.

Le téléprésentiel est la synthèse des deux premiers formats pédagogiques présentés. Résolument porté sur l’enseignement vertical, le téléprésentiel repose sur le formateur qui est toujours garant de la transmission du savoir. On conserve alors tout ce qui fait l’efficacité de la formation présentielle : cours en direct, classe vivante, émulation, accompagnement constant, suivi des progrès, prise en charge individuelle des étudiants, etc.

Une première jambe qu’est le présentiel pour savoir où aller, et une deuxième jambe qu’est la formation à distance pour être beaucoup plus libre de ses mouvements. Le téléprésentiel a donc la particularité d’être un format vivant, à temps-plein, mais accessible à distance via une plateforme pédagogique ou une salle de classe virtuelle. Premier atout important : l’accessibilité.

Les contraintes géographiques n’en sont plus, puisqu’il n’est plus nécéssaire de se déplacer pour se former. On gagne ainsi en temps de transport, et plus important : en énergie. L’étudiant se focalise sur la formation sans se préoccuper des petits tracas que peuvent occasionner des déplacements incessants. Et cet aspect psychologique change tout dans la manière d’appréhender sa formation.

Bien que dans ce contexte, l’étudiant se doit d’être connecté aux horaires de cours, il bénéficie tout de même d’une liberté importante : celle de pouvoir travailler de chez lui. Cela permet de maitriser son environnement de travail, avec un impact direct sur le bien-être et donc sur la productivité. Une occasion également d’expérimenter le télétravail, une méthode organisationnelle qui aspire à s’imposer dans le monde du travail.

La spécificité du téléprésentiel : l’analyse de l’apprentissage

La formation à distance est également une terre fertile pour l’éclosion de nouveaux outils servant à optimiser l’apprentissage et le suivi des étudiants. En s’appuyant sur un LMS (Learning Management System) très fourni, les formateurs peuvent récolter des informations cruciales, leur permettant d’en apprendre beaucoup plus sur leurs étudiants et les difficultés qu’ils traversent, et ce, pour mieux les anticiper.

On peut ainsi, par exemple, mesurer très précisément le taux de participation des étudiants pendant les cours ou sur les différents canaux de conversations utilisés. Ainsi, on peut détecter les étudiants les moins actifs, anticiper une difficulté naissante et intervenir, bien avant que les résultats aux évaluations viennent le confirmer. Timidité ? Manque de confiance en soi ? Incompréhension des consignes ? La capacité d’analyse du formateur est toujours capitale, mais il peut s’appuyer sur des outils modernes pour nourrir sa réflexion de données objectives. Dans le format téléprésentiel, les outils sont au service des enseignants, et non l’inverse.

L’analyse de l’apprentissage, ou Learning Analytics, n’est pas encore un concept très répandu. Et pour cause : les formations présentielles n’ont pas la plateforme numérique nécessaire à une collecte de données, les MOOCs n’ont pas la fréquence et la régularité d’un enseignement à temps-plein pour recueillir des données fiables et pertinentes. Vaste sujet qui méritera certainement un prochain billet de blog !

On résume ?

mooc - telepresentiel

Si l’on devait résumer cette petite étude comparative, nous dirions que le format présentiel est fort de son ancrage humain mais pêche par son immuabilité, quand le MOOC permet une grande liberté en laissant place aux initiatives personnelles mais désengage les apprenants. Le téléprésentiel quant à lui, est une synthèse de ces deux formats, piochant le meilleur et délaissant le pire.

Chez O’clock, toutes nos formations sont en téléprésentiel.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que cela plaît à nos étudiants !
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