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Développeur et papa poule : voici Cyriel !

2019-02-07
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Cyriel, c’est le Papa développeur O’clock. Avec 2 petits loups à la maison, notre ancien journaliste de la promo Lunar arrive sur la fin de sa formation. 

Salut Cyriel ! Merci de prendre du temps pour nous alors que la fin de formation arrive à grands pas. Pour commencer, est-ce que tu peux me refaire une rapide présentation s’il-te-plaît ?

Salut ! Alors, je suis Cyriel, j’ai 35 ans, originaire de Lyon et désormais je vis dans le Nord vers Valenciennes.

Dans les grandes lignes, j’étais en FAC de langues pour passer des diplômes et enseigner le français dans les pays étrangers. Par hasard, par envie et un peu par chance, je suis devenu journaliste pendant 10 ans pour le site web du Point. J’ai commencé en tant que pigiste de base et en sortant, j’ai quitté mon poste de rédac en chef adjoint.

C’était cool mais c’était devenu trop prenant, ça supposait une flexibilité, une vie parisienne dont je me suis lassé. Je me suis arrêté 3 ans pour un congé parental, j’en ai profité à fond et même plus car j’ai enchaîné sur une année de chômage pour voir mes enfants grandir.

Ensuite, je me suis posé la question : est-ce que je retourne dans le journalisme ou je me lance dans une réorientation vers le métier de développeur ? J’ai pas mal côtoyé les développeurs au Point.  Il y avait des choses qui me plaisaient et d’autres qui m’agaçaient beaucoup. J’en avais marre d’entendre que c’était pas possible, qu’on pouvait pas faire ça … Je me suis donc tourné vers le développement.

Comme j’étais du côté contenu en tant que journaliste, le développeur était notre alter-égo technique.

Pourquoi tu as décidé de te lancer avec O’clock ?

Tout d’abord, étant dans un village paumé le format était adapté. Il existe des alternatives à Lille comme la Wild Code School mais ça supposait 1h de route matin et soir ce qui était trop compliqué avec 2 enfants et une femme qui travaille beaucoup.

O’clock, c’était la solution la plus simple en logistique, j’étais séduit par le ton, l’ambiance un peu sympa et sérieuse. Il y a une approche qui me plaisait et qui transparaît sur le site, toutes les étapes sont sur ce ton là. Le contenu du programme était hyper adapté pour moi, avant O’clock, j’ai fait une checklist sur les langages que je voulais apprendre. En parlant à mes amis développeurs, ils m’ont affirmé que le volume horaire était conséquent et suffisant.

C’est le format de 5 mois qui t’as attiré en tant que papa ?

En sortant d’un congé parental, l’idée de ne plus voir mes enfants comme avant, ce n’était pas envisageable, et ce, au point de me lancer dans une autre reconversion si j’avais eu à faire des sacrifices à ce niveau. Cela me permet d’emmener les enfants à l’école, d’aller les chercher à 16h30, de garder les enfants quand ils sont malades (je coupe juste la caméra et ils sont sages, tout va bien.)

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Ce n’est pas trop difficile de reprendre les études après 3 ans de congés parental ?

Oui et non. Oui dans le sens où il faut remettre le cerveau en route. Ces 3 années étaient sport mais intellectuellement le cerveau se met en repos, il faut se remettre à travailler, apprendre avec un rythme intense. Les 1ères semaines sont difficiles mais on prend le rythme.

L’avantage d’une reconversion, c’est qu’après 10 ans, je me connais, je sais comment je travaille, je connais mes forces et mes faiblesses. Je suis beaucoup plus efficace qu’à 20 ans. Quand j’apprends quelque chose, je suis davantage opérationnel et on voit les résultats avec les challenges, les sites physiques.

C’est comme un marathonien : il faut trouver son rythme et parfois il y a des coups de fatigue. On en parlait sur le Slack avec d’autres étudiants qui se demandent comment les parents gèrent la formation et les enfants. Je trouve que c’est une aide, ça force à faire une coupure.

As-tu commencé le code quand tu étais journaliste ou pendant ton congé parental ?

Avant de me lancer chez O’clock, pour être sur que ça allait me plaire et comme j’avais une année pendant laquelle les enfants étaient à l’école, j’en ai profité pour commencer à me frotter à la bête avec OpenClassrooms. J’ai fait tous les parcours HTML, PHP, un peu de base de données … Mais ça devenait difficile d’apprendre seul.

D’un point de vue journalistique, qu’est-ce que tu penses de la naissance des écoles de code, de la popularité du métier de développeur ? Est-ce que tu sens un vrai besoin ou une “mode” ?

Les chiffres sont là pour le montrer : il y a un véritable marché du travail dans le développement dans une époque difficile avec beaucoup de mutations etc. Ça me paraît logique qu’il y ait des écoles qui naissent. Le travail derrière, c’est de trier ces écoles.

Quand je vois ma formation en 5 mois et la quantité de choses à intégrer, je me demande comment c’est possible de devenir développeur après 9 semaines par exemple. C’est aussi important de discuter avec des pros pour avoir leur avis, savoir ce que cherchent les recruteurs. L’expérience sur le terrain sera nécessaire de toutes façons.

Et jusqu’ici, quel est ton ressenti ?

Les profs ne comptent pas leurs heures, ils finissent plus tard, ils répondent aux questions de tout le monde et ne laissent place à aucun doute …. Ils ne vont pas dire à 15h01 “C’est trop tard, bon courage !”

Même dans ma promo, il y a une super ambiance, les fils d’entraide sont super actifs, dans la période des fêtes tout le monde envoie son petit message. Quelque part on est chez les uns et les autres dans leur intimité, on voit les sapins de Noël, on parle de nos gamins …. paradoxalement avec le format en téléprésentiel, c’est bien plus réel qu’en physique. Il n’y a pas le côté charisme et apparence physique qui parasite nos avis sur les uns et les autres, on a seulement la voix et l’écrit. En très peu de temps, on connaît ses camarades, c’est plus sincère.

C’est une bonne surprise pour moi, de plus, pas le stress de transport, les gens sont détendus. Par exemple, quand j’ai dû partir absolument à 15h pour assister à la chorale de Noël de mes enfants, j’ai très bien pu le faire. Et en rentrant, j’ai rattrapé les quelques minutes ratées avec le replay sans problème. Ce qui est ‘bouffant” habituellement (le stress de la hiérarchie, les galères de la vie quotidienne …) est absent. Parfois, il y a le stress de la connexion internet mais avec le replay c’est même pas dramatique.

De manière générale, les profs sont d’une qualité folle, ils sont jeunes mais ont beaucoup d’expérience et nous donnent le sentiment d’apprendre. Les outils techniques sont au point même si parfois on sent que l’école est jeune, c’est le jeu.

Tu m’as dis que tu étais impressionné par la masse de connaissances à enregistrer, est-ce que c’est toujours le cas ?

Oui c’est toujours impressionnant de voir ce qu’on arrive à apprendre en si peu de temps. D’un jour à l’autre, on pose des briques les unes sur les autres qui doivent être consolidées et sèches de la veille et on a peur que ça s’écroule … Mais finalement tout va bien.

Le cerveau humain fait le travail de Back : on enregistre des notions qui étaient difficiles en septembre mais qui aujourd’hui se font seules et logiquement.

Tu arrives sur la fin de ta formation de développeur, est-ce qu’aujourd’hui tu te qualifies en tant que développeur ?

Je pense que jusqu’à son premier job, on a le syndrome de l’imposteur qui est légitime et sain. Il faut être humble en arrivant. J’ai de la pratique mais j’ai besoin de mettre les mains dans le cambouis pour un jour pouvoir me retourner et dire “Je suis dev.”

Dans le journalisme, c’était pareil, c’est une fonction qu’on construit. Comme un plombier qui est content d’avoir un chef qui l’aiguille et le rassure. J’ai une belle boîte à outils qui brille, avec de beaux outils tout neufs, je connais le nom de chacun, comment ça marche, dans n’importe quelle situation mais avant de me jeter seul dans le chantier, j’espère avoir 2 ou 3 ouvriers pour surveiller mes arrières.

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Quelle spé as-tu choisi ?

J’ai choisi la spé Symfony, c’était mon idée de départ avant la formation, c’est porteur sur le marché du travail dans ma région.

Tout s’est bien passé, je redoutais avec le rythme que cette spé soit le coup de grâce mais à la différence du socle pendant lequel on change tout le temps de notions, le sujet est unique et on approfondit plus.

Le programme est encore mieux construit, les challenges mieux adaptés car pendant le socle, il pouvait être difficile de faire certains challenges. En plus notre prof Claire est top, hyper didactique, elle prend son temps, ne s’énerve jamais, ça permet de prendre confiance rapidement.

Est-ce que tu trouves que l’ambiance dans la classe a changé entre le socle et la spé ?

Oui forcément un peu, il n’y avait plus trop de passerelle entre les 3 groupes de notre promo mais toutes les personnes avec qui je discutais étaient dans ma spé et le matin sur le Slack de la promo, on s’envoyaient des petits messages. On s’est un peu  retrouvé pendant les projets en mixant les compétences.

De manière générale c’est hyper sympa, hyper homogène ce qui est pas très étonnant puisqu’on est tous câblés un peu pareil.

Et pour le passage de ton titre, comment as-tu pensé ça ?

J’aimerais passer le titre au mois de mars, juste après la formation. Les planètes s’alignent plutôt bien car je suis au chômage jusqu’en décembre 2019 donc je n’ai pas de pression financière.

Pour conclure comment as-tu imaginé l’avenir ? Est-ce que tu as un projet pour la suite ?

La suite c’est un gros point d’interrogation mais le plus probable c’est que je puisse trouver un job de développeur suite à la formation. Dans un monde idéal, ce serait à distance pour garder les mêmes avantages avec les enfants.

Je n’en fait pas un objectif et en tant que développeur junior je veux quelqu’un qui m’accompagne et à qui je peux poser des questions. Si la communication en interne est bien pensée autour du télétravail comme chez O’clock, c’est idéal. La logistique est un critère très important dans ma vie.

On verra bien !