Bon, avant de commencer cet entretien, j’aimerais savoir quelque chose : pourquoi Bamboo ?
Ah ? ! Parce que j’adore les pandas ! Ils ont un coté rassurant, calme. Ça me correspond bien. D’ailleurs, cette comparaison s’applique sur le caractère et sur le physique aussi ! Bon, et puis il y a une petite référence à un personnage de jeux vidéo. (Dota 2 pour les connaisseurs).
Et du coup, qui est derrière Bamboo ?
C’est Tom ! J’ai 26 ans, je vis à Pau. Avant de me lancer dans le développement web, j’étais dans la restauration. Puis un gros souci de santé m’a obligé d’arrêter. A la base j’étais un passionné d’informatique, je rêvais de bosser dans le domaine mais je n’avais pas de supers notes et les professeurs ne m’ont pas encouragé dans ce sens. Je m’étais dit que ce n’était pas fait pour moi.
Et du coup, quel a été le déclic ?
Il fallait bien que je trouve une autre voie après la restauration. Dans un coin de ma tête, il y avait toujours le développement web. Disons que c’était une passion inaccessible. J’ai quelques amis qui bossent dans l’informatique (développement web, programmation) et qui ne comprenaient pas vraiment pourquoi je ne voulais pas tenter. Ils m’ont un peu poussé et j’ai donc commencé à chercher. Je suis tombé sur O’clock, notamment le blog. J’ai lu tous les témoignages et la décision était prise !
Qu’est-ce qui t’a plu dans les témoignages ?
Je me suis reconnu dans les profils. Moi qui n’étais pas sûr d’avoir les capacités pour devenir développeur, j’ai été rassuré en lisant les témoignages de Marie, Romain etc. Ils étaient dans la même situation que moi, n’avaient pas forcément confiance en eux et se sont révélés très capables ! Ça m’a boosté et je me suis autorisé à penser que je pouvais y arriver. Au-delà de ça, il y a un coté très sérieux. J’ai bien pris en compte que la formation était relevée. L’école met en place une sélection des étudiants. Et c’est ça que je voulais !
Deux semaines de formation. Toujours vivant ?
Oui, étonnement ! C’est pas tous les jours facile. A la fin de la journée, on ne comprend pas toujours tout mais on a envie d’apprendre. C’est toujours un plaisir de me reconnecter le matin pour affronter la journée.
Tu t’attendais à aussi exigeant ?
Oui et non. Je m’étais préparé à la difficulté. Donc ça ne m’a pas tellement surpris. En revanche, j’avais sous-estimé le travail personnel à fournir pour être au niveau.
Mais ce qui m’impressionne le plus, c’est à la vitesse à laquelle on avance. En quelques jours, j’ai progressé beaucoup plus qu’en plusieurs semaines d’auto-formation. Au bout d’une semaine, on a mis notre première page en ligne. Rudimentaire mais tout de même. Et cette semaine, on attaque le Javascript.
Tu sais combien d’heures tu bosses par semaine ?
La première semaine, j’étais sur un rythme de fou furieux : je commençais la journée à 7h30 en relisant les cours avec mon café. Et je finissais ma journée à 22h. Je me laissais une heure pour ma pause déjeuner. Lucie nous a tout de suite alerté sur ces pratiques en nous conseillant de nous reposer quand on le pouvait et de savoir faire autre chose que du dev. Et elle a raison, je n’aurais jamais tenu à ce rythme. Mais au moins, je sais que j’en suis capable. Si pendant la formation, je me retrouve largué, je sais que j’aurais les capacités de travailler encore plus dur.
En tant que travailleur handicapé, le téléprésentiel était une aubaine pour moi !
Et le téléprésentiel ? Pourquoi avoir fait ce choix ?
Comme je disais, j’ai eu un gros souci de santé. Il y a quelques temps, j’ai eu un accident de moto qui m’a laissé des séquelles. Aujourd’hui, je ne peux plus me déplacer aussi facilement. L’école physique, c’est trop contraignant pour moi. Du coup, le téléprésentiel, c’est parfaitement adapté à ma situation et à mon statut de travailleur handicapé. Au bout de deux semaines, je trouve que ce système est plus humain qu’une salle de classe physique. Je me sens beaucoup plus lié à mes camarades. On est toujours ensemble ! Dans les formations traditionnelles, une fois que tout le monde rentre chez soi, il n’y a plus d’échanges. Ici, c’est constant. C’est ce que j’attendais.
Est-ce que tu es en contact avec les anciens étudiants ?
Oui ! Ils m’ont donné plusieurs conseils très avisés et m’ont rassuré sur certains points. Notamment sur le fait que l’on a pas tous le même niveau au sein d’une même promotion. Et j’avais peur d’être à la ramasse, d’être un boulet. Mais ils m’ont tous dit qu’au bout d’un moment, les niveaux s’équilibrent. Ça fait plaisir d’être bien entouré et d’avoir des réponses de personnes qui ont été traversées par les mêmes doutes que nous.
Tu commences à lorgner du coté des offres d’emploi ou tu te concentres sur la formation ?
Forcément, je regarde ce qui est proposé dans ma région. Et dans les autres aussi car je pourrais bouger si je trouve ailleurs. Évidemment, avec mon léger handicap, j’aimerais trouver un poste en télétravail. Mais ça, on verra bien par la suite. Pour l’instant, ce qui me préoccupe c’est la formation et la spécialisation !