Anaëlle : trouver sa voie dans le numérique grâce au programme Momentum
29/04/2024
Artiste3D
Les deux premières sessions du programme Momentum sont terminées depuis le 29 novembre ! Nous vous avions fait un petit bilan de la première session. Un bilan avec des statistiques, c’est très bien. Mais nous, ce qu’on aime, c’est quand il y a de l’humain. Anaëlle, qui a fait la deuxième session, a donc voulu prendre le micro de O’clock et témoigner de son expérience Momentum !🎙
Coucou Anaëlle ! Comment ça va ? Alors aujourd’hui c’est une interview assez spéciale parce que tu n’es pas chez O’clock !
Salut ! Très bien merci. Pas encore ! Je suis en train de faire mon dossier d’admission. Mais je suis déjà une grande fan de l’école O’clock, j’en fais la pub à tout le monde, alors que je ne suis même pas encore en formation.😅
Alors explique donc à nos lecteurs pourquoi es-tu ici ?
Je suis ici car j’ai fait le programme Momentum et je voulais partager mon expérience avec vous. Ce fut une révélation pour moi et j’en fais la même pub que je peux faire à O’clock autour de moi.
Je pense que c’est un super programme pour les jeunes (et les moins jeunes) en reconversion. Ceux qui souhaitent découvrir le numérique, mais qui ne savent pas forcément vers quel métier se tourner. 😊
Super ! Peux-tu te présenter rapidement Et nous exposer ton parcours scolaire avant le programme ?
Alors, moi c’est Anaëlle, j’ai 26 ans et je vis dans le Haut-Rhin. Mon parcours scolaire est assez court, j’ai arrêté assez vite les études. Je sortais d’un BAC Littéraire option cinéma. Ensuite, étant donné que j’étais intéressé par les métiers de la technique du cinéma, j’ai enchainé avec une classe préparatoire dans ce domaine qu’on appelait une Mancav.
En même temps, je faisais déjà beaucoup de bénévolat pour les festivals et c’est là que je me suis découvert une passion pour les métiers du son, chose que je n’avais pas décelé lors de ma prépa. J’ai donc voulu me spécialiser dedans en école, sauf que je me suis mangé refus sur refus, ça m’a vraiment trop découragée sur le moment, mon moral et ma fierté en ont pris un sacré coup.
Je ne voulais pas aller à la fac, alors je me suis lancé le défi d’arrêter cette prépa et de rentrer directement dans le monde du travail.
et qu’en est-il de tes expériences professionnelles ?
J’ai passé ainsi 3 ans dans l’intermittence, uniquement dans la technique. Au fur et à mesure de mon chemin, je me suis retrouvée, en même temps à écrire des scénarios, pour des films mais aussi pour des pubs, alors que je ne viens absolument pas du monde la communication ou du marketing.
J’ai sorti un film, fait du montage et comme je savais dessiner on m’a proposé de faire des story-boards. Et là, gros burnout. Mental, mais aussi physique parce que je me suis épuisée la santé, mon dos était en compote. Le monde du spectacle c’est hyper dur pour les nerfs. 😓
J’étais un peu perdu, mon rêve, était d’être régisseuse, mais je n’y arrivais pas. Je tournais en rond, alors mes amis m’ont conseillé d’aller à la fac, vu que je ne savais pas quoi faire. Alors j’y suis allée et j’ai adoré. J’ai fait une première année à Strasbourg en art du spectacle option théorie du cinéma. Un parcours très spécialisé, mais autant la théorie du cinéma ça me passionne, autant ça ne paye pas, ou très rarement, les factures. Alors je ne voulais pas continuer pendant 5 ans et finir par ne rien trouver.
J’ai donc fais des boulots alimentaire pendant 3 ans, tout ce qui me passait sous la main, mais je n’étais pas heureuse. Une fois à la maison j’essayais de me rassurer “ok t’as une paie, tu peux manger et payer tes factures” mais je me sentais vide.
C’était une période de grosse dépression et de syndrome de l’imposteur parce que je n’avais pas été capable d’être régisseuse, pas capable d’avoir été jusqu’à la thèse alors que tout le monde me soutenait. 🥲
Et comment l’idée de te tourner vers le numérique t’es venue ?
C’est un ami qui un beau jour me dit “Pour quoi tu ne t’intéresses pas au numérique ? Tu passes tes journées devant un ordinateur, tu sais comment ça marche, alors fonce !”
Oui bon, c’est vrai, mais le monde du numérique c’est super vaste ! 😐 Mais il avait éveillé quelque chose en moi. J’ai donc commencé par le plus dur, le C, le C++ que je trouvais super intéressants mais difficiles.
Mon ami a fait O’clock, alors il me poussait vraiment à m’intéresser à vos formations, mais il y a un tel panel de choix que je ne savais pas quoi choisir. En parcourant vos formations j’ai vu que vous faisiez du JavaScript que je trouvais intéressant, mais je ne voyais pas son application concrète. Je commençais à m’intéresser au métier de web développeur, mais encore une fois c’est hyper vaste comme métier, j’étais un peu perdu.
Étant abonné à la newsletter O’clock, j’ai découvert Momentum et je me suis dis que ça pouvait être sympa, mais j’ai hésité. C’est une psychologue de chez Pôle emploi, qui m’a dit que ce programme ça peut être une bonne idée pour m’orienter et que comme c’est reconnu comme une formation je pouvais ensuite faire valoir des droits si jamais je voulais poursuivre et me faire financer ma formation chez vous.🤔
Partant d’une bête logique administrative, j’ai eu une révélation avec Momentum. C’est la première fois que j’ai pu exposer cette petite idée de concept qui me trottait derrière la tête.
D’après eux, cette idée est bonne, donc avoir la reconnaissance de professionnels m’a donné un véritable but à atteindre sur le long terme en étant développeuse.
Comment on passe du monde du spectacle à celui du développement web ? Il y a des similitudes entre les deux ?
Au début, j’avais vraiment l’impression de me jeter vers l’inconnu. Ce qui me faisait peur, c’était d’aller bosser en entreprise, je suis borderline à tendance autistique, alors j’ai du mal à m’intégrer. J’ai l’habitude de bosser seule et chercher mes clients toutes seules.
J’aime avoir une certaine autonomie de rythme, j’aime gérer mon temps comme je l’entends. Et bosser dans un bureau n’est pas très compatible avec tout ça. Et quand j’ai rencontré des dev qui bossent en freelance et qui s’en sortent dans la vie, ça m’a rassurée de découvrir que je pouvais lancer mon projet, faire des sites web mais aussi de la broderie qui est ma passion. Faire ce que j’aime quand j’en ai envie quoi !
Grâce à Momentum j’ai pu poser des mots et donner du sens à mon projet. Ce qui m’attirait dans le monde du spectacle initialement, c’est d’abord le fait que ce soit difficile, il me faut un boulot qui demande de l’effort pour m’épanouir.
Et aussi, c’est un domaine dans lequel il faut se débrouiller seul, faire avec ce qu’on a sous la main et apprendre constamment. Chercher par soi-même les nouveautés, parce que c’est un milieu en évolution constante. Ces aspects, on les retrouve dans le monde du numérique et surtout en tant que développeur, il faut apprendre à composer notre code avec ce qu’on a. 💪
J’ai réussi à trouver des similitudes, mais sans Momentum je n’aurais pas fait le lien entre ces deux univers.
Avant que ton ami t’en parle, t’y connaissais quelque chose au développement web ?
Mon ami m’a fait mettre le doigt dessus, mais en vérité, j’ai commencé à m’y intéresser au collège. Comme beaucoup de personne de ma génération j’étais sur Skyblog, et ne trouvant pas de thèmes qui me plaisait, j’ai voulu m’en créer un avec HTML. 💅
Skyblog est mort, alors je suis passée sur Tumblr et c’était génial, il y avait des tonnes d’options de personnalisation, c’était la frontière entre HTML/CSS et le JavaScript. J’ai donc commencé à apprendre ce que c’étaient des balises par exemple.
Donc ça fait un moment que je m’y penche, mais je pense qu’à cette époque je ne rendais pas compte que ce que je bidouillais, c’était du code.
Aussi dans le monde du spectacle, on utilise énormément d’outils numériques. Et comme je trouvais ça passionnant, je revenais vers le développement web.
Je me rends compte aujourd’hui que ce qui ‘m’intéresse ce n’est pas de construire un site web joli, mais le backend et toute la logique algorithmique qui se trouve derrière.
Pourquoi avoir voulu faire un programme tel que Momentum avant de s’inscrire chez nous ?
Je n’étais pas totalement sûre du langage que je souhaitais viser, j’aimais bien le JS mais c’est vaste : il y a le full stack, le backend, le PHP … Ça m’a donc permis de savoir que je souhaitais faire une formation en JS fullstack et me spécialiser en PHP.
Quel était ton projet pro avant Momentum ?
Au début, je comptais juste être dev après une formation O’clock et bosser pour une entreprise. Je n’étais pas très emballée par l’idée, mais je n’avais pas assez confiance en moi pour lancer mes propres projets. 😣
Et dans Momentum, qu’est-ce qu’on y voit ? Comment se sont passés dans l’ensemble ces 11 jours ?
Alors, dans mes souvenirs, le premier jour, nous avons découvert l’utilisation des outils : slack et slippers.
La deuxième jour, c’est la présentation des intervenants. En cybersécurité, en développement web, en communication, en web design…
Le troisième jour, c’était une journée consacrée aux tests. Tests de logique, d’aptitudes et de connaissance du numérique. On a donc pu présélectionner deux métiers à l’issue de ces tests. Suite à ça, pendant 3 / 4 jours, nous étions divisés en petits groupes et les intervenants nous ont introduits leurs métiers un peu plus en détails.
Nos coach O’clock établissent suite à ces quelques jours une sorte de bilan pour voir où en est, s’assurer que tout va bien. À l’issue de cet entretien, nous pouvons officiellement choisir deux métiers et c’est parti pour des sessions d’approfondissement et pratique des métiers dans la mesure du possible.
Il y a encore eu une journée, bilan et test. Ensuite, il y a eu une journée consacrée aux différentes présentations d’écoles.
Et le dernier jour, c’est le bilan final suivi de jeux ludiques. Une ambiance très fin d’année scolaire en primaire et c’était cool ! 😁
Tu fais beaucoup d’éloges sur Momentum ! Ce n’est pas pour nous déplaire au contraire ! Mais as-tu relevé des points négatifs au programme ?
Personnellement j’ai trouvé le tout très bien ficelé, je n’ai pas vraiment trouvé de point négatif. La seule chose que j’ai trouvé dommage, c’est qu’on a eu un moment où des écoles devaient se présenter à nous et nous exposer leur cursus.
Cela aurait pu être hyper intéressant, mais il n’y a que O’clock qui a répondu à l’appel. Soit les autres écoles ont décommandé au dernier moment, soit elles n’ont pas répondu à la proposition. Moi, je savais que je voulais faire O’clock, donc ça va. Mais ceux qui désirent être community manager, ce n’est pas chez vous qu’ils iront se former.
Je sais aussi qu’il y a un bon nombre de mes camarades du programme, généralement les plus jeunes, qui regrettaient le fait de ne pas être plus accompagnés dans la recherche de formation pour l’après Momentum. Personnellement, je ne pense pas que c’était le but de la formation.🤷
💡Effectivement, Anaëlle ! Le but du programme Momentum et vous introduire et de vous familiariser avec les métiers du numérique, on montre le chemin à emprunter, mais on ne le trace pas à votre place !💡
Tes projets ont changé depuis Momentum ?
Alors oui, maintenant j’ai enfin le cran pour vouloir lancer mon projet que je mijote depuis un certain moment. En discutant avec des professionnels de Momentum, je me suis rendue compte que mon projet est légitime.😌
Mais quel est ce projet dont tu parles tant ?
Alors grosso modo, mon idée est de créer mon entreprise. Elle aura pour but de montrer aux particuliers, mais aussi aux entreprises comment se protéger sur internet, comment protéger leurs données.
On ne se rend pas compte, mais pas grand monde sait comment ça marche. Les PME qui se créent un site internet, mais qui n’y connaissent pas grand-chose en protection de données, et quand on trouve des explications, c’est un peu du charabia. Le jour où elles vont subir une cyberattaque, elles ne seront pas couvertes par l’assurance, car c’est à elles de se protéger.
Et je trouve ça vraiment dommage, donc mon envie première est de vulgariser ces méthodes de protections.👌
À présent, que fais-tu en attendant d’entrer en formation chez nous ?
Au quotidien, je partage mes journées entre l’apprentissage pur et dur du JavaScript histoire de me rassurer avant mon entrée en formation. Et l’autre moitié de mon temps, je développe mon projet professionnel tout doucement. Je me force à arrêter de bosser après une certaine heure, car cela nuit à ma santé mentale alors je me consacre à mes loisirs qui sont le tricot et la broderie ! 🧶
Sinon, professionnellement parlant, j’ai la chance d’avoir une allocation adulte handicapée, mais comme je culpabilise de ne rien faire, je bosse dans les vignes tout au long de l’année. Parce que oui, les vignes ça se travaille toute l’année, pas que pendant les vendanges !
Tu sembles avoir trouvé ta voie. Es-tu toujours sujette à tes angoisses et ce maudit syndrome de l’imposteur ?
Mes crises d’angoisses sont dues à ma personnalité borderline, donc ça ne s’arrêtera pas. Mais on peut les minimiser et avec l’expérience je sais quel environnement est favorable à mon bien-être et celui qui ne l’est pas. Par exemple, pour quelqu’un qui a des troubles autistiques comme moi, le téléprésentiel c’est fantastique, je fais ce que j’aime chez moi dans mon petit cocon. Ça évite pas mal de crises.
Et en ce qui concerne le syndrome de l’imposteur, je pense que je l’aurai toujours également 🤔, mais j’ai remarqué au cours de mes expériences que ça m’a toujours forcée à aller plus loin à me surpasser alors ce n’est pas si mal de l’avoir parfois.
C’est fini pour nous ! Merci Anaëlle pour ce super petit mot pour la fin ?
Il faut se rendre nécessaire et créer sa place et dans le monde du numérique puisqu’il y a tout à faire. Il y a de l’utilité partout et des centaines de postes à créer dans ce domaine.💪