Prochain Live découverte : Formation DevOps, le jeudi 7 novembre à 12h (je m’inscris)

Philippe vous montre la voix

20/11/2017
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Il s’appelle Philippe, mais vous pouvez l’appeler Barry #FFFFFF.

Salut Philippe ! Tu présentes, ou je le fais ?

Salut Anthony, je me lance ! Je suis tombé dans le développement à l’époque des CDs 50h de connexion à internet (version modem avec les petits bruits, inoubliable – Bon par contre ça ne rajeunit pas ?). A l’époque, j’avais trouvé la commande “Afficher la source de la page”; une nouvelle dimension venait de s’ouvrir à moi : “Il est possible de parler à une machine !”.

Quelques programmes sur calculatrice plus tard, c’était parti ! J’ai essayé d’autres disciplines durant mes études mais le développement s’est naturellement imposé à moi. Durant mon parcours professionnel, j’ai eu l’occasion de devenir formateur, j’ai évidemment bondi sur cette opportunité pour partager cette passion qui m’animait depuis tant d’années.

Bien qu’ayant beaucoup travaillé avec des technologies serveur, je me définis plus comme un développeur Frontend, en d’autres termes, j’affectionne tout particulièrement travailler avec du JavaScript ? et son écosystème hyper dynamique.

Tu es le tout premier salarié à avoir rejoint O’clock. Quel a été ton parcours avant de rejoindre la plus belle startup du monde ? Clin d’oeil – coup de
coude – clin d’oeil

Développeur dans plusieurs agences web puis comme indépendant, j’ai eu l’occasion de travailler sur des projets passionnants mais j’avais vraiment envie de partager cette passion qui m’anime, la faire découvrir, la faire comprendre et la faire évoluer. Je me suis par conséquent tourné vers la formation. J’ai enseigné dans plusieurs écoles en présentiel durant 4 ans, puis j’ai fait une pause dans mes activités professionnelles pour profiter au mieux de mes enfants (j’en ai 3 ).

Tu as donc enseigné dans plusieurs écoles. Ça change quoi d’enseigner en téléprésentiel ?

Ça change beaucoup de choses mais principalement :

  • Les interactions sont grandement facilitées par le format téléprésentiel, les élèves ont moins d’hésitations avant de s’exprimer.
  • Les signaux que l’on surveille en tant que formateur durant un cours. L’attitude, la gestuelle, la posture, et les données que l’on récolte nous révèlent beaucoup sur leur état d’esprit ou leur fatigue. Il faut donc s’adapter pour percevoir ces signaux via de nouveaux repères.
  • La dynamique de la classe. En téléprésentiel, le groupe prend le pas sur l’individu, ce qui améliore énormément la communication entre les élèves. L’entraide est omniprésente, que ce soit pendant ou après le cours.
  • Les chaussons, bien évidemment.

 

Les interactions avec les étudiants permettent de ponctuer la progression et d’enrichir les échanges.

C’est quoi une journée type d’un formateur au sein de O’clock ?

On commence avec un petit café et on parcourt le travail des étudiants sur le challenge de la veille (le challenge est le travail hors classe d’après-cours) afin d’identifier les principaux blocages rencontrés, si il y en a eu. On poursuit par la relecture des supports de cours afin de prendre des notes sur le déroulement de la journée au regard de la veille et du travail fourni sur le challenge.

Le cours commence par une correction adaptée du challenge en y ajoutant des petites subtilités. C’est un moment crucial, les étudiants se sont donnés du mal sur ce travail, il faut mettre ces efforts à profit. La journée se poursuit par des exemples en live-coding pour transmettre de nouvelles notions avec des exercices suivis et une mise en perspective sur des projets concrets. Tout au long de la journée, les interactions avec les étudiants permettent de ponctuer la progression et d’enrichir les échanges.

Après le cours, le fameux challenge est lancé afin que les étudiants mettent en pratique les découvertes de la journée ?. C’est l’occasion pour les formateurs d’accompagner les étudiants et de répondre aux questions émanant de la mise en pratique tout au long de la soirée. Parallèlement à ce suivi, nous complétons les différents supports de cours avec de potentielles corrections, remarques, ressources évoquées dans la journées, etc… On ne chôme pas ?

On comprend qu’une grosse partie de ta journée est allouée à l’accompagnement des étudiants. Comme ça se matérialise concrètement ?

Des salons de discussions dédiés sont à disposition, les étudiants peuvent questionner les formateurs lorsqu’ils en ressentent le besoin. Bien que nous encouragions la collaboration entre les élèves, nous ne sommes jamais très loin ?‍♂?

Durant toute la période après le cours, nous suivons le challenge par l’intermédiaire du code produit et par les différentes questions/remarques publiées par les étudiants. En cas de difficultés, des salons vocaux sont à disposition pour éclaircir certaines zones d’ombre. Les formateurs peuvent même accéder aux machines des étudiants s’ils sont bloqués pendant leurs expérimentations.

Comment tu décrirais le métier de développeur web ?

Relever des défis au quotidien dans un univers en perpétuelle évolution, en apprenant toujours plus dans la collaboration via des communautés toutes plus actives et ouvertes les unes que les autres.

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On en parle du métier de développeur comme le métier de demain. Ce n’est pas plutôt le métier d’aujourd’hui ?

C’est le métier auquel il faut se former aujourd’hui pour prendre part à la société de demain… Hmm. Vous avez 4 heures. Entre l’omniprésence des interfaces de communication et la progression des objets connectés, il va sans dire que notre société évolue et visiblement, ça ne fait que commencer. Le meilleur moyen pour ne pas se retrouver dépassé par cette mutation, c’est d’y prendre part. Comprendre ces changements est primordial.

Tu codes depuis plusieurs années. Qu’est-ce qui a changé dans ce métier et dans ses usages ?

Concrètement, le métier se spécialise. Plus les technologies avancent, plus des outils apparaissent, plus les process se structurent, plus un éco-système devient complet et par conséquent, il devient important de se spécialiser.

Fondamentalement, on analyse, on réfléchit, on apprend, on code, on apprend, on debug, on apprend, on  refactorise,… Oh et je ne suis pas sûr de l’avoir précisé, on apprend aussi.

L’IA qui remplacerait les développeurs. Tu y crois ?

Bien que l’IA ait frappé un grand coup avec le Deep Learning et les récentes expérimentations comme AlphaGo et les bots de Microsoft ou Facebook, l’IA est encore très loin de pouvoir nous remplacer. A court terme, je pense que l’IA pourrait être un compagnon bien utile du développeur. Elle nous aiderait à coder plus simplement, à optimiser les performances et nous offrirait des outils de simplification.

A long terme, une IA sera probablement capable d’exécuter les tâches les plus répétitives que rencontre un développeur. Le développeur pourra alors s’adonner à réfléchir davantage, faire appel à son expertise et à son esprit d’abstraction afin de simplifier des problématiques plus poussées.

A très très long terme, peut-être qu’une IA sera capable d’établir des priorités de développement en fonction de l’importance des fonctionnalités, d’identifier les contraintes en fonction de l’expérience utilisateur en se basant sur des usages et en conclure que telle ou telle méthode est la plus adaptée.

Après quoi sa capacité de production devrait lui permettre de commencer à concevoir une application concrète et exploitable par le plus grand nombre. Même l’idée du projet naîtra grâce à l’étude des besoins d’une population ou d’un groupe social automatiquement défini par un algorithme auto-généré.


Bon, là, pour un non-développeur, c’est plus ou moins du Klingon ce que Philippe nous raconte. C’est pourquoi on vous propose de faire une pause de 30 secondes, avant de repartir dans la technique. Pour vous aider à décompresser, voici une photo du mont Fuji, une merveille de la nature.

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Allez-y, détendez-vous.

C’est bon, vous avez soufflé ? Allez, on y retourne.


Là, Il sera peut-être temps de s’interfacer avec les machines par connexion cérébrale et de s’appuyer sur les facultés de ses IA afin d’envisager un nouveau futur ?. Mais bon, il y a une petite marge de manœuvre quand même.

On va finir sur une question existentielle : il faut combien d’angines d’affilées pour avoir ta voix ?

Environ 27, bien qu’à partir de 15, le résultat commence à être satisfaisant. C’est un travail de tous les instants: oublier son écharpe, ne surtout pas utiliser de miel ou de pastilles apaisantes durant les pics de douleurs et d’autres petites astuces, mais je ne peux quand même pas tout révéler.

Allez, on se fait un petit plaisir. La voix de Philippe. Un loukoum pour nos oreilles.