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17 avril : Journée de la femme digitale – partie 1

17/04/2025
17 avril : la journée de la femme digitale - Partie 1 - témoignages de femmes dans la tech école o'clock

Le 17 avril, c’est la journée de la femme digitale

Bon. Avant toute chose, on tient à préciser que ce n’est pas nous qui avons choisi cette dénomination. C’est une journée tout ce qu’il y a de plus officielle, qui a même sa page web sur le site du ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations. Si ça n’avait tenu qu’à nous, on aurait certainement opté pour une formulation différente, du type « la journée des femmes dans la tech » ou « la parité dans le numérique ». Mais bon, premièrement, on n’a point été consultés quant au choix du nom, et puis deuxièmement, on est déjà satisfaits que le problème de représentation des femmes dans le secteur soit entendu. 

En effet, aujourd’hui, les femmes ne représentent que 27 % des effectifs dans les métiers du numérique en France et seulement 15 % dans les métiers de la tech. Cette disparité a de nombreuses sources comme l’orientation lors de la scolarité mais aussi le manque de représentations. Si on ne nous propose pas de modèles qui nous ressemblent, c’est plus difficile de s’identifier. On a donc proposé à nos collaboratrices développeuses web de nous parler de leur parcours en espérant que cela devienne source d’inspiration.

 

Coucou ! Pouvez-vous vous présenter en quelques mots et nous parler de votre parcours ?

Virginie

J’ai bientôt 50 ans, mariée, maman d’une ado de 16 ans. J’ai deux chats et sur mon temps libre j’aime jouer aux jeux vidéos, regarder des séries et passer du temps à regarder mes plantes pousser, trouver des formes dans les nuages et m’émerveiller de ce que la nature sait faire…

Professionnellement, je suis tutrice pédagogique au sein de l’école, après avoir fait une reconversion dans le dev en suivant les cours dans cette même école. Bref je fais partie de la team « j’ai trop aimé, j’y reste ». Avant ça j’ai été secrétaire RH, secrétaire, auto-entrepreneuse et encore avant ça militaire. Oui, je suis multi-reconvertie 😅

Anaïs

Grande passionnée des nouvelles technos et de l’IA, j’ai très vite eu un clavier entre les mains. J’ai découvert la programmation très jeune, et c’est tout naturellement que je me suis orientée vers des études dans le dev, d’abord en BTS, puis en Master en alternance. Ça n’a pas toujours été simple, et il y a eu des moments de doute, mais j’ai décroché mon premier CDI dès la sortie de l’école. C’était le début d’une belle aventure !

Durant mon premier poste, j’ai eu l’occasion d’accompagner un alternant, de lui transmettre mon savoir. Ça m’a beaucoup plu, autant que de mettre les mains dans le code moi-même ! Suite à un déménagement pour rejoindre ma compagne, j’ai dû quitter mon poste, le télétravail n’étant pas possible. Quelques mois auparavant, j’avais entendu parler de O’clock dans un podcast, et le principe m’avait séduite. Tout était réuni pour me donner envie de me lancer : le télétravail, l’envie d’accompagner, de guider, d’épauler, et de faire découvrir ce métier qui me passionne. Alors je me suis lancée. J’ai postulé, et j’ai commencé deux jours seulement après mon emménagement. Ça a été l’une des meilleures décisions de ma vie !

Fanny

Je suis actuellement manager de tuteurs pédagogiques après avoir été tutrice auprès d’apprenants en DWWM et CDA Alternance. Je suis arrivée dans le dev grâce à O’clock, promos Titan et Wave 💪 J’ai rejoint l’équipe en plein COVID, d’abord en tant que développeuse (stagiaire) pour bosser sur des projets internes, puis ensuite pour accompagner les apprenants en apothéoses aux côtés des tuteurs. En mars 2021, j’ai pris en charge ma première promo en tant que tutrice.

Solène

Mariée, maman de 2 filles de 8 et 9 ans, je vis sous le soleil des Alpes du sud, au bord du lac de Serre-Ponçon, j’aime tous les sports de montagne et de glisse !

J’ai passé mon diplôme d’ingé à Montpellier, et après un stage en Australie et quelques expériences entrepreneuriales, j’ai été développeuse PHP / JavaScript chez Orange à Lyon. En parallèle j’ai aussi passé mon CAP pâtissier et j’ai monté ma boîte de création de macarons personnalisés pour l’événementiel.

Aurélie

J’ai 43 ans, je suis tutrice pédagogique chez O’clock depuis 2 ans, et avant ça j’ai été développeuse Web, freelance WordPress, responsable adjointe en magasin alimentaire (oui oui, le job « alimentaire » par excellence) et entre tout ça, maman de deux enfants de 9 et 13 ans (avec les aménagements de carrière que ça impose !).

Caroline 

Alors, je suis une femme, j’ai 51 ans, je suis tutrice pédagogique, je suis engagée dans le milieu associatif autour de la consommation bio, locale et de saison, je pratique le trail et la clarinette. J’aime être dans la nature et quand c’est en Bretagne, c’est encore mieux.


Côté pro, j’ai commencé en tant que comptable puis j’ai été professeure des écoles dans l’éducation nationale pendant 11 ans. Je me suis reconvertie dans le dév en 2018, dans une école plutôt sympa. J’ai été développeuse backend en PHP, Symfony pendant environ 3 ans et demi avant de retrouver O’clock, cette fois-ci au sein de l’équipe pédagogique

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans le dev ?

Virginie

J’ai toujours aimé travailler sur un ordi et trouver des solutions pour faciliter la vie (la mienne et celle de mes collègues). Je fais quand même partie de la génération pour laquelle on disait que « l’informatique c’est pour les mecs«  (oui c’est nul) alors j’ai plutôt opté pour le graphisme et la bureautique tout en rêvant quand on me parlait de construction de sites web. Il faut dire que la référence que j’avais à la maison, c’était mon papa qui apprenait le code dans des énormes bouquins et qui nous disait que si on voulait apprendre il fallait … lire la doc (et vu les pavés, j’avoue que l’ado que j’étais préférais « jouer » avec CorelDraw 😁).

Et puis je me suis retrouvée à être en quelque sorte bêta testeuse d’une nouvelle solution RH, entièrement disponible sur le web et je me suis dit « Banco ! C’est tout à fait ce qui me plait ». Et comme je voyais les développeurs dépatouiller le code en direct quand la solution ne fonctionnait pas, j’ai compris que je voulais pas devenir web designeuse mais bien que je voulais mettre les mains dans le code, même si je n’y connaissais rien du tout. Alors hop, j’ai arrêté d’avoir peur de ne pas être à ma place et je me suis lancée en cherchant une formation à distance (car maman et habitant loin d’une grande ville je ne me voyais pas faire plus de 100 bornes aller pour suivre des cours, ni dormir sur place). J’ai trouvé l’école O’Clock et j’ai attendu d’avoir les financements pour pouvoir commencer la formation.

Anaïs

Le plaisir de résoudre des problèmes concrets, de répondre à des attentes précises, et de voir ensuite mes idées prendre vie directement à l’écran. Le dev, c’est un peu comme un puzzle géant : chaque jour, tu trouves des solutions, tu assembles les pièces, tu fais évoluer tes projets. J’adore cette sensation d’avoir créé quelque chose de concret et d’utile à partir de rien. J’y exprime aussi toute ma créativité, et comme c’est un domaine en perpétuelle évolution, il y a toujours de nouvelles choses à apprendre, de nouvelles techniques à découvrir, de nouvelles façons de faire à expérimenter. C’est passionnant, stimulant, et c’est vraiment ce qui m’a attirée dès le premier jour où j’ai posé les mains sur un clavier !

Fanny

J’ai toujours eu un côté un peu geek, et donc j’ai toujours aimé « bricoler » sur mon PC : que ce soit des automatisations pour mon travail, des macros VBA pour éviter les copier-coller, des petits projets persos sur Raspberry Pi, de l’électronique… Un jour, j’ai pris le temps de réfléchir à ma vie professionnel, et je me suis dit : Allez fonce, forme toi ! Et je n’ai pas regretté !

17 avril : la journée de la femme digitale
Pour ceux qui n’ont pas le plaisir de la connaître, c’est Fanny ! On ne sait pas trop quoi à ajouter dans cette légende. Ah si, en plus de ses nombreuses qualités liées au dev, Fanny a aussi sa licence de pilote privé d’avion. Si c’est pas la classe ça.

Solène

J’ai toujours aimé les maths, j’aime bien le côté algo / résolution de problèmes. J’aime aussi beaucoup le dessin, la peinture… ce côté créatif qu’on retrouve dans la création de maquettes, l’UI/UX du front.

Aurélie

Le hasard ? 😂
J’ai un bac littéraire, et j’ai commencé mes études supérieures par une année d’anglais (un mois d’anglais serait plus exact), puis je me suis lancée en Sciences du langage, l’idée étant à l’origine de devenir professeur des écoles. En licence (3e année), j’ai pris une option « Traitement automatique des langues« , parce que ça faisait plus de points pour le dossier de l’IUFM et que j’aimais bien l’idée derrière : des cours sur la synthèse et la reconnaissance vocale, ça me plaisait bien ! En fait, ça m’a tellement plu que j’ai poursuivi en maîtrise au lieu de candidater à l’IUFM, en me disant « Ça fera des points en plus ! ».
Finalement, je n’ai jamais rempli de dossier pour l’IUFM, j’ai fait un master Informatique et Sciences sociales en deux ans après ça, où j’ai découvert le SQL, Java, PHP. Et mon stage de fin d’études de 6 mois m’a permis de rentrer directement dans le monde du travail, en tant que développeuse Web (je suis restée 5 ans dans ma première entreprise !)

Caroline

Je partageais mon bureau avec une bénévole au sein de l’association dans laquelle je travaillais après avoir quitté l’éducation nationale. En situation de handicap, elle cherchait des pistes de reconversion pour pouvoir travailler à distance. Elle avait trouvé cette piste du développement web et on a regardé ça ensemble. De mon côté, je voulais prendre le temps de trouver une orientation professionnelle qui me plairait. J’ai essayé avec des mooc et j’ai bien accroché : la dimension technique, la stimulation intellectuelle, le côté magique (qui ne l’est pas du tout en vrai) de voir apparaitre des pages ou des données grâce à mes lignes de code, la joie à la résolution d’un bug… Bref, j’étais convaincue. En plus, j’avais le plaisir de pouvoir échanger avec mon conjoint sur le sujet.

Au quotidien, c’était un atout pour me lancer. Pour la petite histoire, ma collègue bénévole a finalement pris ma place quand j’ai quitté l’association. J’y faisais la saisie comptable à temps partiel. Elle s’est formée à l’aide d’un mooc aussi et a été rapidement capable d’appliquer les bases de la saisie. Elle m’a permis de trouver ma reconversion et moi, la sienne.

Quel est votre rôle chez O’clock et en quoi consiste votre quotidien ?

Virginie

Je suis tutrice pédagogique, c’est à dire que je suis une ou plusieurs promotions d’apprenants au quotidien. J’ai deux casquettes : celle de référente de promo pour le bon déroulement du parcours de formation sur des aspects plutôt organisationnels ou en faisant le lien entre les apprenants et d’autres membres de l’accompagnement au sein de l’école O’Clock si besoin, celle de « helper » (sur la promo de référence, ou une autre promotion) pour un aspect plus technique / pédagogique : les aider à comprendre et mettre en application les notions qui sont expliquées en cours. Je relis également certains projets pour faire le point sur l’acquisition des notions à un instant T et je rédige des bilans périodiques à destination des apprenants, appelés « feedbacks », pour qu’ils sachent un peu où ils en sont dans leur apprentissage 😊.

Au quotidien je suis donc en cours à côté du formateur ou de la formatrice pour compléter le cours en cas de besoin, souvent via des analogies. En dehors des heures de cours, j’apporte du soutien pour les challenges du soir, pour revoir des notions qui ne sont pas bien comprises et je fais le point avec mes collègues de l’équipe pédagogique et/ou du pôle expérience apprenants.

Anaïs

Actuellement, je suis manager de tuteurs pédagogiques. J’ai la chance d’encadrer une super équipe composée de six tuteurs. Mon rôle est de gérer le planning de leurs missions, de m’assurer que tout se déroule au mieux pour eux, qu’ils disposent de tout ce dont ils ont besoin, et de les conseiller ou les épauler au quotidien. Avec mes collègues managers, nous prenons également en compte les remontées des apprenants pour améliorer constamment nos pratiques pédagogiques, afin que tout se passe le mieux possible pour chacun

Fanny

Je suis manager d’une équipe de 6 tuteurs pédagogiques. Concrètement, ça veut dire :

  • Être là pour répondre à leurs questions / leurs doutes
  • Préparer leurs plannings
  • Suivre les indicateurs qualité
  • Animer les points hebdo
  • Accompagner leurs temps hors face à face pédagogique (amélioration continue, formation, etc.)
  • Proposer et mettre en œuvre des process pour améliorer l’expérience apprenants côté suivi pédagogique (et documenter tout ça)
  • Servir de liaison avec les autres équipes
  • Et surtout faire en sorte que ma team puisse se passer de moi si besoin, et donc cadrer un maximum de choses par des process, de l’anticipation, et en mettant de l’huile dans les rouages.

Ça peut paraître éloigné du dev, ça l’est, mais dans les faits on a régulièrement des besoins d’automatisation et donc on n’est jamais bien loin d’un petit script 😂

Solène

Je suis formatrice, j’anime les cours en téléprésentiel. Mon rôle consiste à transmettre les notions du programme, à créer des supports pédagogiques adaptés et à proposer des activités pratiques. J’accompagne les apprenants au quotidien, je réponds à leurs questions, je les aide à débugger leur code et à progresser dans leurs projets.

Aurélie

Je suis à la fois une sorte de prof assistant et de CPE/prof principale. Dans mon premier rôle, je seconde la personne chargée de faire cours en intervenant majoritairement à l’écrit pendant la classe, parfois en vocal quand c’est plus simple.

Je réponds aux questions de nos apprenants, j’apporte des précisions, je réexplique la notion avec d’autres mots si besoin. A plusieurs reprises au cours de la formation, je rédige des bilans détaillés pour que chacun.e ait une vision plus précise de son parcours de formation.


Dans mon second rôle, je me charge du suivi des apprenants qui me sont confiés, à la fois sur le plan pédagogique (où ils en sont en termes d’acquisition des notions), et péri-pédagogique (administratif avec la gestion des absences et retards, psychologique quand il y a besoin de réassurance), etc. Je ne gère pas tout de A à Z mais je suis en quelque sorte le pivot entre la promo dont je m’occupe et le reste de l’équipe O’clock.
La combinaison de tout cela.

Caroline

Chez O’clock, je suis tutrice pédagogique. J’accompagne les apprenants pendant leur formation. Je peux être référente d’une promotion. Dans ce cas je suis leur interlocutrice privilégiée pour les problèmes du quotidien, les soucis d’organisation, d’absences, les questions administratives ou autres. Je peux les renvoyer vers les bonnes personnes quand je n’ai pas la réponse.

Une autre partie de mon métier, plus technique, consiste à être présente en cours avec eux, pour répondre à leurs questions, aider le formateur quand il y a besoin de débloquer les apprenants. Sur ces journées, après les cours, je peux être amenée à intervenir auprès d’eux pour les aider dans leurs challenges ou faire du soutien.


Enfin, je les accompagne pendant les périodes de projets pendant lesquelles je les aide à la conception et sur le plan technique.

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre métier ?

Virginie

Le fait d’aider les apprenants à prendre confiance en eux et à réussir à faire par eux-même tout un tas de choses sans leur donner les réponses toutes prêtes. En les accompagnant au quotidien, je m’émerveille souvent de voir toutes les ressources, tout le travail que chacun-e accompli pour réussir son projet de reconversion. C’est tellement beau 😍.

Et quand un apprenant ou une apprenante a le déclic alors qu’une notion était trop difficile, c’est juste merveilleux. Quand ils (elles) ont la joie d’avoir réussi à débugger un code qui plantait jusque-là, ça n’a pas de prix. On a beau être à distance, même sans caméra parfois, on ressent la satisfaction « au bout de la ligne ».

Anaïs

Ce que je préfère par-dessus tout, c’est accompagner mon équipe : être à leur écoute, les guider, les soutenir, répondre à leurs besoins au quotidien. J’aime aussi énormément travailler à l’amélioration de nos pratiques pédagogiques, parce qu’au final, tout ça permet à chacun de vivre la meilleure expérience possible chez O’clock, que ce soit en tant qu’apprenant ou en tant qu’employé. Ce qui compte vraiment pour moi, c’est que tout le monde s’y sente bien. Tout ça, bien sûr, en restant constamment à jour techniquement pour pouvoir apporter de nouvelles idées, échanger ensemble, et faire évoluer nos formations !

Fanny

J’adore le contact avec les tuteurs, qui font toutes et tous un travail remarquable au service des apprenants. Ce qui me plaît particulièrement, c’est la dynamique d’équipe : voir comment chacun apporte sa pierre à l’édifice, comment on réfléchit ensemble pour améliorer l’accompagnement des apprenants, comment on se soutient face aux défis. Il y a une vraie intelligence collective qui se met en place, et c’est hyper enrichissant. Ce qui me plaît aussi, c’est d’avoir un impact concret sur l’expérience des apprenants, même si c’est indirectement via mon équipe. Quand un tuteur me dit qu’un apprenant qu’il a suivi vient de décrocher son premier job, ça me fait toujours un petit frisson de fierté !

Solène

Transmettre des notions, déclencher des déclics de compréhension à travers des métaphores, motiver les troupes !

Aurélie

Les tâches que j’ai à effectuer sont très variées, c’est quasiment impossible de s’ennuyer parce qu’on ferait quelque chose de répétitif ! J’apprécie particulièrement les interactions avec les apprenants, les voir débuter, trébucher, percuter, progresser, s’envoler ! 🚀 C’est très gratifiant de se dire qu’on y est pour quelque chose ! à côté de ça, j’ai également l’occasion régulière de faire du dev.


Je n’ai jamais occupé d’autre poste dans ma carrière où ces deux besoins (dev et partage des connaissances) étaient comblés.

Caroline

En tant que tutrice, j’aide les apprenants à aller au bout de leur formation. Pour certains, c’est un vrai parcours du combattant, tant au niveau technique qu’ au niveau personnel. On découvre parfois des histoires compliquées et surtout un gros manque de confiance en soi. Ce que je préfère, c’est quand j’arrive à aider ces personnes en particulier, les aider à progresser dans le code mais surtout à se refaire confiance, à croire en leurs capacités et à aller au bout de cette période pleine de défis et de doutes.

avez-vous rencontré des défis en tant que femme dans ce secteur ?

Virginie

Lors de ma formation, j’ai parfois ressenti un décalage avec mes pairs masculins parce que je n’avais pas forcément autant de temps qu’eux pour aller m’enrichir de connaissances en dehors de ce qui était fourni en cours, ou même pour pousser plus loin les challenges parce que j’avais une vie de famille et qu’en tant que maman, je trouvais important de ne pas complètement la laisser de côté. Et pourtant, à la maison, les tâches sont partagées et j’ai vraiment eu le soutien de tout le monde pour ma reconversion.

Lorsque je cherchais un emploi, je mettais automatiquement de côté les annonces qui indiquaient des équipes très jeunes (donc souvent sans enfants) avec after work très fréquents (parfois plusieurs par semaine) pour les mêmes raisons. Au sein de mon entreprise je ne ressens pas du tout de défis liés à mon genre et l’ensemble des collègues sont bienveillants. Je regrette cependant un manque de représentations féminines, tant au niveau de la proportion d’apprenantes que de membres de l’équipe pédagogique que les apprenant(e)s peuvent rencontrer.

Quand j’étais moi-même sur les bancs virtuels de l’école, je n’ai eu qu’une formatrice et j’ai vraiment apprécié d’avoir un exemple concret : oui, une femme peut être développeuse et réussir 😉. C’est un détail car j’ai été habituée à travailler dans des milieux majoritairement masculins mais c’est un détail qui compte. En accompagnant les apprenantes, en revanche, j’en vois encore trop qui doivent gérer les enfants, le ménage et parfois même la paperasse d’entreprise de leur conjoint alors qu’elles sont en pleine reconversion !

Anaïs

Heureusement, je n’ai jamais été confrontée directement à des défis ou à des difficultés particulières en tant que femme dans ce secteur. Mais j’ai pu ressentir qu’en tant que femme, on a tendance à s’effacer beaucoup plus facilement et presque « naturellement » devant les hommes, souvent perçus comme plus légitimes dans des métiers techniques ou « logiques ». Même sans être confrontée à des remarques directes, il y a toujours ce sentiment de devoir prouver davantage sa place, et je pense que c’est quelque chose sur quoi on doit encore beaucoup travailler dans le numérique.

Fanny

Absolument pas, mais j’ai toujours été habituée à travailler dans des milieux où les femmes sont sous-représentées. J’ai suivi une formation où nous étions 3 femmes sur 100, j’ai travaillé dans l’industrie mécanique. De mon côté, ça ne change rien, et j’ai même toujours perçu cela comme une chance car on apporte parfois une autre vision des choses, souvent complémentaire. Cela dit, je sais que ce n’est pas le cas de toutes, et je comprends que certaines puissent ressentir des difficultés, que ce soit par des biais inconscients, un manque de modèles féminins ou des environnements pas toujours inclusifs. C’est aussi pour ça qu’il est important de rendre les parcours des femmes plus visibles, pour montrer que la tech est un domaine ouvert à toutes et tous.

Solène

Non pas vraiment, c’est vrai qu’en école d’ingé on étaient 3 filles sur 50, que dans les équipe de dev il y a peu de femmes, ça peut sembler un peu intimidant mais personnellement, je n’ai jamais ressenti de traitement différent du fait d’être une femme. C’est un milieu très ouvert et bienveillant.

Aurélie

Je n’ai jamais été retoquée parce que j’étais une femme. En revanche, je me suis peut-être mis des bâtons dans les roues moi-même


Au lycée, je voulais passer en littéraire, contre l’avis de la majorité de mes enseignants, qui disaient que j’avais le niveau pour aller en S. J’aimais beaucoup la physique et les SVT mais je détestais les maths (je les déteste toujours ! 😂) et je ne voulais pas m’infliger de souffrances inutiles. Et puis, à l’époque, je voulais être prof d’anglais, parce que j’étais à l’aise (enfin, je le croyais…) donc les métiers dans la tech, ça ne m’avait même pas traversé l’esprit…

Au final, j’ai pris un chemin détourné et bien plus long pour y arriver. Si j’étais partie directement en filière scientifique, si j’avais pu me croire à la hauteur, alors j’aurais peut-être 20 ans d’expérience en dev maintenant, et je me sentirais peut-être plus légitime à coder…

Caroline

Je dirais que non. Les défis en tant que reconvertie, oui mais pas en tant que femme. Je n’y ai même pas vraiment pensé pendant mon parcours dans le dév.

Comment percevez-vous la place des femmes dans la tech aujourd’hui ?

Virginie

Quand je lis les différents posts sur les réseaux je regrette que la situation semble stagner au lieu d’évoluer. Il y a encore trop peu de représentations féminines « publiques » pour montrer que c’est possible mais aussi pour faire évoluer les mentalités et montrer qu’une femme dans la tech ça peut juste être la norme. Ca ne devrait même pas être une question en fait. Peu importe le genre, on est assis derrière un bureau la majeure partie du temps et on est tous et toutes dotés d’un cerveau 😅.

Heureusement, il y a tout de même un certain nombre d’associations, de collectifs et de groupes qui œuvrent dans ce sens. Toutefois, je les vois parce que je suis abonnée à ces réseaux mais dans l’actualité générale (non personnalisée) c’est très peu le cas. Et encore, lorsqu’une femme est représentée dans la tech c’est souvent plutôt dans l’industrie et à des postes d’ingénieures. Pourtant, nous sommes là, à tous les niveaux et dans tous les secteurs de la tech 😊.

Anaïs

Aujourd’hui, même si les femmes sont de plus en plus présentes dans la tech, leur place reste encore trop discrète selon moi. On ressent toujours cette tendance à devoir se justifier davantage, à devoir prouver qu’on a bien notre place dans ce milieu qui est perçu comme très masculin. Il y a eu une enquête qui m’a marquée en 2024, menée par l’association Elles Bougent, révélant que 82 % des femmes ont été confrontées à des stéréotypes de genre durant leur scolarité, et que 83 % craignent de subir du sexisme ou de la discrimination dans leur carrière ! Les chiffres sont vraiment beaucoup trop fous !

17 avril : la journée de la femme digitale. Etude de l'association "Elles Bougent" 2024

Sans parler des inégalités salariales qui persistent et des comportements parfois encore sexistes dans ce secteur. Heureusement, les choses évoluent dans le bon sens : on voit émerger de plus en plus d’initiatives, de modèles féminins inspirants et d’associations qui encouragent les femmes à se lancer. Si vous ne connaissez pas encore l’association DesCodeuses, qui forme gratuitement des femmes issues de quartiers prioritaires au développement web, je vous encourage vivement à la découvrir !

Les mentalités changent petit à petit, et évidemment, il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier. Mais il reste encore beaucoup à faire, surtout pour casser les stéréotypes et créer des environnements plus inclusifs, où chacune pourra pleinement s’épanouir et se sentir légitime (car légitimes, nous le sommes !).

Fanny

Il y a encore du chemin à faire, mais ça évolue ! On voit de plus en plus de femmes dans le domaine, et surtout, on parle davantage de la nécessité d’inclusivité. Cependant, les stéréotypes persistent, et il faut continuer à montrer que la tech est accessible à toutes et tous, peu importe le genre. La diversité amène une richesse dans les équipes et les projets, c’est un atout qu’on doit valoriser.

Solène

On voit bien que la place des femmes dans le secteur tech est limitée, c’est probablement à cause des stéréotypes de genre qui influencent l’orientation scolaire et professionnelle. Une fille peut se sentir découragée de poursuivre une carrière scientifique comme à l’inverse un garçon peut se sentir découragé dans certains milieux à l’image très féminisés comme la petite enfance, l’esthétique… Mais ce sont des préjugés, chacun a sa place là où il est compétent et passionné !

Aurélie

Je sais que des études montrent une différence de traitement, de salaires, de responsabilités dans la tech, à niveau égal. On voit moins de femmes, c’est une réalité. Est-ce pour ça qu’on attire moins de femmes également ? Je ne sais pas si ça changera un jour… Pour moi, les femmes ont autant leur place que les hommes dans la tech. Ce qu’on a entre les jambes n’a rien à voir avec ce qu’on est capable d’accomplir dans ces métiers 🤷‍♀️

Caroline

A l’image du nombre de femmes dans nos formations : il n’y en a pas assez !

Les réponses de nos collaboratrices ont été tellement détaillées et complètes qu’on a choisi de publier leur interview en deux parties. Retrouver donc la suite ici