Salut Arnaud ! Comment vas-tu ?
Salut ! Oui, ça va merci !
Il paraît que tu fais parti de ces étudiants recrutés en CDI 🙂 Félicitations ! Raconte-nous, qui tu es, qu’est-ce que tu fais ?
Alors j’étais dans la promo Orion qui a démarré le 10 décembre 2018 et qui s’est terminée fin mai 2019. J’ai passé le TP fin juin et j’ai été embauché le 5 août ! C’est rapide, oui.
Tu nous racontes un peu ton job ?
Sur le papier je suis Développeur web mais c’est un poste fullstack JavaScript côté front et PHP côté back et Symfony.
A la base j’ai fait la spé Symfo avec O’clock. Quand j’ai commencé à chercher un emploi en juillet je cherchais à Lyon. Entre temps une offre est tombée dans ma ville à Bourg-en-Bresse. C’était plutôt inespéré car dans ma ville, hormis du WordPress il n’y avait pas grand chose. On m’a proposé un entretien que j’ai passé dans une SS2I à Lyon. Ils ne savaient pas trop ce qu’ils cherchaient et il me fallait quelque chose de plus sérieux.
J’ai donc vu ce poste à Bourg-en-Bresse de développeur PHP Symfony des notions d’Angular côté front. J’ai postulé en disant : on verra bien. Ils ont attendu un mois pour me répondre. L’avantage avec Bourg-en-Bresse c’est que des gens qui font du Symfony, il n’y en a pas tant que ça. C’est pas le berceau du web quoi. J’ai donc passé un entretien pendant lequel j’ai dit que j’avais des notions de Symfony mais que j’avais “seulement” 3 mois de PHP et 1 mois de Symfony.
Ils m’ont demandé de passer un test de connaissances PHP. Ils voulaient surtout tester ma façon de chercher et trouver l’information. Il n’y avait pas de test l’algorithme, seulement quelques questions de PHP, Symfony et quelques petites questions JavaScript avec un temps imparti. Avec Orion j’ai fait qu’une semaine et demi de JS donc c’était plus compliqué.
Ils ont donc bien comprit que j’étais junior et puisque la concurrence n’était pas vraiment présente, ils ont décidé de former un junior plutôt que de ne prendre personne.
J’ai démarré 5 août 2019. En arrivant ils ont vu que j’avais bien un mois de Symfony donc les bases. Je suis tombée dans un projet relativement complexe. Je travaille avec un CMS maison utilisé par environ 8 500 clients. Forcément j’arrivais à bidouiller des choses mais c’était quand même un autre niveau.
Tu as dû apprendre sur le terrain en arrivant ?
Alors, j’ai eu un deuxième coup du destin en ma faveur. Le deuxième développeur, spécialisé en JavaScript, partait. Mon chef qui est lead et spécialisé en Symfony. J’ai du donc me former, vite, à JavaScript et AngularJS. Pendant un mois à mon arrivée, j’ai surtout fait du AngularJS. J’ai dû assimiler beaucoup d’informations avec ce nouveau CMS qui ne demande pas la même façon de penser qu’une petite fonctionnalité.
Après la formation j’ai eu un mois avec le développeur qui partait pour me former. Ensuite j’ai plongé dans le grand bain.
En parallèle du CMS de mon entreprise, nous avons deux plateformes dédiées pour les commerciaux. Nous en avons une pour présenter nos possibilités de sites, de thèmes etc. Cette plateforme est développée en AngularJS. Nous avons aussi une plateforme avec un espace partenaire pour le client. Il recense l’offre souscrite, ses options qui donnent des accès à d’autres plateformes comme des annuaires, il y a un moyen de nous contacter depuis cette plateforme, de laisser des tickets en cas de problème, consulter les statistiques … Celle ci est développée avec le Framework VueJS.
Pour un autre projet, nous avons une migration prévue sur du Anglar9. Encore une autre techno à apprendre. Entre Symfony, AngularJS, du QJS, bientôt du Angular9, toute la partie docker, virtualisation que je dois apprendre aussi, l’accès au serveur… ça fait beaucoup à digérer (rires).
Justement, comment s’est déroulé l’apprentissage d’Angular et du reste si tu n’avais pas de notion en sortant de la formation ?
L’autre développeur m’a bien aiguillé sur les concepts fondamentaux d’AngularJS. Ensuite j’ai fouillé dans la doc, cherché sur StackOverFlow pour savoir comment on communique l’information d’un point A à un point B … Il m’a beaucoup aidé mais j’ai surtout cherché l’information. Mon chef est bien occupé de son côté d’où l’intérêt de faire passer l’entretien sur “Qu’est-ce qu’on cherche” et “Comment on le cherche”.
Tu savais que tu allais apprendre sur le terrain en arrivant. Est-ce que tu appréhendais ça ou tu te sentais bien préparé à chercher les infos, à te débrouiller ?
Oui je me sentais bien plutôt préparé à la recherche d’information. Pour le coup, O’clock c’était bien. Par contre pour assimiler cette quantité d’information, j’étais pas rassuré. Le premier ou deuxième mois, j’étais sous l’eau et j’avais peur de me noyer. La moindre fonctionnalité me prenait un temps considérable. Je n’avais pas le raisonnement JS et je ne connaissais pas les fonctions typées “objet”. On ne l’utilise pas de la même manière en AngluarJS. J’ai donc eu un peu de mal à digérer ça.
L’autre développeur m’a dit en partant « Je sais que ça fait beaucoup de choses à apprendre, tu vas galérer mais tu vas apprendre beaucoup et c’est comme ça que tu vas te rendre compte que tu fais plus que les autres et que tu deviendra meilleur »
Je reviens sur ta période de recherche d’emploi, tu m’a dis avoir passé plusieurs entretien, est-ce que tu as eu le choix de ton entreprise ?
Oui, j’ai postulé dans plusieurs entreprises. Parfois je n’avais pas de réponse. Parfois on me disait que j’étais “trop junior”. La SS2I était prêts à prendre des juniors à former en interne. J’ai passé 3 entretiens chez eux mais ils ne savaient pas comment leur situation allait avancer.
Chez Local.fr j’ai eu deux entretiens : un 1er avec le directeur technique et un 2ème avec mon chef développeur. Quand ils m’ont dit “On te prend”, je n’étais pas vraiment prêt à un réponse si rapide. Ils m’ont dit “Tu commences lundi” mais je n’avais pas encore de réponse de Lyon. J’ai rappelé Lyon qui n’avait pas de réponse définitive encore et j’ai atterri chez Local.fr.
Je n’ai pas essuyé tant de refus que ça car mes recherches étaient bien ciblées. J’appelais pour savoir si un profil junior était possible ou pas avant de répondre. Au début j’ai répondu au maximum d’offre mais c’était une perte de temps au final.
Tu t’es débrouillé seul ou tu as profiter des conseils de la team Placement ?
Oui, pour tout ce qui est CV et recherche ! J’ai eu un accompagnement avec notamment plein d’outils qui nous ont dévoilés avec le renvoi de mail automatique, les PDF pour le CV, l’entretien etc. J’ai parlé avec Louise plusieurs fois à ce sujet pour avoir des conseils sur Linkedin. Elle m’a conseillé de clôturer mon compte Facebook le temps de ma recherche d’emploi. J’ai suivi son conseil pendant quelques mois et c’est vrai que ce n’était pas négligeable.
On a quand même une vie numérique et c’est bien la première chose que le employeurs regardent.
J’ai vu mon chef il n’y a pas plus tard que 2 semaines chercher le profil Facebook d’un candidat, l’adresse était différente, c’était louche donc il a été écarté. Il faut bien surveiller ce qu’on laisse comme trace sur internet. C’est la même chose sur Twitter. C’est un réseau où les gens donnent très vite leurs avis sur tous sujets. ça peut faire peur à un employeur de voir quelqu’un qui donne son avis sur tout, tout le temps. Louise m’a beaucoup aidé sur ces aspects là.
Est-ce que tu peux nous donner plus de détails sur les tests techniques que tu as passé ?
J’ai donc fait 2 tests techniques dans 2 entreprise. Ils étaient quasiment identiques. Je pense que la source était sur Internet, je me suis renseigné moi-même avant et j’ai vu des choses très similaires.
Pas de test d’algorithme. Heureusement pour moi car j’ai encore du mal avec ça ! (rires)
Le test était basique : cette fonction PHP : qu’est-ce qu’elle fait, qu’est-ce qu’elle retourne. J’ai aussi eu des questions toutes bêtes comme : en quelle année a été inventé PHP ?
Est-ce que tu as eu des tests sur ton niveau d’anglais ?
Oui, ils m’ont demandé simplement si je comprenais et si je parlais anglais. Etant bilingue et marié à une chinoise, l’anglais est notre langue principale à la maison donc ils se sont rendu compte que je n’avais pas de problème avec l’anglais. C’est d’ailleurs un avantage dans mon entreprise car parfois je suis chargé de répondre à des clients en anglais pour aider mes collègues. Je suis multi-tâches.
Est-ce que tu as des conseils pour les futurs diplômés à la sortie de O’clock ?
Conseils que je peux donner c’est : de pas de poser de questions et y aller. Selon moi je n’ai pas vraiment confiance en moi à la base. On m’a fait passé un test plus personnel sur mes valeurs humaines chez Local.fr.
Dans ces moments là dès qu’on cherche un 1er emploi dans le développement, il faut mieux tenter sa chance plutôt que se dire qu’on a pas le niveau. On n’est pas à l’abris d’un entreprise ouverte intéressée par l’accompagnement d’un junior, comme c’est le cas dans mon entreprise. Mon responsable sait que je suis junior, je pose beaucoup de questions et il m’aide. Parfois ce sont des détails qui vont faire que votre profil sera retenu comme la personnalité, la maîtrise de l’anglais, c’est un tout.
Il faut ne pas se résigner et douter de ses compétences. Il faut garder confiance sans oublier que ça va être difficile. Pendant la période d’essai on est mit à rude épreuve. Il faut se remettre en question beaucoup de fois et bien se reposer et bien se déconnecter. C’est là que c’est difficile, trouver la balance pour continuer d’avancer le week-end en faisant des recherches et se déconnecter aussi.
Merci pour ces conseil précieux maintenant que tu as le recul d’un développeur en poste 🙂 Qu’est-ce que tu gardes comme souvenir de O’clock aujourd’hui ?
Que grâce à eux, j’ai pu changer de vie ! Ahaha ! C’est tout ce que je retiens !
Tant socialement que financièrement, c’est un grand bon dans ma vie, je remercierais jamais assez mes formateurs, mes camarades dont un groupe de 4 avec qui on est restés assez soudés pendant la spé Symfony. Il n’y a pas de question bête et on règle plus vite les problèmes à plusieurs. C’est ce qui nous a permis d’apprendre ensemble car au final, un développeur seul n’arrivera à rien. O’clock nous a inculqué cette idée de On est pas tout seul. C’est pérennisé par mon chef qui me dit : “Si tu bloques plus de 15min sur quelque chose, pose la question. Ne perds pas de temps.”
Bien sûr, l’aspect pédagogique en téléprésentiel, je trouve le concept génial ! Bien sûr, les cours me manquent ! Bien sûr, le télétravail on s’y fait rapidement ! ahaha !
C’est mieux de traverser la pièce en chaussons plutôt que de se taper les bouchons et dire en rentrant “Ohlala mais il fait déjà nuit”. C’est non-négligeable. Dommage que dans mon entreprise on ne fasse pas encore ça. Pour mon premier poste, j’ai préféré commencer en physique et je n’ai pas cherché en télétravail par contre.
Un dernier mot ? Un dernier conseil ? Une dernière bafouille ?
Oui ! Avant O’clock j’ai fait de l’intérim, je suis parti 2 ans en Australie puis j’ai travaillé en Suisse en horlogerie pour finalement rentrer en France à cause du marché du travail.
J’ai fait un bilan de compétences de 2 mois qui m’a permis de me voir directement ce dont j’étais capable ou pas. Parfois l’envie guide nos choix mais les capacités ne suivent pas toujours et ça évite les idées farfelues comme devenir médecin après 25 ans. Ce bilan de compétences c’est une aide importante quand on ne sait ne sait pas ce qu’on peut faire.