« Oulah, quel est ce terme barbare qui assaille mes yeux délicats ? Le télépré-quoi ? On n’arrive même pas à le prononcer… »
Pourtant, il va bien falloir s’entraîner. Si vous vous êtes baguenaudé sur nos réseaux sociaux, vous avez surement lu ce mot plus d’une fois. Et pour que vous puissiez vous en accoutumer, on s’est dit que ce n’était pas du luxe de vous expliquer en détail ce format d’apprentissage, à la base de la formation O’clock.
Qu’est-ce qu’il dit Robert ?
Le téléprésentiel ou télé-présentiel (nous sommes adeptes du « sans tiret ») est une organisation de travail qui vise à réunir deux modes de fonctionnement qui semblent antinomiques : le présentiel et le télétravail.
Comment accomplir ce miracle ? En réunissant tous les aspects de la collaboration physique, mais à distance. Dans le cas de la formation, le téléprésentiel recrée les conditions d’une salle de cours : échange en temps-réel entre formateurs et étudiants, accès instantané et illimité aux ressources pédagogiques et outils permettant la collaboration.
En termes triviaux, le télé-présentiel (ouais, là on a mis un tiret pour changer) permet de faire tout ce que l’on effectue dans une salle de classe physique, mais depuis chez soi.
téléprésentiel = Centré sur l’humain
O’clock a décidé de dispenser ses cours et d’appliquer son programme en se reposant sur cette méthode d’apprentissage. L’intérêt majeur est de pouvoir proposer une solution à distance, en accentuant le suivi pédagogique et l’omniprésence des formateurs aux cotés des étudiants.
S’il est possible aujourd’hui de s’initier au développement web par ses propres moyens, il apparaît cependant complexe de se professionnaliser sans l’appui et l’accompagnement quotidien d’un enseignant expérimenté.
L’idée du téléprésentiel n’est pas seulement de libérer l’accès à la connaissance. C’est surtout de s’assurer que cette connaissance est transmise, comprise, acquise et réutilisable par l’étudiant, ce que seul un formateur peut contrôler.
87 % des apprenants ayant suivi une formation MOOC ont abandonné avant la fin du programme.
Ce chiffre est la résultante directe de l’absence du formateur dans le processus d’apprentissage. Bien que le format MOOC séduit par sa flexibilité et sa facilité d’accès, elle ne réunit pas le triptyque d’un apprentissage fructueux. Comme en atteste ce magnifique graphique :
La plateforme d’enseignement en téléprésentiel s’articule autour de la présence synchrone de l’étudiant et du formateur. Ce format permet également de plonger l’étudiant dans une ambiance de travail qui favorise l’émulation. Aller vers les autres, demander de l’aide quand on en ressent le besoin, travailler en groupe sur des problématiques complexes. Autant de possibilités qui réduisent les risques de découragement de l’étudiant.
Dans notre cas, le téléprésentiel apporte une structure et une habitude de travail qui consolide la mécanique d’apprentissage : du lundi au vendredi, de 9h à 15h : le cours en direct-vidéo et après 15h, des ateliers de travail entre les étudiants. Les cours sont tous enregistrés et consultables à n’importe quel moment, avec toutes les notes, remarques et résultats aux exercices. Ainsi, l’étudiant peut suivre sa progression, tout en permettant à son formateur de le guider au mieux dans son apprentissage.
La présence, à distance et pour tout le monde
OK, le format téléprésentiel permet d’avoir un formateur toujours près de soi. Ça, on a bien compris. Mais du coup, quelle est sa vraie singularité par rapport à son cousin le présentiel ? Pourquoi avoir un prof par webcam quand on peut avoir la chance d’apprécier les contours de son visage, en vrai de vrai ?
La différence est logistique et pédagogique. La France est en pleine transition numérique. Une loi vient d’ailleurs d’être promulguée pour accompagner cette transition. Les métiers du numérique ont « la carte », tout le monde veut bosser sur le web. Seulement, encore trop peu de formations (sérieuses) existent pour répondre à la demande.
Ajouté à cela, il existe une discrimination géographique à l’accès à la formation. La plupart des écoles et organismes de formation se situant dans les métropoles, ou à proximité. Le format téléprésentiel trouve son utilité sur ce point précis : permettre à tout le monde, d’où que ce soit, d’accéder à une école en direct depuis son domicile.
Et cela change tout. On pense tout de suite au quotidien de l’étudiant qui s’en voit bouleversé. Il n’est plus tenu de se lever aux aurores, de se coltiner le métro bondé ou 1h de voiture pour se rendre à son école. On offre à l’étudiant l’opportunité de maîtriser son environnement de travail. Libéré des contraintes de déplacement, de fatigue, voire de stress qui en découlent, l’élève travaille beaucoup mieux et apprend beaucoup mieux. C’est quand même l’objectif.En filigrane de ce format d’apprentissage, il y a une vraie philosophie du « bonheur au boulot » qui trouve écho dans l’intérêt grandissant qu’ont les salariés pour le télétravail. Le téléprésentiel fait office d’aperçu de cette méthode organisationnelle qui tend à s’imposer de plus en plus dans les entreprises, en particulier dans le secteur du web.