Hello Juliette ! Merci d’avoir accepté de répondre à nos quelques questions entre les cours et les couches. Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter dans les grandes lignes s’il te plaît ?
Pas de problème ! Dans les grandes lignes, j’ai fait mes études sur Paris : un double master en histoire de l’architecture et en mise en valeur du patrimoine. Je me suis mariée et je suis maman de 2 enfants ! J’habite en Haute-Loire maintenant, dans le sud de l’Auvergne, dans un trou paumé plus précisément.
J’ai monté ma boite de conseil en mise en valeur du patrimoine mais je me disais que tout ce qui manquait dans ce milieu, c’était le lien avec les nouvelles technologies. Faire une formation en développement web, c’était donc une belle corde à ajouter à mon arc.
Pour le moment, je ne sais pas si je veux monter une nouvelle boîte en proposant du développement web ou si je rentre en entreprise. Je pense que je vais commencer en entreprise en développement et voir par la suite.
En ce qui concerne les formations, comme j’habite un trou paumé, je voulais le faire le plus possible à la maison. Je suis tombée sur O’clock, le programme m’a bien plu, la manière dont c’est organisé … Le programme de formation court aussi car mine de rien, j’ai 32 ans, le marché du travail n’attend pas. Passer deux ans sur un banc d’école, c’était plus trop possible avec les enfants. Je cherche quand même à retourner le plus vite possible vers le marché de travail. Six mois de formation très intenses mais assez solides, ça semblait idéal.
Tes deux enfants sont-ils jeunes ? Scolarisés ?
L’aînée Clotilde a 5 ans et est en grande section de maternelle et Joseph a bientôt 8 mois, donc il est chez la nounou !
Tes enfants ont eu un impact sur ta réorientation ou c’est simplement l’idée d’ajouter une compétence à ton profil qui t’as motivée ?
Ah, bonne question… Je dirais que c’était surtout pour mes enfants dans le sens où, développeuse web, à moyen ou long terme, je peux travailler à la maison. Comme mon mari est agriculteur, a priori, on ne va pas déménager.
Il faut préciser que je suis partie de zéro. Mais zéro, zéro. Deux semaines avant la formation, je ne savais pas ce qu’était HTTP. Je pense qu’en tant que junior, on commence mieux dans une équipe de développeurs, en entreprise. Ensuite, je pourrais envisager quelque chose de souple et sûr, professionnellement parlant.
Mais oui, surtout pour les enfants. C’est ça être maman, les enfants avant tout.
As-tu douté dans ta reconversion parce que tu partais de zéro en code avec deux enfants ?
Alors des doutes, oui, plus d’un. C’est un vrai tournant. J’ai lâché beaucoup de choses que j’aimais pour un domaine que je ne connaissais pas du tout. Je me suis demandé ”Qu’est-ce que tu es en train de faire ?”.
Des doutes sur mes capacités techniques, j’en ai toujours un peu, c’est sûr. C’est un milieu tellement ouvert et avec plein de possibilités d’évolution que les doutes ne tiennent pas longtemps. Il y a forcément quelque chose qui va m’intéresser quelque part. Et il y en a déjà ! Je commence à m’amuser en code.
Avec quoi tu t’amuses le plus en code, alors ?
Les possibilités infinies ! Tu peux faire tellement de choses, c’est tellement vaste !
Qu’est-ce qui t’as convaincu pour te lancer avec O’clock en dehors du rythme et du téléprésentiel qui semble bien te convenir ?
Les retours hypers positifs ! L’accompagnement que j’ai eu dès le début aussi, qui est assez exceptionnel. Pour avoir fait pas mal d’études supérieures, c’est la première fois que je suis autant suivie. Je suis en contact avec O’clock depuis… Un an.
Il y avait aussi toute la communauté, l’activité sur Slack, les profils des profs… Tout ça m’a bien convaincue. Le côté hyper dynamique et jeune, ça m’a décrassée de l’ambiance universitaire. C’est une bouffée d’air frais, on est avec des professionnels dans un cadre où on nous pousse le plus possible à faire du pro, dans des conditions pro.
On sort d’une saison sur le projet O’shop avec méthodes agiles et SCRUM, ça, c’est vraiment précieux. Ça manque de « théorie papier » pour moi, je suis habituée à un autre format haha ! Je me le crée moi-même, c’est pas grave.
Comment se passe une journée type de maman en reconversion chez O’clock ? Particulièrement avec un tout petit bonhomme de 8 mois.
Ma journée de maman se passe comme si j’allais au boulot finalement ! J’ai loué un bureau dans le bourg dans lequel sont mes enfants, car je n’ai pas assez de connexion chez moi. J’ai pris contact très tôt avec le maire pour avoir un bureau rapidement. Oui, on a la fibre dans le bourg ! Ce n’est pas si paumé que ça ! Il était très motivé et il a commencé rapidement le chantier d’un espace de coworking.
Du coup, j’emmène mes enfants dans la voiture le matin avec, tous les trois, notre petit sac. Je dépose ma fille à l’école et mon fils chez la nounou. Je vais en cours et je les récupère le soir. Ça me permet de garder un équilibre vie pro et vie perso qui est super important.
Pour les challenges le soir, c’est plus compliqué. Quand les cours finissent à 15h voire 15h30, j’essaie de travailler au maximum jusqu’à 17h. De 17h à 20h30, je ne peux pas bosser. Ce sont des horaires complètement décalés.
Ça peut poser problème en atelier de pair-programming. Le pauvre Pierre, ça doit être impossible de faire les groupes pour le pair-programming, je compatis. J’ai tenté de regrouper les parents avec des horaires similaires, pour se serrer les coudes et faire des groupes en décalé, mais du coup, on perd la possibilité de travailler toujours avec des gens différents C’est un risque.
Il y a plusieurs parents sur la promo ! On constate qu’on a tous les mêmes horaires. Entre 17h30 et 20h30, O’clock est entre parenthèses.
On y revient plus tard ou le week-end, pendant la sieste, en croisant les doigts et en disant aux enfants : “Non non, au dodo, je t’assures, tu as besoin de faire une sieste !”. Il faut être très convaincant avec les enfants. J’ai de la chance, j’ai deux marmottes.
C’est certain que, pour mon fils, la nounou c’était obligatoire. A 7 mois, je ne pouvais pas l’avoir sur les genoux avec moi pendant les cours. Ça n’aurait pas été très intéressant pour lui.
C’est grâce à cette organisation et ce planning que tu arrives à concilier famille et reconversion ?
Je dirais que oui mais je n’ai pas encore complètement pris le pli, je pense. Ça file vite, ça fait déjà 2 mois.
(Moment de panique traditionnelle de l’étudiante qui réalise que dans 30 jours, la spécialisation commence. Ils survivent tous, sachez-le.)
Le Socle est passé, je commence à peine à prendre des repères dans les révisions, déterminer ce qu’il faut que je regarde, comment, sur quel support. C’est dans l’objectif d’être le plus efficace possible pour compenser ce trou de 17h à 20h30. C’est un moment quand même assez pénalisant pour pouvoir travailler sur des projets personnels ou le portfolio, par exemple.
A côté, il y a beaucoup d’entraide et franchement, c’est énorme. Il y a une très bonne ambiance, c’est important, mais l’entraide, c’est encore plus important ! Il y a toujours 2 ou 3 personnes pour répondre à tes questions, tout le monde est prêt à se donner des coups de main.
Après quelques mois sur les bancs de O’clock, dis-nous, ça fait quoi de retourner à l’école quand on est maman ?
J’ai déjà soutenu mon deuxième master enceinte de ma fille. Ce qui est drôle, c’est surtout ma fille qui est fascinée de me voir aller à l’école. Elle me demande “Tu me raconteras ce que tu as fait à l’école et comment sont le professeurs ?”. C’est très mignon. Ça fait bizarre au début, il y a un rythme que j’ai complètement perdu. Ça fait 5 ans que j’ai terminé mes études. C’est un rythme à reprendre, tous les jours, avec ces horaires fixes.
J’avais essayé un emploi du temps bien défini en tant qu’auto-entrepreneuse. Ce n’était pas aussi strict et cadré que là, avec des exercices le soir . C’est un rythme de lycée avec l’exigence de travail personnel de l’université.
O’clock le précise très régulièrement quand on fait les démarches : c’est intense. Il faut être conscient que ce n’est que 5 mois et un équivalent de bac +2. On a du mal à se rendre compte avant de commencer, il ne faut pas sous-estimer cela. Il ne faut pas oublier les témoignages des personnes qui suaient sang et eau sur Slack en plein challenge.
A l’avenir, tes projets se tournent vers une entreprise dans ta région pour finir en télétravail donc ?
C’est exactement ça : trouver un emploi en Haute-Loire en physique ou en télétravail. Après en junior en télétravail, ce n’est pas simple. Sauf dans une entreprise comme O’clock en 100% télétravail, ce qui existe assez peu encore. J’ai un bureau maintenant, avec la fibre qui me permet de couper justement entre l’école et la famille.
Pour l’organisation familiale, c’est un vrai soulagement. Si je dois faire 35 km pour aller travailler au Puy-en-Velay, je l’ai déjà fait et je peux recommencer sans problème. C’est clair que je ne veux pas commencer seule. Je veux intégrer une entreprise pour apprendre en équipe, approfondir mes connaissances, découvrir de nouvelles choses… Travailler avec d’autres personnes, c’est hyper important.
J’aime beaucoup le travail d’équipe. Je ne pensais pas que ça me manquerait autant en auto-entreprise. Finalement, ça a beaucoup pesé dans mes plans de reconversion. Même en équipe de 3 personnes, j’avais besoin de trouver une synergie, une équipe quoi.
Je te propose un petit exercice. Est-ce que tu arrives à choisir un point positif dans ton quotidien de maman en reconversion ?
Bizarrement, c’est que grâce à O’clock, je sors de mon quotidien de maman. Dans le sens très positif, bien sûr ! Je reviens à mon quotidien de maman avec beaucoup de plaisir. Ça me fait une bonne coupure, je rencontre des gens de mon âge environ, j’ai des nouveaux copains, je sors de mon contexte de maman pour rentrer dans un contexte quasi professionnel.
Et si tu devais choisir un point plus négatif ?
Pour le point négatif, je dirais que ça reste compliqué dans l’organisation familiale. Il faut être assez intransigeante, avoir le soutien du conjoint, si on a la chance d’être soutenue. Il faut se dire que ça ne dure que 5 mois, qu’il faut serrer les dents parfois. C’est un peu dur, je dois le dire. Certains week-ends, j’aurai préféré faire une activité manuelle avec ma fille que faire un challenge ou un parcours. Je suis plus douée à la pâte à modeler.