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Développeuse web Freelance : Sara nous en parle !

2019-12-05
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Elle est de retour ! Sara, ancienne étudiante O’clock, nous donne de ses nouvelles. Après avoir raconté son parcours chez O’clock sur notre page Instagram (tu peux lire le début de ses aventures ici : Sara.log), nous sommes retournés taper à la porte de son Instagram pour qu’elle nous raconte la saison 2 de sa vie de développeuse web, cette fois-ci en freelance.

Hello Sara ! Ravie de te retrouver ! Est-ce que tu peux te présenter dans les grandes lignes pour ceux qui ne suivaient pas encore O’clock lors de Sara.log s’il te plaît ?

Hello ! Merci ! Alors je suis de la promo Krypton, ça remonte maintenant. Ma formation était en 2018, de juillet à décembre. Ça c’est super bien passé, c’était une bonne expérience. En sortant de O’clock, j’ai passé la certification Opquast en décembre et je me suis lancée en freelance en mars 2019.

Aaaah alors, pourquoi ce choix d’une nouvelle vie en freelance ? 

J’ai toujours voulu me lancer en freelance dans un domaine. J’ai essayé avec la photo dans le passé, car je ne voulais pas être salariée toute la vie mais j’ai mis pas mal de temps à me lancer. Bien sûr, j’ai eu le fameux syndrome de l’imposteur encore une fois. J’ai toujours eu envie de liberté mais il y a toujours un frein : la peur de se lancer. Choisir entre postuler dans une entreprise quelque part en France et se lancer en freelance, ça me faisait un peu peur. En même temps, j’avais une furieuse envie de relever ce challenge. Finalement ça me plaît énormément, j’ai trouvé mon rythme et j’aurai du mal à retourner dans une boîte avec un format plus classique aujourd’hui.

Tu avais des attentes sur l’emploi en freelance pendant ta formation ?

Pendant les cours, je n’étais pas sûre de moi à 100%. Freelance, c’était une de mes idées mais j’envisageais aussi de trouver un emploi près de chez moi, dans les Alpes-Maritimes. J’hésitais entre la situation stable, avec un CDI posé quelque part, et relever le défi du freelance. Après la formation, j’étais plus sûre de moi, surtout après m’être formée sur JavaScript pendant 3 mois. Ensuite, je me suis lancée. Je n’avais pas d’attente particulière hormis celle d’être libre et aussi de m’organiser comme je le voulais.

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Attention, placement de produit.

Tu t’es donc préparée après la formation, comment ça c’est passé ?

En finissant la formation, je ne me sentais pas encore prête et sûre de moi. J’avais besoin de me rôder un peu plus. J’aimais le JavaScript et je voulais continuer à avoir cette rigueur qu’apporte le développement. J’ai utilisé des outils comme freeCodeCamp. Au bout d’un moment, je me suis dit : “On va se lancer, on va arrêter les exercices”. Le 12 mars, je me suis inscrite sur Malt, un réseau de freelances. J’ai arrêté de repousser l’échéance et j’ai sauté les deux pieds dedans. La peur nous empêche parfois de faire des choses, mais il faut savoir se lancer.

Il y a beaucoup de ressources en ligne, sur YouTube notamment. On vit dans une époque où ça fleurit de partout. Le fait d’avoir fait O’clock, ça permet d’être guidé dans cette période. On a appris à apprendre. Je pense avoir un tempérament qui fonctionne pour apprendre seule à 100% donc ça marche bien. J’ai aussi retravaillé les cours de O’clock. On garde les basiques.

J’ai vu d’autres étudiants perdre la main sur leur code. C’est super important de garder cette rigueur, c’est important de se dire après la formation : “On souffle mais pas trop longtemps”. On est un peu en ébullition en sortant de O’clock et il faut pas perdre ce flow. C’est pour cette raison que j’ai continué à me former. Je me suis dit : en 2019, je reprends tout mais je ne perds pas la main. On a assez douté pendant les 5 mois de formation, ne replongeons pas avec nos vieux démons !

Être développeuse web freelance et suivre une formation en téléprésentiel nécessite de l’autodiscipline, as-tu noté des différences ?

Je pense que ça demande la même rigueur mais, en freelance, tout repose sur nous. En cours, on se met en pilote automatique : horaires de cours, prof en caméra, questions, etc. En freelance, on se décentre vite. La moindre petite distraction arrive vite à la maison, comme avec nos proches, même sans arrière pensée de leur part. Ça passe par l’organisation avec des outils pour éviter la procrastination. Ça ne veut pas dire organisation austère et pas fun, mais il faut se mettre un cadre et le respecter.

Il y a différentes choses à garder en tête : on peut être productif sur 4h dans la journée. On a tendance à oublier le modèle salarial des 7-8h par jour. Cette chose-là nous a modelé le cerveau. Sur 4h, je fais tout et après je me forme, je sors. L’idée de “Si je bosse pas, je mérite pas le statut, je suis pas une bonne freelance” est malsaine. Il faut se dire, j’enlève toute source de distraction, je bosse, je délimite les cases. La frontière entre vie perso et vie pro aussi est délimitée. J’ai la chance d’avoir un bureau fermé et dédié à mon activité. Ça me permet de rester au calme. C’est pas toujours facile, à un moment on peut devenir fou, mais on ajuste et on régule au fur et à mesure.

Parfois ce temps qu’on ne pense pas “travaillé” nous rend plus productif après ! Comment est-ce que tu organises ce temps de travail alors ?

J’ai testé plusieurs choses : les plans par semaine mais on arrive pas toujours à tenir ses objectifs. Même si ce n’est pas grave de ne pas toujours les atteindre.

Généralement, je m’organise de manière agile. J’utilisais Trello pour gérer un client à Antibes. Ça me permettait de garder une trace de tout ce que je faisais. A la fin de la journée, je présentais mon Trello à la personne qui s’occupait de moi pendant ma mission : voilà ce que j’ai fait. J’essaie d’utiliser un bullet journal aussi, je coche les cases au fur et à mesure. C’est plaisant de voir toutes les cases cochées. Je n’utilise pas la fonction Rappel de mon ordinateur par exemple. Mais j‘utilise Pomodoro pour me concentrer. Avec le téléphone en off, les notifications en off : je me lance. C’est pas tous les jours idéal et facile. L’important c’est de faire les tâches du jour qu’on ait besoin d’une, de trois ou même de dix heures.

On a tendance à vouloir tester plein d’outils, ça peut vite devenir une usine à gaz. L’application Notion, par exemple, c’est super bien mais on sait pas trop comment l’aborder.

freelance developpeur web

Quel type de mission tu as pu réaliser jusque là ?

J’ai eu trois missions totalement différentes. La première, c’est grâce à une connaissance liée à O’clock. Cette personne avait un contact qui cherchait une développeuse et je venais à peine de me déclarer en freelance.  Et c’est comme ça que j’ai eu ma toute première mission pour le premier site sur lequel je travaille depuis avril. Ma cliente était à Paris, moi dans le Sud.

Ma deuxième mission, c’était avec un camarade de la promo Krypton (coucou Vincent). Il avait besoin d’une personne en plus pour un projet donc j’ai embarqué avec lui. J’ai retrouvé l’esprit Apothéose qui me manquait.

Enfin, j’ai eu une troisième mission dans les locaux d’une entreprise à Antibes, c’était top.

J’ai déjà couvert 3 missions très différentes, ça va m’aider, c’est hyper enrichissant.

Lors de ces missions, est-ce que tu as eu des difficultés avec la distance avec les clients ?

Je n’ai pas eu de difficulté liée à la distance mais plutôt au type de client. Ma première cliente ne comprend pas toujours les enjeux du web et ce que ça implique dans le code. Elle a un background print et artistique. Ça donne lieu parfois à des incompréhensions dans le projet. J’essaie de l’amener à utiliser des outils comme Trello, mais ça n’est pas toujours simple. C’est différent de l’entreprise à Antibes qui a l’habitude de différents outils. Avec Vincent, mon ancien camarade, je n’ai pas rencontré de difficultés non plus.

La distance, c’est un faux problème.

Le problème qui peut naître est dans la compréhension et la communication : il faut arriver à comprendre comment l’autre fonctionne. On voit beaucoup de choses sur le télétravail maintenant, notamment sur Twitter. Vous aussi, O’clock, vous partagez des choses. Avec la distance, l’interface change, mais le vrai défi c’est la communication interpersonnelle.

La distance permet de réguler les réactions à chaud aussi. On peut prendre du recul plus facilement. Si on voit le collègue dans le couloir et qu’on a quelque chose contre lui, ça peut arriver de le dire d’une mauvaise façon au mauvais moment.

Maintenant que tu as une petite expérience derrière toi, est-ce que tu peux nous dire si c’était plus ou moins difficile, technique ou long, que ce que tu imaginais avant de te lancer ?

Pour démarrer le projet pas tant que ça, ça s’est fait rapidement. Là où c’est difficile c’est de devoir changer de casquette tout le temps. On gère l’administration, le côté commercial, les rendez-vous… On y pense pas toujours au début mais c’est à prendre en compte sur notre journée au même titre que gérer les clients et leurs insatisfactions. Le client n’est pas notre patron et il faut oublier ce lien de subordination. Ce n’est pas facile d’oublier cela et on a tendance à devenir le salarié de sa propre boîte et c’est un piège. Il faut arriver à coordonner et à fluidifier. Inconsciemment, dans mon cas, j’ai tendance à retomber dans ce schéma. L’offre freelance, c’est un service et un échange de valeurs. L’avantage après O’clock, c’est qu’on a toute cette communauté derrière nous. Être développeur, c’est être confronté à ce que l’on ne sait pas. Pour cela, il faut s’autoriser à prendre des missions pour sortir de sa zone de confort et apprendre. De manière générale, après ces premiers mois, l’aspect relationnel est plus complexe que la technique.

Comment s’est passée la construction de ton profil freelance dans l’informatique ? Sara.log t’as aidé ?

Oui, Sara.log et Instagram, ça aide. Si le client voit mon nom sur Internet, mon profil et mon travail ça peut lui faire dire “Ok, c’est vraiment son travail, elle est sérieuse”. Un simple profil Malt, c’est pas assez, il n’y a pas trop de visibilité et ce n’est pas rassurant.

J’ai aussi eu quelques autres interviews qui m’ont aidées à créer mon image de marque avec mon nom, donc oui Sara.log, ça m’a aidé carrément. C’est essentiel de se créer son réseau dans le monde du web.

As-tu quelques conseils ou règles d’or pour ceux qui sont actuellement en formation et qui pensent devenir freelance après O’clock ?

Haha, alors j’en parlerais sûrement un peu plus sur une future chaîne YouTube et sur un blog. Mais si j’ai un conseil à leur donner, c’est de ne pas avoir peur de se lancer. Même s’il faut prendre en compte les contraintes de temps et d’argent, c’est normal d’en avoir peur si nos ressources sont limitées.

Les réseaux sociaux, aussi, c’est non négligeable. Il faut être présent sur le web. Je ne dis pas qu’il faut ouvrir une chaîne YouTube et un blog mais créer des profils, écrire des articles sur Medium ou sur son propre blog, montrer qu’on existe, c’est important.

Tu as donc un projet de chaîne YouTube et de blog ?

Oui, depuis le début de l’année, je veux faire ça. J’ai repoussé l’échéance car je veux avoir du contenu déjà prêt avant de me lancer. Je pense qu’on a tous quelque chose à apporter aux autres et je veux partager ma “maigre” expérience. Je veux répondre aux questions de ceux qui s’en posent. Ça devrait sortir avant en fin d’année ou courant 2020. Donc oui, plein de projets, je code mon blog, j’ai la tête un peu partout entre blog, freelance, YouTube et Instagram.

On te souhaite que ça réussisse ! Un petit mot pour conclure ?

(Attention, on ressort les paquets de mouchoirs.)

O’clock a changé ma vie. (On vous avait prévenus.) Si je n’avais pas pris cette décision de quitter mon travail et de me jeter dans le vide, je ne serais pas dans cette situation aujourd’hui. D’ailleurs, je ne veux pas savoir où j’aurai été sinon. Je n’étais pas heureuse dans mon ancien travail, je n’aurai pas eu autant de lumière en moi. O’clock, c’est une expérience que je recommencerai un million de fois dans un million de vies, s’il le fallait.