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Sha-code : sa vie de digital nomad et de développeuse web !

26/02/2024
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L’autre jour, on a reçu une notification sur Instagram : «Sha-code vous a mentionné dans sa publication». C’est là qu’on a découvert Shannone, ancienne professeure des écoles et future étudiante O’clock, devenue digital nomad… Depuis son camping-car au Portugal. Quelques semaines après son arrivée chez O’clock, les pieds dans le sable, elle nous donne ses premières impressions sur la formation qu’elle vit sur la route !

Hello Shannone ! Merci de prendre du temps entre les cours et ta vie de digital nomad pour répondre à nos questions. Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter s’il te plaît ?

Oui ! Alors je m’appelle Shannone, j’ai 23 ans et je viens de Montpellier. Il y a un mois, j’ai commencé O’clock avec la promo X. Je suis partie de chez moi et, en 3 jours, j’ai traversé l’Espagne jusqu’à Porto. Effectivement, je suis devenue ce que l’on appelle une « digital nomad ». Après avoir passé un moment dans la région de Porto, la route s’est poursuivie vers Lisbonne et ce n’est pas terminé !

Quel est ton parcours professionnel jusque-là ?

J’ai eu un parcours très linéaire, sans redoublement, sans réorientation, très « droite dans ma ligne ». J’ai fait un bac S puis j’ai enchaîné sur une licence de microbiologie. Ensuite j’ai fait un master pour devenir professeure des écoles, métier que j’ai exercé pendant deux ans. La première année, j’avais des CP et l’année dernière des CM1 et CM2. J’ai fait ça jusqu’à ce que je me rende compte que c’était pas terrible et que je voulais faire autre chose.

Pourquoi ce changement de carrière ?

Quand j’étais toute petite, je disais à ma maman : “Moi, plus tard, je veux être maîtresse”. Déjà en maternelle, je voulais faire ça. Finalement, le jour où j’ai été maîtresse, je suis tombée de haut. Peut-être que j’avais une vision idéalisée de ce métier.

Effectivement, être en classe avec les élèves et le côté pédagogique, c’est hyper intéressant, ça fait grandir. Les enfants sont des petites personnes qui se développent et c’est hyper important d’y prêter attention.

En fait, c’est tout le système de l’Éducation nationale qui me posait problème. En tant que professeure des écoles en début de carrière, on subit un système de points qui fait qu’on ne choisit ni où on va enseigner, ni le niveau. Par exemple, j’ai bossé à 1h30 aller et 1h30 retour de chez moi en voiture. Même si on se sent épanouie avec les maternelles, on peut se retrouver avec des CM2. Tu finis par faire de la pédagogie qui ne va pas avec ce que tu souhaitais faire à la base.

En parallèle, tu ne te sens pas bien, tu travailles loin de chez toi, ta hiérarchie et ton administration ne sont pas investies…
Si jamais je retournais vers l’éducation, je me tournerais vers des écoles privées avec des pédagogies alternatives, des endroits où il y a vraiment une cohésion d’équipe entre les profs. Être dans une école où la moitié des gens ne veulent pas être et ne s’y sentent pas bien, ça n’a aucun intérêt.

Comment tu as organisé ce tournant dans ta vie ?

Sur mes temps de vacances, je voyais que je reprenais pied. On dit que les enseignants ne font rien, mais je faisais 40 ou 50 heures par semaine, y compris pendant les vacances. Les parents étaient exigeants. Pendant les vacances, je me disais que je ne voulais vraiment plus faire ce métier.

Comme mon copain est développeur et que j’ai des amis dev, je voyais leur quotidien et je trouvais ça trop cool. Ce qu’ils font a un impact immédiat. Ils peuvent faire leur travail comme ils le veulent, quand ils le veulent, et ils ont la responsabilité de quelque chose.

Donc, mon copain était prof pendant six mois à la Wild Code School et il m’a fait faire des exercices qu’il donnait à ses élèves les premiers jours. J’ai fait des Codewars pour tester ma logique et il m’a dit “Écoute Shannone, fais-le. Tu peux le faire”. Faire des exercices et me rendre compte que je pouvais relever le challenge de monter un truc qui marche tout de suite, c’était trop motivant. Je me suis dit “Allez, en avant ! Je trouve une formation qui permet de faire ça.”

Et donc tu as atterri chez O’clock ! Pourquoi ce choix et surtout, pourquoi le nomadisme ?

Alors, mon copain était déjà en remote, parfois il voit ses collègue mais sinon il est en télétravail complet. On voulait trouver quelque chose où moi aussi je pouvais avoir cette liberté et où on pouvait enfin choisir où on habitait. O’clock c’était parfait pour le téléprésentiel mais on s’est aussi intéressés au contenu. Je me suis intéressée à React, mon copain connaît également, c’est dans l’air du temps et ça me parlait. La spécialisation était donc un point fort.

Quand j’ai commencé à regarder O’clock, l’ambiance avait l’air absolument géniale. Tous les commentaires, la façon de répondre sur les réseaux sociaux à ceux qui essayent de critiquer… J’ai passé des moments à rigoler comme jamais devant vos publications. Je me suis dit : “C’est là-dedans que je veux aller” et j’y suis !

Tu as donc ouvert un compte Instagram avant la rentrée où tu racontes ton parcours de future dev, dans quel but tu as fait ça ?

A la base, c’est mon copain qui m’a conseillé de le faire. Je ne suis jamais allée à Pôle Emploi, je n’ai jamais passé d’entretien d’embauche, ni eu besoin de créer mon réseau. Après avoir passé un concours dans l’Éducation nationale, on est tout de suite en poste et ce poste, on ne peut pas le perdre. Mon copain m’a dit : “Si tu deviens développeuse, tu vas devoir te créer une certaine image pour attirer les recruteurs”.

On s’est dit que Instagram, c’était pas mal. En plus toute ma famille, qui trouve ça exceptionnel ce que je fais, voulait suivre mes aventures de digital nomad. J’ai mêlé ça un peu à ma famille donc et, au passage, je me fabrique potentiellement une image de développeuse. Si on voit sur Insta que j’ai fait mon école en téléprésentiel, que j’ai voyagé et que ça a marché, j’ai espoir que ça m’aide à trouver un job en remote. Ça peut peut-être aider à convaincre les recruteurs de ce que je suis capable de faire.

Comment s’organise la cohabitation de deux développeurs en télétravail dans un camping-car au Portugal ?

Être digital nomad, c’est assez chouette. L’environnement est trop cool, ça permet de se sentir bien. En plus, étant donné qu’on est tous les deux devant nos ordinateurs, on ne prend pas beaucoup de place ! Même si on avait 500 m2, on serait quand même devant l’ordi. Finalement quand on termine notre journée, on ferme l’ordinateur et on est chez nous, où on veut.

Développeuse, pour bosser dans un camping-car, c’est sûrement le meilleur métier du monde !

digital nomad
Quand il n’y a pas de sable chaud, il y a toujours des chaussettes.

Après, j’avais peur de l’aspect social. Comme je travaillais tout le temps avec au moins 25 enfants devant moi puis, avec mon équipe l’après-midi, j’avais l’habitude d’être dans le contact constant. Les enfants ont besoin de bienveillance et de quelqu’un présent pour eux. N’être plus présente pour personne, ça me faisait un peu peur. Finalement O’clock, c’est vachement social ! Les gens viennent se parler les uns aux autres, il y a beaucoup d’entraide et même si on est seul devant l’ordinateur, on n’en a clairement pas l’impression.

C’est l’heure de la questions technique : Internet sur la route en camping-car et à l’étranger, ça se passe comment ?

Effectivement, quand tu es digital nomad, tu as besoin d’une logistique un peu poussée. On a investi dans un routeur 4G. On insère une carte SIM avec un abonnement 4G dedans. Pour améliorer les performances du routeur, on a aussi une antenne 4G qui regroupe un maximum d’ondes et on peut bosser tous les deux, en même temps, sans problème de connexion.

Comment tu t’es préparé à ta rentrée chez O’clock ?

Après avoir testé Codewars pour voir si ça me plaisait, j’ai continué. J’ai trouvé un utilisateur qui a fait une collection complète pour débuter en JavaScript. J’ai fait environ 25 des Codewars de cette collection pour apprendre le JS.

J’ai essayé OpenClassrooms, avec Angular et React, mais je n’ai pas trop accroché. J’ai pas trop aimé les vidéos, c’est un dispositif qui ne me convenait pas. Donc, j’ai cherché quelque chose sur application pour l’avoir toujours avec moi et le faire de n’importe où. J’ai trouvé SoloLearn et c’est trop bien !

J’ai fait les parcours JavaScript, les parcours CSS et HTML, j’ai lu des choses sur GitHub… A chaque fin de parcours, on a une certification, d’ailleurs je les partage sur Instagram. SoloLearn c’est une mini leçon, un morceau de code qu’on peut bidouiller et un questionnaire avec, par exemple, un code à trous ou une question sur la leçon. C’est vachement bien fait.

En dehors du code, dans ma préparation, j’ai aussi fait un grand repli sur moi-même avant de me lancer. J’ai beaucoup réfléchi. Il y a un an, j’ai perdu ma maman et j’ai pris conscience de plein de choses. Je ne voulais plus restreindre ma vie alors qu’on peut mourir à 40 ans. J’ai donc pris les choses en main et j’ai dit : “C’est maintenant !”.

C’était aussi compliqué de quitter un emploi dont ma maman était fière. Un emploi avec la sécurité du travail, le salaire fixe… C’était très rassurant. Tout quitter, c’était vraiment compliqué. Mais quand on dépasse ses peurs, on arrive à faire des choses encore plus grandes.

Après cette préparation, comment se sont passés tes premiers pas dans le Cockpit ?

L’installation de la machine virtuelle (VM) c’était la première aventure dans la promo. Je suis un cas particulier et personnellement, la RAM de mon ordinateur n’était pas suffisante pour la faire tourner correctement. J’ai donc eu besoin de trouver une solution avec mon copain. On a mis le VPN à part : je fais tout depuis mon ordi hôte et rien depuis la VM. Pendant l’installation de cette VM dans la promo tout le monde s’est entraidé ! Il y a une ambiance vraiment trop géniale. Les deux premiers jours, j’ai énormément rigolé. On apprend super bien, les explications sont claires. Ce que j’apprécie beaucoup, c’est que tout est basé sur du concret. On ne fait pas de la théorie, puis de la pratique… Tout est mêlé.

Chez O’clock, on fait à partir des questions sur un cas concret, et on a aussi les explications théoriques et ça c’est super cool. Le système de challenges, je trouve ça hyper motivant. Ça me fait penser aux Codewars, de pouvoir voir instantanément le résultat et arriver à un objectif concret. Parfois, tu regardes l’heure et il est 21h, le temps passe vite, c’est très prenant.

Est-ce que tu as déjà des idées d’objectifs avec O’clock et après O’clock ?

Pour mon futur dans O’clock, pour le moment, on fait des choses que j’ai déjà un peu vues, donc je me sens assez à l’aise. Je pense que, quand on va commencer le back-end et le PHP, où je ne connais absolument rien, ça va être une autre histoire. Je pense faire la spécialisation React. Pour la suite, je n’ai pas d’idée précise ni pour mon futur poste, ni pour la branche dans laquelle je l’exercerai.

Tu tiens à cette liberté que tu es venue chercher avec la formation et ton nouveau style de digital nomad ?

Oui, j’ai cet objectif de pouvoir vivre ma liberté comme aujourd’hui. J’ai donc plutôt l’idée de trouver un job à distance. Je veux continuer à avoir ce train de vie là, sur la route, c’est tellement épanouissant. Ça serait très difficile de faire machine arrière et de me retrouver dans une grande entreprise en CDI, avec des horaires qui nécessitent d’habiter près de l’entreprise… Je trouve que c’est maintenant une vision du travail qui n’a plus trop de sens.

Avec ce profil, «digital nomad », est-ce que tu as dans un coin de tête l’idée d’être freelance ?

Pour le moment, j’aimerai bien pouvoir trouver un contrat stable, pas forcément en freelance. J’ai un peu peur de manquer d’expérience pour me lancer seule. Aussi, je suis toujours en disponibilité avec l’Education nationale. Si je me lance en freelance, je dois démissionner définitivement et dire au revoir à ma vie d’avant, aux enfants, à l’éducation et à l’idée de révolutionner tout ça.

Mais oui, bien sûr, freelance ça serait pas mal, dans un futur plus éloigné que juste après O’clock.

J’ai quand même espoir que les entreprises se mettent au télétravail sans devoir devenir freelance. On va un peu dans ce sens-là en ce moment. Je pense travailler plutôt pour des start-ups que des grosses entreprises. La mentalité de ces grosses boîtes est pour moi trop dépassée et faire bouger les choses quand c’est trop ancré, c’est difficile. Donc, je vois plutôt mon avenir dans des start-ups.

Mais tu n’oublies pas ton ancien métier de professeure des écoles, on dirait ?

Oui, forcément. Je voulais aider les enfants à être autonomes, à avoir un esprit critique, essayer de les ouvrir au monde dans le bon sens et leur apporter tout ça de façon bienveillante. J’en ai toujours rêvé. Je ne perds pas cet objectif, non.

J’ai un ami qui est dev depuis 30 ans, qui me dit : “Dans le code, TOUT est possible”. Le code, c’est l’ouverture des portes du monde entier. Je peux garder mon objectif hors Education nationale. Dans le développement, je pense qu’on peut essayer de trouver une solution.

Moi qui était dans une institution où je ne choisissais rien, les possibilités me paraissent infinies dans ce monde de développeurs !