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Sahar : comment combattre une phobie sociale en se formant au développement web

05/04/2024
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Vous êtes-vous déjà demandé si une phobie pouvait  être surpassée ? Comment transformer certaines craintes en force ? Aujourd’hui, on vous laisse entre les mains de Sahar, une de nos étudiantes, qui nous a vraiment inspirés. On espère que ça vous fera le même effet… Bonne lecture !

Coucou Sahar, je te laisse te présenter dans les grandes lignes…

Bonjour ! Je m’appelle Sahar, et j’ai parcouru librement ce monde mortel pendant 27 ans. J’ai eu un parcours d’études assez long, où j’ai eu du mal à trouver ma voie. Et puis, un jour, je suis tombée sur l’École O’clock.
On peut dire que cet évènement a tout changé dans ma vie.
En dehors du fait que j’ai appris énormément de choses, et que j’ai enfin trouvé ma voie, j’ai aussi réussi à accepter ma phobie sociale et j’ai enfin repris confiance en moi !
Étudiante en développement web
Et ça, c’est le setup de Sahar. Tu te demandes ce que peut bien faire une Pokeball à côté d’une tasse O’clock ? Tu le découvriras bien assez vite…

En parlant de lignes*, pourquoi tu as choisi de t’orienter vers le développement web ? *mais quelle transition !

À l’université, j’avais choisi un programme avec 80% de mathématiques, et 20% de programmation. J’aime être face à des problématiques, avoir suffisamment de données pour trouver les solutions et les résoudre. D’abord, on essaye encore et encore sans y arriver, pour à la fin trouver la solution, c’est vraiment satisfaisant. Mais à force, ça me rendait un peu folle. Plus on avançait dans le programme, plus ça se compliquait, et à la fin, j’avais du mal à le supporter. Du coup, j’ai fini par accepter la réalité, j’ai arrêté de me taper la tête contre le mur avec les mathématiques et j’ai choisi la programmation. On y retrouve tout ce que j’aimais dans les mathématiques : on bloque quelque part, on a des bugs, et on essaye de les résoudre.
Avant même de coder quoi que ce soit, on a déjà quelques problématiques à résoudre : quelle techno utiliser, quel langage, quelle sera la bonne architecture à suivre… Et à la fin, il faut factoriser le code pour avoir un code encore plus optimisé. Bref, c’est tout ce que j’aime.

Avant O’clock, tu faisais quoi ?

J’ai fait deux ans à l’université et ensuite j’ai décidé de changer de voie, j’en parlais justement. J’ai suivi une formation sur la programmation logicielle pendant deux ans. J’ai appris à créer des applications avec du Java, du C, du C++… Au début, étrangement, ça ne me plaisait pas plus que ça alors que c’était tout ce que j’aimais faire. Avec du recul, je pense qu’il y avait pas mal de facteurs externes. Je traversais une période assez difficile dans ma vie personnelle, à tel point que j’en suis venue à douter de mon choix de carrière. Mais un peu plus tard, j’ai découvert O’clock et j’ai décidé de me lancer dans cette nouvelle aventure. 

Et pourquoi avoir choisi notre école ?

Je voulais faire du développement web, alors j’ai fait mes recherches pour me former. Je me souviens d’ailleurs avoir écarté plusieurs formations à cause de leur site web. Certains faisaient vraiment très vieillots et ça ne représentait pas ce que je me faisais comme idée du dev. Quand j’ai découvert le site O’clock, je suis directement tombée amoureuse : les articles dans le blog, le style, le programme, la façon dont tout est présenté, le concept des spécialisations, de l’apothéose (d’ailleurs, j’ai regardé le replay de toutes les présentations apothéoses qui existaient avant ma promo) et sans oublier le format téléprésentiel !  Parce que, quand j’ai découvert O’clock et pendant ma recherche de financement, les formations à distance n’étaient pas aussi présentes qu’aujourd’hui, et même après ce changement radical avec la COVID-19, O’clock se démarque vraiment avec l’originalité du Cockpit, qui reste unique et évolue en permanence.
On est vraiment en classe, mais depuis chez soi. Et avec ma phobie sociale, ce format m’a vraiment beaucoup aidée.
Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est le Cockpit, c’est notre salle de classe virtuelle. Et la dernière version ressemble à ça  :
Cockpit

Tu parles de phobie sociale, pour ceux qui ne connaissent pas vraiment, qu’est-ce que c’est exactement ?

La phobie sociale, ça dépend vraiment de chaque personne. Pour moi, elle me poussait à éviter les gens qui ne m’inspiraient pas trop confiance ou les situations trop stressantes. À chaque fois que je voyais qu’une situation pouvait générer du stress, j’essayais par tous les moyens de l’éviter. Et à force de vivre dans le stress, je finissais par me renfermer sur moi-même. À force d’éviter les gens et les situations, je perdais de plus en plus mes habitudes sociales. Et plus le temps passait, plus j’avais du mal à sociabiliser, ce qui entraînait un grand manque de confiance en moi.

Qu’est-ce que le téléprésentiel t’a apporté, et en quoi ce format a pu t’aider ?

Le format téléprésentiel m’a permis de moins penser au côté social (qui aurait pu me bloquer), et à me concentrer sur la formation. Ça m’a aidé à reprendre petit à petit de plus en plus confiance en moi, à mon rythme, ce qui aurait été beaucoup plus difficile avec une formation en présentiel.

Est-ce que tu as été accompagnée par un Assistant Parcours Étudiant (APE), ou un référent de formation en cas de besoin ?

Oui, et ça m’a vraiment aidée. Au début de la formation, je commençais à douter à cause de ma phobie sociale et mon manque de confiance en moi. Alors, on m’a mis en contact avec Thom (Chargé de Parcours Etudiant), et déjà après les deux-trois premiers échanges, je commençais à reprendre confiance en moi et à mieux accepter ma phobie. J’ai eu le soutien de notre référent de promo aussi, Mickael (Papa Poulpe chez les Kraken) qui trouvait toujours les bons mots pour me rassurer dans les moments de doute.
Ensuite, les échanges ont continué, et Thom n’était ni mon psychiatre, ni mon psychologue, ni même un membre de ma famille, mais il a réussi à me redonner énormément confiance en moi.
Tous les deux m’ont fait comprendre que je devais prendre cette phobie comme une partie de ma personnalité, qu’il fallait regarder le bon côté des choses, car quand on se focalise sur le négatif, on finit par ne plus voir que ça et on en souffre. Avant, je culpabilisais à chaque situation qui me déplaisait, quand j’essayais d’éviter une situation ou des gens, je m’en voulais terriblement et je me voyais comme quelqu’un de “pas normal”. Le fait de s’en vouloir tout au long de la journée, c’est un peu fatigant. Thom m’a vraiment aidée à ne plus culpabiliser, à accepter les choses comme elles sont, à prendre conscience que ça fait partie de moi. Grâce à ça, aujourd’hui, je ne vois plus trop ça comme une phobie, simplement comme une liste de situations que je n’aime pas et que je préfère éviter.

Est-ce que la phobie sociale peut être aussi présente à distance ? Et si oui, comment et dans quelles situations ?

Oui. Au début, c’était surtout pendant les ateliers en pair programming (programmation en binôme), je ne me sentais pas super à l’aise. Mais après plusieurs ateliers et quelques échanges avec Thom, j’ai commencé à m’habituer et ça allait beaucoup mieux pendant les apothéoses. Dernièrement, j’ai même passé un test technique en pair programming avec le CTO (Directeur technique) de StoreOne (une nouvelle startup dont je vous parlerai un peu plus bas) sur une techno que je n’avais pas forcément l’habitude d’utiliser et ça s’est plutôt bien passé (j’ai été sélectionnée). J’étais tout à fait moi-même, en train de fouiller la doc ou réfléchir à des solutions, sans aucun stress lié à ma phobie sociale, je pense que finalement, j’ai pris l’habitude de travailler en binôme.

Est-ce qu’il y a des alternatives adaptées à certaines situations pour faire en sorte que tu sois dans de meilleures conditions ?

Non, pas vraiment. Lorsque ça arrive, pour le pair programming par exemple, c’était plus un manque de confiance en moi au début et ça s’est arrangé avec le temps et les conseils de Thom. Lorsque je parviens à oublier le côté social et que je me focalise sur le code, ça passe. Donc, finalement, ce n’était pas vraiment un souci.

Tu penses qu’on pourrait encore améliorer certaines choses ?

Honnêtement, tout était parfait. La formation dans sa globalité était vraiment bien adaptée à mes besoins, je n’ai rien à dire là-dessus. La seule petite chose, comme je le disais, c’était la partie pair programming, j’aurais simplement voulu être prévenue un peu avant, que je puisse me préparer psychologiquement à faire un atelier en binôme, mais en dehors de ça tout était impeccable !

Tu étais dans quelle promo, et tu as choisi quoi comme spécialisation ?

J’étais dans la promo Kraken, qui était une promo PHP, ensuite, j’ai fait la Spé React. Et puis j’ai rejoint la promo Pan, avec la Spé Data API.

Maintenant, c’est quoi tes plans, à court, moyen et long termes ?

Aujourd’hui, après tout ce que j’ai appris avec l’École O’clock, et surtout lors de mes spécialisations, j’ai envie d’aller encore plus loin. Je me renseigne sur les concepts du Software Craftsmanship (TDD/BDD/DDD/Clean Code/Refactoring/Architecture Hexagonale) et je rejoins dans une semaine (le 2 août) StoreOne, une startup qui a l’ambition de construire la solution de demain des acteurs du retail. Je l’intègre à sa genèse et je suis très impatiente, l’approche Software Craftsmanship est demandée sur l’ensemble des projets et développements. Je découvre aussi d’autres notions, que je pousse au maximum. Je pense avoir enfin de vrais objectifs très concrets. Je sais qu’il me reste un long chemin à faire, mais j’aime me dire qu’il y a une multitude de possibilités qui s’offrent à moi. Et pour concrétiser tout ça, j’ai décidé de faire une alternance et de décrocher le Titre Professionnel Concepteur-développeur d’applications. Devinez où je vais le faire… [suspense intenable]… chez O’clock ! 😂 Avant que l’école relance la formation en alternance,  j’espérais de tout cœur que ça arrive. Et au début de ma formation, cette offre n’était toujours pas disponible. Alors, j’avais commencé à chercher d’autres écoles qui proposaient l’alternance. Et peu de temps avant que je ne me décide vraiment à m’inscrire ailleurs, voilà que l’École annonce le retour de la formation en alternance. J’ai directement changé d’avis et j’étais tellement contente !  En plus, le programme est vraiment génial et je fais confiance à O’clock pour la qualité de la formation. Voilà, c’est ce qui s’appelle tomber à point.

Ton aventure O’clock en trois mots ou 12 lignes :

Je dirais plutôt en deux mots : Coder et Pokémon. Oui, on parlait beaucoup de Pokémon pendant la formation. Et coder, je ne pense pas avoir besoin de l’expliquer. 😂
Sahar et ses Pokémon

Est-ce que cette scolarisation en téléprésentiel t’a un peu aidée à avancer, à dompter cette phobie ? Ou ça n’a rien changé, c’était simplement plus adapté ?

Oui, vraiment. Je pense que le format télépreséntiel a contribué au fait que je puisse mieux accepter ma phobie sociale.
Et si j’avais fait une formation en présentiel, je ne sais pas si ça aurait eu les mêmes effets, si j’aurais pu prendre autant confiance en moi, très honnêtement. Et au-delà du format, le simple fait d’avoir appris beaucoup de choses et de continuer à apprendre, ça me donne à nouveau l’impression de reprendre le contrôle sur ma vie. Aujourd’hui, je reprends confiance en moi, donc oui, O’clock de façon générale a vraiment changé beaucoup de choses dans ma vie.

Est-ce que tu aurais un conseil à donner à d’autres personnes qui pourraient hésiter à se lancer à cause de leur phobie sociale ?

Je dirais qu’il ne faut pas hésiter, lancez-vous ! Surtout en téléprésentiel. Je pense que si l’on a une petite voix intérieure qui se réveille, il faut l’écouter et suivre ce qu’on aime, phobie sociale ou non.
Et je dirais que si quoi que ce soit vous bloque ou vous inquiète parlez-en ! Ne gardez pas les choses pour vous, j’en ai parlé et on m’a aidé et je ne regrette rien. Aussi, globalement, je recommande vraiment cette formation, ce format et O’clock tout simplement.

Un dernier mot ?

Allez, juste un dernier. Je vois beaucoup de personnes qui s’intéressent au développement web ces derniers temps, et je voudrais leur dire que si elles hésitent à se lancer, il ne faut pas. C’est un domaine porteur, il y a beaucoup à apprendre et à faire, c’est très varié. Et j’en place une pour l’alternance aussi. Je pense que c’est la bonne chose à faire, avoir non seulement l’expérience de l’entreprise, mais aussi le suivi de formation et un gros projet supplémentaire à réaliser en fin de formation, ce sont de jolis tremplins pour nos carrières et d’excellentes façons de monter en compétences. Voilà, comme ça vous savez pourquoi je poursuis en alternance.