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Julien : quand la passion du code est plus forte que tout

2022-03-29
Julien : Quand la passion du code est plus forte que tout
Pas facile de quitter son boulot après tant d’années n’est-ce pas ? Surtout quand on est pas mal loti, qu’on a une bonne situation et qu’on a fait de grandes études pour en arriver là.  Par peur de l’échec, de bousculer son petit train-train quotidien, son confort. Mais vous allez voir qu’avec le témoignage de Julien, quand on a trouvé sa voie professionnelle, on ne peut pas l’ignorer.

Coucou Julien ! Como esta dans la casa ? Tu peux te présenter rapidement à nos lecteurs ?

Hello !  Je m’appelle Julien Goletto j’ai 32 ans, bientôt 33, et j’habite vers Nîmes dans le Gard. Je suis dans la promo Atome depuis début décembre qui dans la timeline de O’clock fait déjà 5 saisons sachant que mon cycle en comprend 8 on s’approche doucement de la fin. 😌

Professionnellement parlant, je viens de l’ingénierie ! Je suis ingénieur en construction, j’étais plutôt dans les bureaux d’études et dans la maîtrise d’œuvre. Grosso modo on conçoit des projets et on s’assure de la bonne réalisation et de l’atteinte des objectifs du cahier des charges du client. Il faut qu’on s’assure en parallèle que l’entreprise qui réalise nos constructions est conforme à ce qu’on a prévu et aux normes. Voilà mon ancien métier !

Ola ! Mais c’est du lourd ce que tu nous envoies ! 😲 Quel parcours scolaire as-tu fait pour en arriver là ?

Après mon bac S j’ai intégré une prépa physique chimie et s’est ensuivi une école d’ingé.

C’était des études qui te plaisaient ou comme certains d’entre nous tu as choisi ce chemin par “dépit “ ?

Alors c’est très compliqué, on va dire que j’ai toujours été attiré par les métiers techniques et scientifiques, mais aussi par l’enseignement. J’ai donc tangué d’un côté puis de l’autre. Et je me suis dit que quitte à hésiter, je peux toujours devenir prof en étant ingénieur alors que l’inverse risque d’être plus compliqué. 🤷

Je suis donc allé dans l’ingénierie parce que savoir comment fonctionnent les choses, cela a toujours été une passion et j’ai une certaine appétence pour l’aspect scientifique des choses, ça me semblait donc être une évidence.

Vu que je m’en sortais bien au lycée, on m’a automatiquement poussé vers les classes prépas… Et à cet âge-là, c’est très difficile d’avoir les idées claires. Alors j’ai suivi docilement la voie qu’on me conseillait. Je n’avais pas vraiment une idée claire sur le métier d’ingénieur, si ça me plaisait vraiment ou pas, c’était vraiment très flou.

Le métier de développeur ne te branchait pas au lycée ?

Il faut recontextualiser. Les métiers du numérique, c’était beaucoup moins populaire qu’aujourd’hui ! Les développeurs de ma génération et celles d’avant sont des personnes qui ont découvert le métier en farfouillant leur ordinateur, et il y a 15/20 ans tout le monde n’avait pas de PC à la maison donc c’était beaucoup moins accessible.

Alors quand j’étais au lycée ça ne me parlait pas réellement et je n’avais aucun dev dans mon entourage.

Ce qui est sûr, c’est que si j’avais été étudiant aujourd’hui, j’aurais sûrement poursuivi après mon bac dans des études supérieures afin de devenir développeur. 🧐

Julien étudiant O'clock

À quel moment as-tu commencé à t’intéresser au dev alors ?

En intégrant mon école d’ingénieur, dès la première année. Elle proposait les options génie civil ou programmation et jusqu’au temps imparti qu’on nous a laissé pour choisir je n’ai fait qu’hésiter. 😅

Et sinon, quelles sont tes passions ?

J’ai pas mal de passions, mais pour éviter de remplir toute l’interview, je vais sélectionner les deux principales : le jeu vidéo et surtout la conception d’un jeu vidéo. Et le cinéma, j’en fais d’ailleurs mon projet vitrine dessus. J’ai aussi monté un ciné-club pendant la pandémie, à la base ça devait être un ciné-club dans un vrai cinéma, mais la covid a fait que j’ai tenté le coup de le faire en ligne. Nous sommes donc maintenant une soixantaine de personnes sur un serveur discord, mais un site devrait voir le jour prochainement.

Et je fais aussi un peu de podcast, pour mon plaisir personnel, ce pas forcément à destination du grand public, avec toujours cette envie de démystifier les choses, sur des thématiques très variées.

À travers mes passions, ce que j’aime au fond, c’est voir les coulisses, expliquer comment les choses sont faites. Et ainsi pouvoir échanger, partager ça avec les personnes que ça intéresse.

En fait ton cerveau est programmé comme une machine ! On sent de loin une logique algorithmique émaner de toi.

C’est clair ! Les études scientifiques m’ont construit d’une certaine façon ! Et j’ai mis du temps à me rendre compte que je reproduisais naturellement des comportements très programmatiques et ce fut une vraie révélation. C’est génial ! Un langage écrit pour les gens comme moi et créé par des gens comme moi. 😍

Quel a été ton déclic pour te reconvertir dans le dev ?

Je pense qu’il est intéressant de commencer par un état des lieux d’une certaine ingénierie à la française, parce que c’est la seule que je connaisse.
Avec la démocratisation des outils informatiques, un paradoxe s’est formé : tout a été facilité, les études, les calculs, pour permettre une productivité optimale. Mais cette utilisation massive a apporté une énorme dévaluation de maîtrise technique du métier lui-même. Pour caricaturer, l’ingénieur d’aujourd’hui peut n’être qu’un presseur de boutons et ne pas se poser plus de questions. La véritable valeur technique provient finalement des concepteurs des outils utilisés, et plus tellement des utilisateurs.

Et le métier a finalement évolué de concert : la composante véritablement technique est concentrée dans les mains d’experts, alors que la majorité des ingénieurs deviennent des gestionnaires de projets et d’affaires.

Ce qui se fait naturellement par le mouvement ascendant des évolutions de carrière : plus on coûte cher, moins on attend de nous des compétences techniques, en reportant cette charge sur les ingénieurs plus “débutants” qu’on encadre.
J’en suis arrivé à un moment de ma carrière où mes envies de techniques étaient frustrées et où le passage au tout management me bouffait mentalement petit à petit.

C’est dans une de ces rares parenthèses très techniques que j’ai eu un de mes déclics.

Une grosse étude m’a confronté à un problème insoluble : je n’avais pas d’outils adéquats à ma disposition pour produire une étude. J’avais du coup le choix entre calculer à la main 4 cas d’études et recommencer autant de fois que je changerai de paramètres (géométrie, propriétés mécaniques, cas de charges)… ou essayer d’être plus intelligent.

À ce moment-là je me suis dit : “Soit je fais tout sur un vieux tableur Excel au risque de me tromper et littéralement tuer des gens et finir en prison, ou je vais coder une application qui va m’aider avec le caractère répétitif des calculs, et sécuriser mes résultats”.

Alors je me suis documenté à fond, j’ai créé l’appli sur laquelle j’ai sué sang et eau, tout seul dans mon coin, sans aucune aide, journées, soirs et week-ends pour tenir les délais. Mais malgré l’urgence et les enjeux, j’ai pris énormément de plaisir à faire cette appli. C’était mon premier déclic.

Ensuite, j’ai pu endosser un rôle secondaire de product owner au sein de mon entreprise sur une appli. Ainsi, plusieurs fois par mois, j’ai été en contact avec des devs et j’ai donc assisté à toutes les étapes de conceptions du projet en question, ce qui a exacerbé ce sentiment de ne pas être sur la branche professionnelle qui me correspondait véritablement.

Et là que je me suis senti glisser : mon métier ne m’intéressait plus si je ne pouvais pas écrire des lignes de codes ou bosser sur ce projet de développement.
J’ai consacré énormément de mon temps libre à l’apprentissage du développement, à tester des tas de choses. En parallèle, j’ai tenté de faire évoluer mon profil chez mon employeur. Puis le rythme effréné de mon métier, la covid, la stagnation de mes envies d’évolutions et des facteurs personnels m’ont mené droit au burn-out… Ce qui en soi aura été l’électrochoc qui m’a conduit à me secouer et m’émanciper de cette situation.

Alors du coup, regrettes-tu ton parcours scolaire et pro avant O’clock ? 🤔

Je ne serais pas ici si je n’étais pas passé par ce cheminement, je peux à la limite regretter de ne pas être parti plus tôt. Mais avec des si on refait le monde !

Ce qui compte, c’est plus d’avoir réussi à quitter tout ça. Je suis certain d’avoir fait le tour de ce que mon ancien métier me proposait, donc je peux et je suis sûr d’être prêt à me consacrer 100% au métier de dev.

Je suppose du coup qu’en cours le back-end c’est ton dada non ?

Alors au risque de te surprendre, non ! Au départ, j’étais clairement back-end parce que c’est la partie logique et données qui m’intéressaient le plus. Avec la formation O’clock j’ai reconsidéré ma position. Il y a un cliché très persistant sur le front end. On imagine  que c’est fait pour les gens qui ont la fibre artistique, un truc de designer vaguement arty, que c’est pour faire quelque chose de joli, sans logique derrière. C’est complètement faux ! Il y a des notions scientifiques qui dictent des façons de concevoir une expérience utilisateur (ce que j’ai creusé en dehors de la formation) et la réalisation du frontend fait elle aussi appel à de la véritable logique ! Et ça je l’ai découvert avec la formation. Du coup, j’aime toujours autant le backend, mais je trouve le frontend super intéressant aussi. Donc #jesuisfullstack.

Pourquoi avoir choisi O’clock ?

J’ai fait ma veille, au départ, je voulais partir avec le CNAM. Mais je devais tout recommencer et faire 5 ans d’études en parallèle de mon métier, je m’y serais épuisé, ce n’était vraiment plus pour moi. Je cherchais donc un bootcamp ! Je sais que chez O’clock vous détestez qu’on vous appelle comme ça. En comparant, mon choix s’est porté sur vous, car si les bootcamp forment sur 3 mois, vous formez en 6 mois en voyant le même programme et en prime le prix est le même ! Et puis pragmatiquement, je ne pouvais pas avoir le chômage si je ne faisais pas une formation telle que l’école O’clock qui nous délivre un titre RNCP à la fin de la formation.

De plus, en plein covid, le format téléprésentiel est tellement plus arrangeant sur beaucoup d’aspects dont les questions sanitaires et financières. 💸

J’ai bien sûr lu le blog, consulté les avis et de ce côté j’avais beaucoup d’avis très positifs !

Toutes ces considérations ont fait que l’école O’clock paraissait être une évidence pour moi.

Julien interview atome set-up

Tu fais partie de la promo Atome. Comment se passe la formation ?

Pour moi ça se passe très bien. Je fais ma formation en JS Fullstack.

Tous les profs que j’ai eus jusqu’ici sont vraiment cools, les cours sont de qualité, le rythme d’apprentissage est bon, Aleks notre tuteur pédagogique est très attentifs aux besoins de tout le monde.

Dans ma promo règne une bonne dynamique, bien que ce ne soit pas une classe physique et j’en suis le premier étonné, je pensais que la distance créerait implicitement un effet de “chacun pour soi”.

Nous avons fait les semaines les plus difficiles, ça sent la fin de formation.

Je n’arrive toujours pas à choisir une spécialité, mais il faudra bien que ça vienne !

Maintenant j’avoue que j’ai été surpris de constater que certains élèves de la promotion n’avaient qu’une vague idée de ce qu’est la programmation et le métier de développeur  !

Après, c’est le jeu et c’est la promesse de l’école O’clock. De nous prendre comme nous tels que nous sommes, sans prérequis particulier dans le code.

Mais ce parti pris des bootcamp est à double tranchant : le rythme sera trop lent pour les élèves les plus à l’aise et investis dans le dév, les programmes peut-être pas suffisamment creusés, et à l’inverse les véritables débutants seront parfois confrontés à des marches assez difficiles à gravir, en tout cas sans un travail conséquent. Et parfois, le rythme me frustre, le temps paraît long alors que tout ce que je veux, c’est en apprendre le plus possible parce que mine de rien 6 mois, c’est court.

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Remarque intéressante de la part de Julien, mais en effet, c’est le jeu ! On vous a toujours dit que même si vous ne connaissez rien au code, rien ne vous empêche de faire une formation chez nous.

Cependant, il est vrai qu’avoir des bases et une vraie logique algorithmique est un réel plus. La formation est dure, ce n’est un secret pour personne, mais nous tenons à vous rappeler qu’elle sera d’autant plus dure pour les personnes qui n’ont pas quelques notions en entrant chez nous.

Plus dur, mais pas impossible ! Et vous accrocher, il faudra.

Pour les étudiants qui sont dans le cas de notre cher Julien nous n’avons pour l’instant malheureusement pas de solutions concrète, c’est la réalité de la vie et d’une classe, vous n’êtes pas tous au même niveau et, mais vous avancez ensemble dans le but d’avoir votre diplôme.

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Comment as-tu financé ta formation ?

Par mes propres moyens. Avec le Pôle emploi, c’était possible, mais ça allait prendre du temps. J’étais dans un tel état mental qu’attendre m’était insupportable.

Pour ceux qui ne le sauraient pas, il est bien possible de quitter son emploi et de faire une reconversion professionnelle ! Cela a été instauré en 2019, on peut faire valoir la reconversion professionnelle comme motif légitime de démission. À condition de bien se conformer aux règles du dispositif de démission-reconversion.

C’est pratique pour les personnes qui se posent la fatidique question de “Comment je vais m’en sortir pendant 6 mois après avoir quitté mon job ?”

Eh bien, c’est cadeau !

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Oh, c’est cool comme astuce ça ! De notre côté, on vous conseille de vous rapprocher de notre team admissions afin d’évaluer toutes possibilités de financements !

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Quels sont tes projets professionnels après la formation ?

Alors à court terme j’hésite pas mal ! J’aimerais déjà bosser sur mes projets perso et en faire des vitrines. Pourquoi pas m’ouvrir un statut de freelance ou encore carrément commencer à chercher un travail dès le début, mais je ne compte pas accepter n’importe quoi parce que j’ai envie de trouver un premier taf de qualité. Et de toute façon pendant ce temps je vais continuer de monter en compétences en m’intéressant à d’autres technos ou en approfondissant les concepts de la formation.

Sur le moyen terme je me vois plutôt lead tech en web ou une bascule vers L’IA ou vers le jeu vidéo, on verra !

Et sur long terme, je n’en sais absolument rien !

Un petit mot pour la fin ?

Je n’en ai pas vraiment ! Je pense qu’on a fait le tour et je ne sais pas trop quels conseils donner sans faire le philosophe de comptoir. Alors voici une autre photo de ma chienne Yuna !

julien et son chien promo atome interview
Et c’est déjà pas mal d’en savoir autant ! Merci à toi Julien, j’espère que ton témoignage en inspira plus d’un dans sa quête de reconversion ! Si vous avez des questions à poser à Julien sur la formation, le métier développeur ou sa reconversion, n’hésitez pas à le contacter.