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Du doctorat à la reconversion professionnelle en développement web, interview de Laura Poitou

28/10/2024
doctorat reconversion professionnelle développement web interview Laura Poitou

Arrivée au bout d’un long cycle d’études scientifiques, Laura Poitou, docteure en écologie et modélisation, décide de se reconvertir dans le développement web et suit la formation développeur web et web mobile chez O’clock. La reconversion professionnelle après un doctorat, un choix qui n’est pas si étonnant.

Elle a accepté de répondre à nos questions.

Peux-tu te présenter en quelques mots ? Quelle formation as-tu suivi, ta promotion ?

Je m’appelle Laura Poitou, aujourd’hui, je vis à Lille et je vais avoir 30 ans cette année. 

J’ai toujours été curieuse de ce qui m’entoure c’est pourquoi je me suis dirigée vers les sciences. Après avoir obtenu un master en écologie et modélisation, j’ai poursuivi en doctorat, j’ai passé ma thèse et finalement, j’ai décidé de me réorienter vers le développement web.
J’ai suivi la formation Développeur Web Fullstack O’clock d’août 2022 à février 2023, dans la promotion Jupiter.

Depuis 1 an, je suis Développeuse back-end PHP/Symfony dans une entreprise lilloise.

Dis-nous tout, comment en es-tu arrivée à suivre une formation de développeur web et web mobile chez O’clock après avoir obtenu un doctorat en écologie et modélisation ?

Lorsque l’on commence une thèse en science, je pense que l’on est loin de s’imaginer le nombre de casquettes différentes que l’on va porter. Il s’avère que durant celle-ci j’ai dû faire beaucoup de programmation logiciel avec le langage R. (NDRL : R est un langage de programmation et un logiciel libre destiné aux statistiques et à la science des données)

C’est un langage que j’avais déjà abordé en Master pour de la statistique mais en Thèse, je l’ai exploré de bout en bout. Me plonger ainsi dans la programmation m’a permis de développer ma logique algorithmique et j’ai découvert que ce je préférais : c’était coder !

Finalement, après ma thèse, j’ai fait beaucoup de recherches sur le développement et j’ai suivi des formations gratuites pour coder et j’ai A-DO-RÉ !

Je me suis renseignée donc sur les formations en développement web et, Oh! Miracle! J’ai trouvé la formation O’clock *rires*

Comment as-tu trouvé la transition entre ton domaine d’études précédent et celui du développement web ?

La transition du doctorat en science au passage du Titre Professionnel Développeur Web et Web Mobile a été assez simple. Comme j’étais déjà très organisée et rigoureuse pendant mon doctorat, ça a été relativement facile pour moi de me lancer dans ce projet de reconversion professionnelle.

En outre, où je vivais à ce moment là (Landes), il n’y avait pas de formation qui me plaisait, donc O’clock m’a paru être la meilleure solution.
Avec la Covid-19, j’ai passé la moitié de ma thèse en distantiel, ce n’était donc pas une nouveauté pour moi de travailler et me former à distance.

du doctorat au développement web
Laura Poitou, du doctorat au développement web

Quels ont été les principaux défis que tu as rencontrés pendant ta formation DWWM ?

Je dois dire que je n’ai pas eu trop de difficultés…
Une reconversion professionnelle dans le développement web demande certes de la rigueur et beaucoup de motivation, mais après avoir passé un doctorat, ce fut finalement presque une partie de plaisir !

Selon moi, cela tient beaucoup à l’élève de se motiver. Et, on a la chance d’être très bien entouré chez O’clock : entre l’encadrement pédagogique, les tuteurs et les conseillers.
On n’est jamais seul.

Peux-tu nous parler de ton expérience avec O’clock ? La pédagogie, l’accompagnement, le téléprésentiel ; etc. Ce que tu en retiens un an plus tard ?

Ce qui m’a le plus marquée dans la pédagogie chez O’clock, ce sont les ateliers pratiques quotidiens, et que l’on apprenne à travailler avec d’autres personnes. 

Par exemple, en faisant du co-programming (NDRL : La programmation en binôme), ça nous aide énormément dans l’apprentissage. Et sur mon poste actuel, c’est une compétence extrêmement importante.

Pendant la formation, on nous a présenté beaucoup d’outils, et je les utilise encore aujourd’hui. J’en ai même fait découvrir à mes collègues *rires*

Enfin, le fait d’être en promotion, j’ai vraiment aimé l’effervescence du groupe, et je dois dire que quand c’était fini, j’ai eu un pincement au cœur…

Tu as trouvé un emploi, comment ça s’est passé ? Comment abordes-tu ta reconversion en entretien ? Est-ce que le fait d’avoir un doctorat a rendu ta recherche plus difficile ou au contraire ?

A la fin de la formation, je n’ai pas cherché tout de suite car j’ai déménagé du Sud-Ouest au Nord de la France. Une fois installée, j’ai commencé à chercher : le vendredi j’ai mis à jour mes infos sur différents sites, et le lundi j’ai été démarchée par deux cabinets de recrutement. 

Je pense que le fait d’avoir eu ce parcours m’a permise d’être beaucoup plus appelée par les cabinets de recrutement. La reconversion n’a pas suscitée de questions et le doctorat serait signe de rigueur selon eux.

Parmi les opportunités que l’on m’a proposée, une offre m’intéressait. Mon profil a été transmis au directeur technique, j’ai eu un entretien qui s’est super bien passé. Pour la forme, il m’a fait passé des tests techniques : des quizz chronométrés, très étonnants d’ailleurs *rires*
Il m’a prévenu que ce serait dur, et c’était vrai, je pense même que j’en ai raté quelques-uns.

Une semaine plus tard, j’ai signé !

reconversion professionnelle et solitude
« Quand j’avais un coup de mou, je parlais à mon lapin Moony. Il est en liberté chez moi, il venait à mes pieds, je me sentais moins seule. »

Est-ce que tu as des projets ou des idées pour combiner tes connaissances en écologie et le développement web dans le futur ?

Aujourd’hui ce que je fais n’a absolument rien à voir avec l’écologie. 

Je travaille dans une entreprise qui est spécialisée dans l’évaluation de l’expérience client. C’est un tout autre monde et c’est très intéressant.

Je dois dire que je ne pense pas retourner dans le secteur de la recherche, je suis certaine d’avoir trouvé ma voie dans le développement web.

Comment se passe ton travail ? Est-ce que c’est ce à quoi tu t’attendais ?

Ça ne fait que quelques mois mais cela se passe très bien.

Bon, je dois dire qu’après avoir passé tant de temps en distantiel, je n’ai que 8 jours de télétravail par mois … Mais c’est sympa de voir des collègues. C’est même important car il y a beaucoup de collaborations, et je mobilise les compétences que j’ai acquise en formation. C’est aussi pour ça que je suis vraiment ravie d’avoir choisi O’clock.

Dans le développement back-end, je travaille avec passion, je ne regrette pas du tout d’avoir changé de voie professionnelle ! Je suis ravie, j’adore, c’est super * rires *

As-tu une opinion sur la place de l’Intelligence artificielle dans l’activité de développeur web ?

Au travail, on utilise Copilot (NDRL : Copilot est une intelligence artificielle qui est capable de générer des lignes de code et de proposer des fonctions entières).

Au départ, je ne voulais pas l’utiliser car j’avais peur de moins apprendre mais finalement, je m’y suis mise. 

Je l’utilise essentiellement comme un outil de suggestion, pour aller plus vite mais ça ne remplace pas mon travail. Je veux bien contrôler tout mon code pour qu’il soit clean (propre) et qu’il respecte mes attentes. Quand on débute dans le développement web, on a besoin de comprendre, pour continuer d’apprendre et faire que du copier coller, ça ne nous apprend rien ou si peu.

Donc, je dirai que concernant l’utilisation de l’IA par un développeur, je reste prudente, et je pense que les développeurs juniors ou en apprentissage devraient faire de même.

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui envisage une reconversion professionnelle aussi radicale que la tienne ?

Il faut bien étudier l’idée pour élaborer son projet de reconversion professionnelle

Je dirai que c’est bien de commencer à apprendre quelques langages comme le html et le CSS avec des formations gratuites. 

Ensuite, il faut aussi bien se renseigner sur le secteur du développement web. Par exemple, quand on est une femme, c’est important d’avoir conscience de la place des femmes dans le développement. 

C’est important de comprendre qu’il y a des montagnes russes. Quand on commence à apprendre, c’est l’euphorie mais parfois ça va être dur, vraiment très dur. Il va falloir se battre et ne pas lâcher.

Quand j’avais un coup de mou, je parlais à mon lapin Moony. Il est en liberté chez moi, il venait à mes pieds, je me sentais moins seule.

Évidemment, il faut s’appuyer sur ses pairs, et tout l’accompagnement d’O’clock.

Un dernier mot ?

Je dirai que la différence entre O’clock et les autres formations, c’est vraiment l’organisation de tous les jours. Il y a les cours, les exercices, et les retours individuels. Le rythme des journées nous permet de nous investir à fond dans notre formation.

C’est vraiment plus, plus *rires*

La pratique et l’encadrement d’O’clock, c’est le combo parfait.

Ensuite, je conseille fortement de ne jamais s’arrêter de coder. Après l’Apothéose (NDRL: projet de fin de formation O’clock), je n’ai pas codé pendant 2 semaines, et je l’ai senti.
Tu ne peux pas faire ça trop longtemps. On perd vite ses acquis avec le code.

Le mot de la fin : aucun regret !