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Développeuses web en devenir : Justine et Justine

2018-12-20
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Justines : nom propre, conjugué au pluriel dans la vie et chez O’clock. Ce duo partage le même prénom, leur vie et désormais leur parcours professionnel. Ces deux futures développeuses de la promo Nova se sont lancées dans cette aventure en couple fin octobre.

Hello Justine et Justine ! Merci d’avoir accepté cette interview toutes les deux. Pour commencer, est-ce que vous pouvez vous présenter chacune votre tour ?

Justines (en cœur) : Salut !

[47 secondes de débat pour décider qui prend la parole…]

Justine S : Pour ma part, j’ai fait un BAC littéraire, puis 2 ans de fac de lettres. Ensuite, j’ai fait un CAP ébéniste et je suis partie au Portugal pendant 1 an. J’ai travaillé avec des jeunes en situation d’addiction et de déscolarisation. En rentrant en France, j’ai fait un service civique et j’ai travaillé dans un collège en zone prioritaire.

Justine B : De mon côté j’ai le même BAC, je suis rentrée en prépa Sciences Po à 16 ans puis je suis partie en Erasmus en Pologne. Ensuite, j’ai fait une licence Métiers des Arts et de la Culture puis une année de master en Administrations des Organisations Culturelles. J’ai accompagné des équipes de spectacles dans leurs tournées pendant plusieurs années. Nous avions envie de retourner près de la mer avec Justine, entre Rochefort et La Rochelle, j’ai donc quitté mon poste en avril.

développeuse
Justine.S

Justine S, après t’être essayée dans des voies professionnelles très variées, qu’est-ce qui te fait penser que le développement web sera la voie qui te permettra une certaine stabilité ?  

Jusqu’à présent, c’est très éloigné de ce que j’ai fait à part peut-être de l’ébénisterie. J’avais besoin d’un break avec le milieu du social, je ne voulais plus me battre contre le système. C’est parfois un combat perdu d’avance.

Je voulais rentrer chez moi le soir et avoir la sensation que j’avais avancé. On commence un projet, on le continue et on le termine. J’ai trouvé dans le développement de la précision, de la rigueur et un accomplissement en commun avec Justine.

 Pour moi le développement c’est de l’artisanat.

Et toi Justine B, en sortant d’un univers artistique, est-ce que le dev n’est finalement pas trop pragmatique et terre-à-terre ?

Je m’occupais justement des choses terre-à-terre, je cherchais des solutions logicielles, je faisais de la gestion de projet … Je retrouve ce côté-là dans le développement et pendant la formation, c’est un métier qui me permet de beaucoup plus réfléchir et créer.

Laquelle de vous a donné envie à l’autre de devenir développeuse ?

Justine B : Ça faisait plus d’un an que Justine voulait qu’on fasse quelque chose en commun…

Justine S : …Oui, c’était un peu plus difficile pour elle, mais elle a fini par accepter et on a fait un tableau pour décider de notre avenir ensemble.

Justine B : On s’est posée devant le tableau, on a listé tous les métiers qui pouvaient nous stimuler. Et surtout,  des métiers qui correspondaient aux conditions de vie que nous souhaitions.

Justine S : J’avais entendu à la radio quelque chose d’intéressant. Une personne qui disait qu’il ne fallait pas trahir les aspirations que nous avions plus jeune. Du coup, on s’est demandé « Est-ce qu’on rend fière les enfants que nous étions ? ». Quand j’étais petite ce qui me plaisait, c’était l’informatique.

Justine B : Je voulais un métier dans lequel j’allais apprendre continuellement. Je me suis laissée 4 semaines pour décider de notre avenir.

Justine S : Et puis, pour ma part j’avais besoin d’un métier concret, loin de l’humain.

Vous avez l’air de vous poser régulièrement pour discuter de toutes ces questions de vie !

Justine B : Oui, on se pose souvent la question et on y réfléchit toujours ensemble.

J’ai toujours cru que je ne voulais pas travailler. Mais en fait, ce que je ne voulais pas, c’était aller au travail.

Comment s’est passée votre transition vers le téléprésentiel ?

Justine B : J’ai déjà bossé en télétravail mais c’était vraiment subi parce que je travaillais de chez moi, dans le train, en tournée … bref un peu partout. Mais en même temps, j’habitais à 5 minutes du bureau et je ne voyais pas trop l’intérêt d’y aller. On se parlait beaucoup par mail avec mes collègues dont la plupart étaient éparpillés partout en France. Donc le télétravail, ça me paraissait plus pragmatique.

Justine S :  Pour moi c’est plus simple. Mon père travaillait de la maison et il m’a montré l’exemple. J’ai toujours cru que je ne voulais pas travailler. Mais en fait, ce que je ne voulais pas, c’était aller travailler. Sans surprise, je suis tombé amoureuse du télétravail.

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Justine.B

Est-ce que vous avez eu des doutes ou des peurs que votre relation vous “exclue” du reste de la classe puisque vous formiez déjà un duo en arrivant ?

Justine B : Dans notre promo on est 50, donc on ne rencontre pas tout le monde tout de suite.

Justine S : Moi je fais partie des timides, ça m’arrange presque puisque je peux rester en retrait.

Justine B : Au contraire c’est très rassurant de faire cette expérience à deux, face aux formateurs et au programme. Un soir sur deux, une de nous deux flippe et l’autre la rassure.

Alors, un premier retour sur vos premières semaines avec O’clock ?

Justine S : Après 1 mois et demi, au quotidien, je me dis que je n’avance à rien et que mon niveau est lamentable. Mais si on prend du recul, c’est dingue ce qu’on a appris depuis le début, on commence à coder sérieusement sérieusement. Hier, on a fait un point sur PHP et tout faisait sens. Si on m’avait parlé de PHP avant le début de la formation, j’aurais absolument rien compris.

Justine B : On est arrivées chez O’clock super débutantes, on n’a pas eu le temps de bosser de notre côté avant. Certains dans notre promo ont déjà des bases, c’est un peu déstabilisant mais très stimulant. On arrive toujours à aller au bout des challenges. D’ailleurs, on se faisait la réflexion avec Justine que les challenges nous paraissaient simples en ce moment. Ça cache quelque chose !

Tout autre sujet : pour vous, être deux femmes dans un univers dit «masculin», est-ce un problème ? 

Justine B : Pour moi c’est la première fois que je me confronte à un univers d’hommes, contrairement à Justine. Je suis entouré d’une famille très féminine.

Un truc tout bête : je trouve qu’il y a beaucoup de métaphores autour de la guerre dans les conversations autour de la formation : « On va saigner avec ce challenge », par exemple. Des métaphores belliqueuses que je ne comprends pas vraiment, mais c’est intéressant de voir que nous n’avons pas les mêmes références culturelles ou manières de penser. J’ai l’impression qu’on entend plus les garçons, mais nous sommes aussi peu de filles dans cette promo. Ça peut être « écrasant » mais je préfère le voir comme un exemple. Je peux et je dois m’en servir de modèle pour moi aussi prendre la parole et m’affirmer.

Justine S : Je suis toujours tombée avec des garçons très bienveillants à mon égard, sans qu’ils se positionnent en leaders. Il n’y a pas de condescendance, il y a du respect donc je n’ai rien à dire. Je retrouve le même type de relation de travail que lors de mes études en ébénisterie.

Déjà que le dev peut être stressant, est-ce que vous arrivez à travailler ensemble sans trop vous fritter ?

Justines : On se fritte même moins qu’avant !

Justine B : On a une chance énorme de pouvoir vivre cette expérience ensemble. Je pense que si l’on est moins stressées, c’est pour ça.

Et votre projet de fin de formation : est-ce que vous avez décidé de le faire ensemble ?

Justine S : Notre première grande question, c’est la question de la spé.

Justine B : On s’est dit que ce serait ben de faire des spés différentes pour pouvoir se compléter au moment du projet.

Et après O’clock, vous avez un projet pro commun ?

Justine B : C’est assez flou encore. On sera à l’écoute de l’équipe pédagogique. L’une comme l’autre n’avons jamais vraiment bossé en entreprise, et on n’a pas trop envie non plus. Idéalement on aimerait faire quelque chose ensemble directement après. Mais pour le moment …

Justine S : … on verra notre niveau après le projet.

Justine S : On est aussi dans un projet de vie. On ne veut pas forcément bosser sur Paris. On a envie d’une vie un peu plus simple.

Justine B : Ouais, une maison dans la Creuse ! C’est le cliché mais c’est un peu ça. Bosser par exemple sur des sites internet de petits commerçants, ça pourrait nous plaire.