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#Recrutée : Cyrielle : de la découverte du code au NoCode

2021-10-14
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Savez-vous quel est le point commun entre poser un set de table et taper une ligne de code ? En apparence aucun, mais grâce au témoignage d’aujourd’hui il y en aura désormais un ! Partons à la découverte de Cyrielle, aka CyberCycy sur les réseaux, un témoignage inspirant qui nous montre que peu importe d’où on vient, si on veut entreprendre une reconversion, on le fera. Cette interview vous montrera même qu’il est possible de trouver sa véritable voie après la formation. C’est parti ! 🎤

Hello Cyrielle ! Comment vas-tu depuis le temps ?

Ça va, ça va ! Imhotep. 😁

Peux-tu nous résumer ton parcours avant ta reconversion dans le dev ?

J’ai un parcours assez atypique. C’est un mot qui veut un peu tout et rien dire, mais je l’emploie dans le sens où j’ai suivi les opportunités qui s’offraient à moi et sans logique particulière !

J’ai fait mes études et la plupart de mes expériences professionnelles dans la restauration. J’ai commencé à 16 ans, autant vous dire que j’étais encore un bébé. J’ai voulu avoir un éventail de choses différentes. Je suis un peu touche-à-tout !

Après moultes expériences en tant que serveuse, vendeuse, gérante d’un magasin et même autoentrepreneuse, j’ai eu besoin d’aventures. Alors j’ai décidé de partir en Nouvelle-Zélande en Working Holiday Visa. Les voyages m’ont toujours fait rêver alors j’ai saisi ma chance. En parallèle, mon rapport avec la clientèle n’était plus le même malheureusement.

Je savais déjà depuis quelques années que la reconversion professionnelle se dessinait à l’horizon ! Ce qui me botte, c’est la communication, prendre des initiatives et donner du sens à mon travail. Mon copain n’a pas eu son visa pour la Nouvelle-Zélande, alors nous sommes partis en Asie. C’est lors de ce voyage que la question de la reconversion s’est posée et j’ai eu l’opportunité d’y réfléchir à l’autre bout du monde.

Où as-tu envisagé ta reconversion dans le dev ?

Dans un motel assez vétuste aux Philippines, où j’avais le wifi (chose rare). J’ai pris mon téléphone et j’ai commencé à regarder les différents métiers du numérique qui existent. J’ai trouvé une femme en reconversion dans le dev qui partageait ses progrès et son quotidien. Elle est passée de son travail dans la peinture industrielle à la tech.

J’ai commencé à lire ses péripéties et je me suis dit que je m’y verrais bien aussi. Pourquoi pas moi ?! Je trouvais ça génial de me dire qu’elle apprenait à “construire” des sites web. Perdue sur mon île aux Philippines, le dev a éveillé ma curiosité. Alors je me suis renseignée, j’ai vu qu’il existait plusieurs écoles et je me suis lancée.

Qu’est-ce qui t’a poussée à te diriger vers le monde du numérique ?

Je veux juste être épanouie, donner du sens à mon travail et créer quelque chose. Je veux me lever le matin avec un but ! Dans le dev aussi, tu suis un cahier des charges et des instructions, mais selon moi, c’est plus facile d’avoir des tâches créatives et innovantes.

En tout cas, les métiers formels avec beaucoup de barrières ne me correspondaient plus, car j’aime casser les codes. Je ne regrette en rien mon parcours professionnel, car j’ai énormément évolué et appris sur moi, mais aujourd’hui je veux me concentrer sur l’avenir.

Comment as-tu préparé ta reconversion ?

En parallèle d’un apprentissage et de beaucoup de pratique, en complément d’une veille, je me suis dit que j’allais “me vendre”. Pas sur Ebay, rassurez-vous 😅, mais sur les réseaux sociaux. Linkedin, Instagram, Twitter s’avèrent être des outils sympas pour faire son autopromo et grâce à eux, j’ai découvert mon appétence pour la communication.

En gros, l’idée était de me créer une “identité numérique” qui me ferait gagner en visibilité. J’ai commencé à partager mes aventures avant O’clock. C’était sympa et ludique, ça m’a permis de prendre confiance en moi et de me sentir plus légitime.

Quelques personnes m’ont par la suite contactée pour en savoir plus sur ma démarche et ma reconversion, et pour obtenir des conseils. Ça m’a donné du courage de me dire que mes posts les ont boostées !

Par contre, je pense que pour gagner en visibilité, il est important de communiquer, mais il faut que la technique suive et ne pas s’éparpiller. Être actif sur les réseaux est assez chronophage et la formation est très intense, il ne faut pas s’emmêler les pinceaux et rester focus sur l’objectif. Durant ma formation, ça a été compliqué à gérer pour moi, mais j’ai su reprendre du poil de la bête !

Comment as-tu connu O’clock ?

Sur YouTube, je me rappelle à l’époque avoir vu la fameuse vidéo Benjamin Code qui fait le tour des formations dans le dev. Ce qui m’a attirée chez O’clock, outre le fait que ça soit en téléprésentiel, c’est la pédagogie et l’humour dans la communication ! (Gros big up au CM de O’clock, on t’adore 🤙)

J’avais pris contact avec Amy, une ancienne élève, on est restées 1 heure au téléphone alors qu’on ne se connaissait pas, c’est ouf ! Le monde du dev, bien que difficile, m’avait l’air bienveillant d’un point de vue extérieur.

Dans quel état d’esprit étais-tu pendant la formation ?

La quantité d’informations ingérées pendant la formation nous met à rude épreuve. J’ai eu beaucoup de doutes, de fatigue aussi et puis, n’ayant jamais codé auparavant, chaque jour était un challenge. Pas le choix, je ne me suis pas laissé faire et j’ai tenu le coup !

En parlant de ta formation, comment s’est-elle déroulée ?

J’ai trouvé que tout était bien ficelé, entre le Slack, le Discord, les challenges… On avance, on tombe, on se relève et surtout on s’entraide. On réussit parfois à faire des algorithmes compliqués ou les super bonus des challenges quotidiens et là, c’est la rumba ! J’ai aussi découvert les joies du Pair Programming !

Le petit bémol durant la formation a été le nombre de professeurs différents, car chacun a sa manière de coder, comme si c’était une autre écriture manuscrite. Mais l’accompagnement de ma référente était top. Ça ne m’a pas dérangé d’être en téléprésentiel, surtout avec le Covid, mais heureusement que j’étais avec la promo Oz.

À certains moments, le fait d’être sédentaire, additionné à la pandémie, le confinement, le froid dehors (ma formation s’étendait d’octobre à avril), faisaient que je n’avais plus l’envie de sortir. Il faut se bouger et prendre l’air de temps à autre quand même !

Et aujourd’hui où en es-tu ?

Aujourd’hui, je suis développeuse Bubble ! J’avais déjà pour projet de me diriger vers l’alternance après ma formation, et c’est ce que j’ai fait. Après ma formation, j’ai été approchée par un recruteur au sein d’une entreprise spécialisée dans le NoCode.

Je n’avais aucune idée de ce que c’était, alors j’ai fait ma veille sur le sujet. J’en ai parlé à mon père, qui est dans la tech, et c’est lui qui m’a confortée dans l’idée de me lancer. Le dev c’est génial, mais le NoCode c’est encore tout récent et super innovant.

Pour décrocher cette alternance j’ai dû réaliser un projet en NoCode et comme ça restait une techno dont je ne connais pas grand-chose, j’ai commencé à me former avec un bootcamp avant de rendre mon cas d’étude. C’est là que je suis tombée amoureuse de cette techno. 🥰

J’ai donc été prise en tant que Développeuse Bubble en alternance chez SuperForge. Il n’existe pas encore d’alternance en NoCode, mais j’ai été acceptée chez MyDigitalSchool qui a bien voulu me laisser faire une formation en React et une alternance en NoCode.

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Minute papillon, c’est quoi le NoCode ?

Alors ! Pour faire simple, le NoCode c’est tout simplement de la programmation visuelle ! Il existe de nombreuses interfaces qui permettent de réaliser de belles applications et d’atteindre un résultat stupéfiant. Chez SuperForge, par exemple, on utilise (entre autres) Bubble.

Le but avec le NoCode, c’est de gagner en rapidité en faisant des applications ou sites internet les plus performants possibles.

Le NoCode permet de produire rapidement la première version d’un produit : un MVP.

Les plateformes NoCode sont accessibles aux non-développeurs. Les outils sont accessibles directement depuis le web, il suffit de créer un compte, de régler les coûts de licences des outils et il n’y a plus qu’à créer !

Qu’est-ce qui te plaît dans le NoCode ?

Sa rapidité fulgurante : quand je constate tous les projets auxquels j’ai participé grâce au NoCode et que je le vois avec mon œil de développeuse, je me dis que j’aurais sûrement mis des semaines à faire ce que j’ai fait en quelques jours ! Le fait de connaître les concepts de devs en amont est un réel atout.

J’aime aussi le fait que ce soit encore très innovant. Je m’éclate à en apprendre tous les jours et le NoCode est en pleine expansion. Les outils NoCode sont principalement conçus aux USA et connaissent des levées de fonds importantes en ce moment, donc, il faut s’attendre à toujours plus d’innovations et de performances.

J’ai l’impression d’apporter ma pierre à l’édifice sur des outils révolutionnaires. Il suffit de regarder dans les Malt tech trend 2021, le NoCode c’est la tendance numéro 1 pour cette année. D’ailleurs Benjamin Code, que j’aime beaucoup, a fait une vidéo à ce sujet.

Et quelles sont tes missions chez SuperForge ? 

En tant que développeuse Bubble, on réalise des prototypes ainsi que des MVP pour les PME et start-up. Au moment de ma reconversion, il avait été question que je m’oriente dans la communication, puis finalement j’ai choisi le dev.

Et, comme j’adore toucher à tout et que mon entreprise me fait confiance, je m’occupe également de la comm’ de celle-ci. Je fais de la création de contenus, du design, des articles, du réseautage et je participe à des évènements ou à des ateliers où SuperForge est convié !

Je ne suis pas encore une experte en NoCode, loin de là, je me considère toujours en reconversion, d’ailleurs. Je suis assez exigeante, j’ai fait des hackathons NoCode en équipe, on a réalisé des projets, c’est vachement cool. Parce que même si avec cette techno on va plus vite, il n’en reste pas moins qu’il faut pas mal de technicité pour la maîtriser.

En ce moment, je bosse sur un projet sur lequel je me suis pas mal éclatée, j’ai fait un clone de Linktree qui s’appelle Linkactus 🌵, sans code, en 6 jours et pour montrer la puissance de l’outil, j’en ai d’ailleurs fait la démo lors d’un webinaire.

Prochainement, je vais réaliser un atelier de NoCode auprès de jeunes de 5ᵉ venant de REP avec Glide, un autre outil NoCode que je viens de découvrir, et globalement ils vont découvrir le NoCode en construisant leur répertoire de rêves.

Comment ça se passe la vie en entreprise alors ?

J’ai vraiment beaucoup de chance d’avoir rejoint cette entreprise, chacun a sa force et gère son temps comme il le veut. Je ne me sens pas du tout stressée, mais tellement contente d’aller bosser. Enfin “aller bosser” : je suis en full remote, comme chez O’clock, alors je n’ai plus qu’à allumer mon PC et hop au travail !

J’ai aussi commencé il y a peu à aller dans un bureau de coworking assez connu sur Nantes, la Cantine. C’est un espace dédié aux personnes dans le digital, alors je vais pouvoir rencontrer plein de gens et agrandir mon réseau !

Alors oui, la vie en entreprise se passe plus que bien ! Je ne pensais pas m’épanouir autant chez SuperForge, d’autant plus que c’est ma première expérience professionnelle depuis ma reconversion.

Et la formation en alternance ?

MyDigitalSchool c’est une chouette école. Peu d’écoles me laisseraient faire une alternance en NoCode, mais ils ont eu confiance en moi et je les remercie. Je suis la seule de ma promo qui ne va pas réellement coder en entreprise, alors je dois optimiser mon temps à l’école à fond afin de maintenir mon niveau en React !

La rentrée fut donc un peu violente, car étant à 100% dans le NoCode depuis des mois, j’avais perdu un peu la main en dev, mais le temps de me remettre à la page et c’était bon. C’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas !

Comment tu avais préparé ton arrivée sur le marché de l’emploi ?

J’ai essayé de pas partir dans tous les sens. J’ai refait mon CV et codé un projet perso : une petite application avec la NASA. Elle permet d’afficher une image par jour envoyée par l’API de la Nasa depuis 1995. À la base, ça devait être une appli météo, mais je suis un peu partie en live ! C’est justement cette app m’a permis d’être repérée par ma boîte !

Tu as évoqué ta présence sur les réseaux sociaux : tu as des conseils pour une bonne visibilité sur internet ?

Il faut se lâcher et être soi-même, le principe, c’est raconter son histoire, faire du storytelling. On peut raconter ce qu’on veut, si les gens aiment tant mieux, s’ils n’aiment pas tant pis. À la base, je n’aime pas trop me mettre en avant. Mais je me suis prise au jeu.

Mon conseil, c’est de suivre des gens dans ton domaine d’activité. Après ma formation, je suivais sur Linkedin que des personnes du dev mais je m’ouvre maintenant aux autres secteurs. Aujourd’hui, je suis axée NoCode alors je me connecte à pas mal de gens du métier. On est pas très nombreux, la communauté est soudée. 💪

Les personnes travaillant dans l’UX, l’UI, les designers, product owners peuvent aussi publier du contenu en lien avec le développement. Certains diront que LinkedIn devient comme Facebook, perso je pense que c’est une mine d’or !

En tout cas, je pense que pour se démarquer il faut essayer de sortir du lot et oser. Avoir une stratégie. Pour ma part, c’est là-dessus que je mise. Je trouve ça tellement mieux de faire des choses qui marquent. Alors j’essaye de faire des publications marrantes, des posts qui attirent l’attention.

Est-ce que jusque-là, ta présence sur les réseaux sociaux porte ses fruits ?

Oui ! En fait, grâce aux réseaux, j’ai trouvé mon entreprise d’accueil pour mon alternance. Je dirais qu’en tout, j’ai dû envoyer 4 ou 5 CV, pour le reste, ce sont les recruteurs qui m’ont contactée.

Te reverra-t-on un jour dans le code ? 🧐

Même si aujourd’hui je suis à fond NoCode, ça ne veut pas nécessairement dire que ma formation n’a servi à rien ou que je ne vais plus jamais coder. Parce qu’on aura toujours besoin de dev, d’ailleurs sans eux, il n’y a pas de NoCode.

Les outils que j’utilise ont été faits par des dev. Il y a aussi le fait que le NoCode n’a pas réponse à tout, on est parfois obligés de passer par du code.

Chez SuperForge, on fait du LowCode. Par exemple, Bubble a ses limites, donc ça nous arrive d’injecter du JavaScript pour dépasser ces limites et faire des actions qui, de base, ne sont pas possibles. C’est là que ma formation de dev est utile. Un non dev arrivera à utiliser un outil NoCode, mais il mettra beaucoup plus de temps qu’un dev qui connaît déjà des notions essentielles comme savoir ce qu’est une API, une requête ou un state par exemple.

Est-ce que tu te vois évoluer dans le NoCode ?

À fond ! À terme, j’aimerais bien faire partie des “makers”.  Les makers sont les “Maîtres Jedis” du NoCode et, pour l’instant, je suis encore padawan, mais j’aspire à le devenir un jour ! Et également en apprendre plus sur le monde de l’entrepreneuriat, car il est intimement lié au NoCode.

J’aimerais beaucoup lancer des projets à impact social dans le numérique. J’aimerais aussi donner envie aux femmes de se lancer là-dedans. Être une femme dans la tech, c’est un vrai atout !

Un petit mot pour la fin ?

Je pense que l’important quand on est en reconversion, ce n’est pas de se focaliser sur le soi d’avant, mais sur le soi qu’on aspire à devenir. Quand on veut, on peut. Je suis partie “from scratch” et maintenant je m’épanouis à fond dans le digital ! 🤘