*En même temps, pas de surprise, t’as cliqué ici pour lire le bilan, tu t’attendais quand même pas à ce que je te donne ma recette du wok de nouilles soba* ? Bon bah voilà, du coup : bilan.
Juste avant quand même : c’est quoi Momentum ?
Ouais parce considérons que tu ne saches pas ce qu’est Momentum, l’intro de cet article te fait une belle jambe. Du coup, petite piqûre de rappel ou d’information. Détends-toi, t’as pas la 5G dedans.
Créer un pont vers les métiers du numérique
Momentum, c’est le projet d’inclusion numérique de l’école O’clock. Il est né d’une constatation que nous avons fait au gré de l’aventure O’clock et des témoignages d’étudiants que nous recevions. Tous ont découvert le développement web « sur le tard » car le système éducatif classique ne laissait jamais entrevoir la possibilité de se former à des métiers aussi barbares que ceux du numérique, le dev en particulier.
Nous qui formons des étudiants débutants mais tout de même renseignés, nous nous sommes dit qu’il manquait une étape dans le processus de professionnalisation. En effet, difficile de se dire qu’un métier est fait pour toi si tu ignores son existence.
Autre constatation, cette absence de passerelles vers ces métiers se fait ressentir chez les personnes que l’on va définir comme « précaires » professionnellement. À savoir : les personnes dans la recherche d’un emploi, les jeunes déscolarisés, les femmes, les personnes souffrant d’un handicap, ou tout individu vivant dans une précarité économique et sociale, dans les quartiers populaires ou campagnes plus reculées.
Un programme de découverte gratuit, accessible partout.
L’idée nous est apparue comme une évidence : créer une étape intermédiaire d’orientation vers ces métiers numériques pour trouver une vocation et s’orienter par la suite vers la formation. Pour ça, nous nous sommes inspirés du Summercamp : un programme de 11 jours où les bénéficiaires vont découvrir successivement plusieurs métiers du numérique : développeur web, webdesigner, community manager, développeur en cybersécurité et médiateur numérique.
Un programme animé par des professionnels de ces métiers, en téléprésentiel. Tiens, ça rappelle un truc ça, non ? Bref, cette piqûre de rappel est terminée, vous voyez monsieur, ça n’a pas fait mal et vous ne captez pas mieux le réseau qu’avant.
On passe à la suite.
On fait le bilan calmement…
Oui, je sais, encore un contenu web qui se trouve vachement original de citer la chanson Le Bilan quand on parle d’un bilan dans un article. Mais au bout d’un moment, est-ce que j’y peux quelque chose si personne n’a fait une chanson culte depuis avec le mot « bilan » dedans ? Non, et bah voilà, je fais bien ce que je peux.
Et en parallèle, j’ai très bien conscience que je m’énerve tout seul sur mon clavier et que tout le monde se fout du titre de cette partie.
Bref, décortiquons un peu ce qu’a donné ce premier programme Momentum, vous le voulez bien ?
Inclusion réussie 🚀
Premier enseignement très heureux que nous avons fait à l’aube du lancement du premier programme : les personnes visées par Momentum ont répondu présent.
Comme dit plus haut, Momentum a été pensé pour les jeunes en difficulté, éloignés des métiers du numérique et pas ou très peu diplômés. Dans le détail, ce sont 27 personnes qui ont embarqué pour cette aventure de 11 jours. Sur cette promotion, on dénombre 60% des participants qui ont un niveau bac ou moins mais aussi plus de 70% qui sont demandeurs d’emploi. Aussi, on note deux bénéficiaires qui sont en situation de handicap. Niveau géographie, le téléprésentiel a fait son oeuvre puisque plus de 11 régions sont représentées, allant de l’urbain, du péri-urbain jusqu’aux zones rurales.
Cette première session porte donc déjà l’exploit de pouvoir réellement apporter une aide à ceux qui en ont le plus besoin. Et c’est pas fini.
Parité : case cochée ✅
Autre stat’ très importante : la part hommes/femmes dans la première promotion Momentum. De ce côté-là, nous sommes plus qu’heureux car nous comptons une parité parfaite. Au delà du fait que nous en soyons très heureux, cela confirme une chose : la formation ne pourra jamais combler les manquements de la phase d’orientation.
Dans nos promotions d’étudiants O’clock, nous comptons à peu près 30% de femmes. Pourquoi 30% et pas plus ? Car pour la plupart d’entres elles, elles n’avaient jamais imaginé pouvoir s’orienter vers un métier comme celui de développeur. Elles le confessent d’ailleurs : certaines ne savaient pas ce qu’était le développement web il y a encore de ça quelques mois avant d’entreprendre une reconversion.
Notre travail est donc, avant de parler « formation » d’ouvrir le champ des possibles en ouvrant la fenêtre sur une étendue de métiers encore trop méconnus du grand public.
Le développement web et le webdesign en tête ! 🥇
Le programme Momentum s’articule sur 11 jours, avec trois objectifs :
– Découvrir cinq métiers du numérique
– En choisir un et trouver une école pour se former
– Travailler des compétences transverses : soft skills, employabilité, collaboration, CV etc.
Concernant les métiers, deux se sont imposés en tête des orientations choisies : le développeur web et le webdesigner. Sans grosses surprises : deux métiers qui bénéficient d’une bonne presse, attractifs financièrement et qui « donnent envie » de part l’aspect ludique, logique et/ou artistique.
Pour celles et ceux qui veulent jeter un oeil au programme Momentum, c’est par-ici : Déroulement de l’initiation
Des retours très encourageants 🙏
Au final, parce que c’est ce qui va nous orienter pour la suite : qu’ont pensé les bénéficiaires de cette expérience Momentum ? Pour savoir, on a dégainé le petit sondage qui va bien et le moins que l’on puisse dire, c’est que le programme a été rudement bien apprécié :
– 100% des sondés sont satisfaits de l’éxpérience
– 100% conseilleraient Momentum
– 95% estiment que Momentum a répondu à leurs attentes.
– 100% des sondés pensent avoir trouvé un métier qui leur plait
– 50% vont concrétiser cette vocation immédiatement
En d’autres termes, les chiffres sont très bons Kevin (ça marche que si tu t’appelles Kévin, on est d’accord). Mais, parce qu’il y a un mais, les bénéficiaires ont relevé des points à améliorer.
En premier lieu : le découpage du programme. Certains ont ressenti une frustration à ne pas pouvoir creuser davantage les métiers qu’ils avaient choisi. Aussi, quelques problèmes techniques sont survenus, souvent liés à la connexion des bénéficiaires. Enfin, ça manque encore d’écoles partenaires en fin de parcours pour former aux métiers choisis.
Tous ces retours sont bien entendus et nous tenterons d’y remédier pour la prochaine session. Et d’ailleurs, en parlant de partenaires, c’est justement le sujet que l’on va aborder maintenant. Oui, je me fais des auto-transitions.
Savoir s’entourer 🤜🤛
Momentum n’est clairement pas un projet qui peut se construire seul. C’est pourquoi nous tenions à nous entourer de partenaires solides, d’associations, de missions locales, de prescripteurs et d’écoles pour offrir aux bénéficiaires la meilleure expérience possible avec des vraies opportunités à la clé.
On en place une donc pour EVA, Article 1, Social builder, Webforce 3, Tuto.fr et Simplon ! Merci pour votre soutien !
Maintenant, il est temps de préparer la suite.
La suite, c’est novembre !
Toutes ces stats, ces données, ces retours, si on en fait rien, ça sert juste à décorer une feuille GoogleSheet pour faire croire que l’on bosse.
Nous allons maintenant nous atteler à préparer la deuxième session Momentum qui aura lieu du 15 au 29 novembre. L’objectif est bien évidemment de conserver et bonifier ce qui a très bien fonctionné et de corriger les quelques errances relevées.
Aussi, nous allons tâcher d’augmenter la pluralité des écoles, pour donner un choix plus important aux personnes qui auront suivi le programme. Avec ça, nous allons également tenter de travailler avec des entreprises pour travailler sur l’accompagnement vers l’emploi et les compétences transversales.
…
Bon maintenant que l’article est terminé, ma recette du wok au boeuf et nouilles soba.
Vous aurez besoin :
– De nouilles soba. (Entre 60 et 80 gr selon les appétits, 110 grammes pour les ventres sur pattes, 150 grammes si vous sortez de Koh Lanta). Les nouilles Soba sont des nouilles de blé et sarrasin. Si vous n’aimez pas le sarrasin, prenez des nouilles de blé classiques. Si vous n’aimez pas les nouilles, prenez du riz. Si vous n’aimez pas le riz : vous êtes officiellement chiant. Bravo.
– Du boeuf. Pas besoin d’un morceau noble. Prenez ce que l’on utilise pour les fondus. 100/120 gr, ça devrait le faire. Si vous ne mangez pas de viande, ça marche tout aussi bien avec les légumes seuls ou avec du tofu.
– Des légumes. Ce que vous voulez mais ici ce sera une demi-carotte par personne, 4/5 shitakes lavés, rincés et sans le pied et une bonne grosse poignée de pousse de soja. Aussi, il faudra un oignon nouveau ou de la ciboule. Ça sonne dégueu comme mot mais c’est juste un oignon avec sa tige verte. Ouais là aussi c’est tendancieux mais t’inquiète.
– Pour la sauce/marinade : deux cuillères à soupe de sauce huître, une cuillère à soupe de sauce soja salée, 4/5 cuillères à soupe de sauce poisson (Nuoc Mam), une demi-tige de gingembre frais coupée finement (ou en poudre) et une gousse d’ail écrasée. Vous aurez compris, vu l’haleine que vous allez vous payer, c’est une recette exclusivement réservée pour le télétravail.
Marche à suivre :
– On coupe la viande en lamelles et on marine tout ça dans la sauce pendant 1h ou 2h.
– Pendant ce temps, on cuit les nouilles dans de l’eau non salée. La sauce que l’on rajoutera est tout aussi salée qu’un joueur belge après un match contre l’équipe de France. Pas besoin d’en rajouter.
– On coupe la carotte en julienne (en fine lamelles pour ceux qui ne regardent pas Top Chef) d’un demi-centimètre de large. Pareil pour les shitakes. On émince l’oignon.
– Les nouilles sont cuites, rincées à l’eau fraiche et réservées sur le côté. Au bout d’une heure ou deux, on sort la viande de la marinade en essayant d’éponger au minimum pour que ça saisisse dans le wok.
– Oui, il te faut un wok (et si t’en as pas, prends une poêle mais déjà que t’aimes ni les nouilles, ni le riz, tu pourrais faire l’effort d’avoir un wok).
– Huile de sésame ou autre huile, tu fais bien chauffer et t’envoies tes morceaux de viande au feu. Tu fais bien saisir, on veut une caramélisation.
– On balance l’oignon ciselé et on le fait revenir toujours à feu fort et on saisit bien.
– Là, on balance carottes et champignons et on fait bien revenir ça en balançant le wok comme on savait ce que l’on faisait. C’est important que ça fasse du bruit, que ça saisisse, que ça caramélise. Si ça fait pas de bruit, c’est que c’est trop humide et qu’au lieu de saisir, ça mijote. Si c’est ça, commence à consulter Uber Eats parce que ça part mal cette histoire.
– La carotte commence à être pas mal, les champignons aussi : tu balances tes pousses de soja. On fait revenir à feu vif. Toujours.
– Les pousses de soja sont chaudes sans être mollassonnes : les nouilles rejoignent le tout. Et on mélange bien.
– À ce moment là, on balance deux ou trois cuillères de marinade dans le wok. Ça servira de sauce. Et on n’arrête pas de faire revenir le tout. Faut que le tout soit brun clair, couleur caramel doux.
– Au bout de deux minutes, tu éteins le feu, ta plaque ou ta cheminée et tu verses dans ton bol.
– Par-dessus, la fameuse tige verte de l’oignon que t’auras ciselée finement puis déposé négligemment sur tes nouilles.
– Pour les aventuriers, on termine sur deux trois gouttes de sauce sriracha. Ça pique un peu, faites gaffe.
Bon appétit.