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Au fil de la reconversion d’Ariane

07/05/2024
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Deux ans après sa formation de développeuse web, Ariane nous a demandé si elle pouvait nous emprunter notre plume pour qu’elle nous raconte sa reconversion du début à la fin. Voilà sa belle histoire, pleine d’espoir et d’amour. Sortez les mouchoirs. 

L’avant-voyage :

Après mon BAC, je ne savais pas trop quel métier exercer. Astrologue, maître-chien, pompier, archéologue ou professeur …. C’est cette dernière idée qui m’a orientée vers une licence de mathématiques. Le premier semestre était un tronc commun avec de la physique-chimie et de l’informatique. C’est à cette période que je découvre la programmation avec l’ADA 95. Même si j’étais douée et que j’adorais ça, je me suis réorientée vers la filière physique-chimie sur les conseils de mon entourage qui était trop peu informé sur l’informatique pour me pousser dans cette filière.

J’ai obtenu ma licence et j’ai poursuivi en master expertise et traitement en environnement tout en travaillant dans une grande enseigne de fastfood. Une opportunité de CDD d’un an après un stage m’a fait prendre la décision de m’arrêter à la maitrise pour entrer dans la « vraie vie active» et marquer mes premiers points d’expérience professionnelle dans le domaine de la qualité, sécurité et environnement (QSE).

Mais à cette époque, je m’ennuie et j’aspire à plus d’action dans ma vie. Je me sens également prise d’un élan patriotique. Alors je m’engage dans l’Armée de Terre en tant que Contrôleur de Sécurité Aérienne. Bien que cette spécialité soit passionnante, l’expérience militaire a été un désastre pour moi. Réformée après 4 ans de service, je choisis de me consacrer à nouveau au domaine QSE en passant par une alternance afin de préparer le titre de Responsable QSE.

La sentence est sans appel : je m’ennuie toujours autant, je ne me sens pas stimulée par mon métier et mes valeurs sont en désaccord avec ce que j’accomplis dans mon travail. Je décide de terminer cette alternance en changeant d’entreprise pour ma deuxième année. À quelques jours de mes congés d’été et de la reprise des cours, ma seconde entreprise me lâche. Je me retrouve au chômage, en plein questionnement sur ce que je souhaite faire de mon avenir.

À 30 ans, j’étais diplômée, j’avais de l’expérience professionnelle, mais pas dans des domaines qui me permettaient de m’épanouir.

De l’idée au projet :

Je tombe sur un article d’un ancien élève O’clock, Johan Toso, avec qui j’avais travaillé pendant mes études. Je me suis souvenue de mes cours d’informatique. Je fouine un peu sur le site de O’clock et je tombe sous le charme. Les articles du blog sont écrits avec beaucoup d’humour, le site est superbe, les formations bien présentées et on sent surtout derrière tout ça qu’il y a des gens passionnés par le métier et par l’envie de transmettre leur savoir et leur expérience. Conquise, j’envisage de suivre le socle Fullstack puis de continuer vers l’alternance.

Mes premiers pas chez O’clock :

Je commence mon chemin vers O’clock en passant les tests et en réalisant mon confessionnal. Vient ensuite la période de la recherche de financement pour le socle. Sachant que je possède déjà un diplôme Bac+4, ce n’était pas gagné d’avance, mais avec l’aide de Florence, assistante admission, je construis un dossier en béton où j’expose mon parcours, mes objectifs et surtout des chiffres sur les opportunités d’emploi dans le domaine. Mon financement est accepté en totalité. Il s’écoule à peine deux mois entre le moment où j’entame les démarches et le début de ma formation.

Décollage :

Je débute fin avril 2019 avec la promo Sirius ! Que vous pensiez à Harry Potter ou à l’étoile, retenez simplement que c’est la meilleure des promos ! O’clock vous chouchoute ! La formation est découpée en saisons et elle commence avec une saison 0, qui nous permet de nous mettre en place et de nous familiariser avec les différents outils (VPN, cockpit, GitHub, Slack et j’en passe). C’est aussi le moment de la rencontre avec nos collègues de promo et notre référent “Papa Loris”. L’école nous aide également à compléter notre matériel si besoin. J’ai pu bénéficier d’un deuxième écran. Autant j’ai senti dès le début que tout me plairait : le contenu, l’accompagnement, les collègues de promo, etc, autant je n’imaginais pas à quel point j’en deviendrais accro ! On a beau être en téléprésentiel, donc seul chez soi, devant son ordinateur, on se sent comme dans une vraie classe mais en mille fois mieux. 

Au-delà des avantages évidents que présentent ce format de cours (plus de sommeil, aucune dépendance au transport, confort et port de chaussons tout doux obligatoire), il y a d’autres atouts auxquels on ne pense pas. Le cockpit est une salle de classe virtuelle, où le formateur effectue son cours en live par l’intermédiaire d’un partage d’écran, avec une webcam et un casque, il nous partage également des liens pour permettre d’accéder en live au code. Le chat permet à chacun de s’exprimer librement en posant ses questions, en répondant aux sondages ou aux questions ouvertes du formateur … ça laisse aussi la place au troll et ça, tous en même temps ! Imaginez la même chose dans une vraie salle de classe … c’est juste impossible.

Ajoutez à ça la sélection des formateurs lors de leurs processus de recrutement (les baptêmes de l’espace) par la participation des anciens et futurs élèves et vous avez un combo de passionnés-passionnants qui veulent transmettre leur savoir à des gens ultra motivés et terriblement bien encadrés. J’estime être incroyablement chanceuse d’avoir été formée par des personnes telles que Djyp, Christophe ou encore Ben et Guillaume…

Je me suis levée chaque jour avec l’appel irrésistible du code. J’étais pressée de démarrer les cours et d’apprendre encore et encore. J’étais impatiente de découvrir le challenge du soir et de le terminer jusqu’au bonus de la mort !

Au début de ma formation, O’clock a annoncé la triste nouvelle concernant la mise en suspens de l’alternance (Note de O’clock : elle est partie pour mieux revenir, restez connectés). Plusieurs options s’offraient à moi : réaliser un stage en entreprise après les 3 mois de socle, chercher une alternance avec une autre école ou continuer avec O’clock sur la spécialisation et l’apothéose (le projet de groupe de fin de formation). Je voulais à tout prix la dernière option, je voulais à tout prix rester avec eux. J’ai fait une nouvelle demande de financement auprès de Pôle Emploi, qui n’a pas été acceptée cette fois. Mais j’ai pu bénéficier de la LFAO (La Faute À O’clock) et me voilà donc embarquée pour la suite de l’aventure !

reconversion développeuse web
On imagine que c’était à quelque chose près le même sourire pendant la formation, d’après ses dires.

Le socle et la spécialisation :

En 3 mois, j’ai découvert plusieurs « langages » (HTML, CSS, JavaScript et PHP) mais aussi quelques frameworks et autres joujoux (Bootstrap, Altodispatcher, Lumen, jQuery …). J’ai découvert ce qu’était la POO, j’ai réalisé des REST API avec WordPress ou fait maison en MVC avec Altorouter et Altodispatcher, j’ai fait des requêtes AJAX pour récupérer mes data en json …. Et j’en passe ! C’est juste IN-CROY-ABLE ! Trois mois de montagnes russes émotionnelles à base de « J’y arrive, c’est trop cool !», « Je ne comprends rien, c’est trop dur », « Oh la brume se disperse, c’était finalement pas si compliqué !». Je l’ai dit, je suis devenue accro !

Et j’ai continué à l’être avec la spé React. J’ai vécu encore un mois intensif aux côtés d’Alexis et Tony ! J’y ai découvert le Framework et quelques autres librairies. J’ai surtout découvert une façon différente de développer avec l’utilisation notamment du store avec Redux. Je ne réalisais pas encore tout ce que l’école m’avait transmis ! C’est lorsque l’apothéose a commencée que je me suis rendue compte. Nous avions un mois à peine pour réaliser un projet « from scratch », avec de la documentation fonctionnelle et technique (CDC, spécifications, architecture, MCD …) et un MVP à minima responsive … Ce projet de fin de formation, nous l’avons présenté en live sur Twitch ! (maintenant sur Youtube)

Ça a été l’apothéose de tout ! Du stress pour commencer, avec un bon gros syndrome de l’imposteur. Ensuite, de l’excitation quand on prend conscience de ce que l’on est capable de réaliser. Enfin, la fierté de pouvoir dévoiler son premier bébé aux autres ! Cette formation a été pour moi une révélation en tout point.

Le retour à l’emploi :

Afin de maximiser mes chances dans ma recherche professionnelle, j’ai décidé de passer le Titre Professionnel Développeur Web et Web Mobile. Alors que je termine la formation fin septembre, je m’attaque à la refonte complète du back-end de notre application développée lors du projet d’Apothéose. Initialement développée en Rest API WordPress, j’ai voulu plutôt présenter du PHP avec un MVC fait maison. C’était pour moi le meilleur moyen de montrer que j’avais compris le fonctionnement d’un Framework tel que Lumen et donc que j’étais tout aussi à l’aise avec le Front que le Back. C’était important pour moi de montrer l’étendue de mes compétences acquises en 6 mois. 

Le grand bain :

Novembre arrive et je démarre mon dossier de projet et mon dossier professionnel pour le titre pro que je dois passer début janvier, guidée du début à la fin par Céline, chargée de certifications. Mi-décembre, j’entame en parallèle mes recherches d’emploi, toujours bien encadrée grâce à Louise, manager post-formation.

C’est à ce moment qu’AViSTO me contacte et me propose un premier rendez-vous. Pendant le premier entretien, nous avons échangé sur mes objectifs et discuté de ma personnalité.  Puis j’ai eu un second avec des questions techniques. Voilà que le 8 janvier je passe mon Titre Professionnel avec brio et que deux jours après, je signe mon contrat avec AViSTO ! Le 16 mars 2020 je démarre donc officiellement ma nouvelle vie en tant qu’ingénieure logiciel dans une super ESN, qui en dépit de mon peu d’expérience et de la crise du COVID, m’a fait confiance et m’a donné ma chance ! Je suis aujourd’hui complètement épanouie dans ce que je fais, je continue d’assouvir ma soif d’apprendre alors : MERCI LE DEV ! 

Développeuse web au travail