Trouver un emploi dans le développement web n’a jamais été une partie de plaisir, mais ces dernières années, la tâche est devenue encore plus ardue. Entre la multiplication des candidatures en ligne, les processus de sélection toujours plus opaques et la montée en flèche des exigences techniques, de nombreux candidats se retrouvent à envoyer des dizaines de CV sans jamais décrocher un entretien.
Après une discussion sans filtre avec une recruteuse expérimentée, voici les 5 raisons principales qui expliquent pourquoi tant de développeurs peinent à trouver le poste de leurs rêves… et surtout, comment y remédier.
1. Votre CV est un cauchemar à lire
Les recruteurs passent entre 6 et 40 secondes sur un CV avant de décider s’ils vont creuser plus loin ou passer au suivant. Pourtant, beaucoup de développeurs transforment ce document en un mur de texte indigeste, bourré de jargon et de mots-clés vides de sens.
Un bon CV n’est pas une biographie, c’est une carte de visite percutante qui doit immédiatement faire ressortir vos compétences clés et vos réalisations concrètes. Vous avez bossé sur une grosse refonte d’architecture ? Vous avez automatisé des tâches qui ont fait gagner du temps à votre boîte ? Dites-le clairement et en peu de mots.
Si vous débutez et que vous n’avez pas encore de gros projets à votre actif, pas de panique : misez sur vos projets personnels et open-source. L’important, c’est de montrer ce que vous savez faire et l’impact que vous pouvez avoir dans une équipe.
Enfin, concernant les hobbies, ils ne sont pas là pour remplir une case vide sur votre CV, mais pour donner du relief à votre profil.
Les recruteurs ne s’intéressent pas à vos hobbies, ils veulent savoir qui vous êtes au-delà du strict minimum.
« Marche, jeux vidéo, voyage », les recruteurs se moquent d’une liste passe-partout de hobbies génériques, mais dites-leur que vous avez bouclé les 180 km du GR40, atteint le level 30 sur LoL ou exploré 20 pays, et soudain, vous captez leur attention !
2. Vous codez, mais en dehors du boulot, on ne le voit pas
Ce point s’adresse surtout aux juniors, débutants et profils autodidactes avec pas ou peu d’expérience professionnelle (<3).
Un recruteur qui cherche un développeur ne va pas juste regarder votre CV : il va chercher des preuves de votre engagement et de votre passion pour la tech. Et là, votre GitHub, votre portfolio en ligne ou votre participation à des communautés comme StackOverflow peuvent faire toute la différence.
Un profil actif sur GitHub, avec des contributions open-source ou des projets perso bien documentés, montre que vous vous impliquez dans le métier (en particulier quand vous êtes junior et que vous manquez d’expérience professionnelle). Pas besoin d’être une rockstar du code, même un dépôt bien fait avec des README clairs et un bon historique de commits peuvent peser dans la balance, vous pouvez faire de Github votre portfolio professionnel.
Vous écrivez sur vos expériences tech ? Encore mieux ! Un blog ou des posts LinkedIn où vous partagez ce que vous apprenez, vos galères et vos réussites sont des signaux positifs qui montrent que vous êtes un développeur curieux et en constante progression.
Si vous avez plus de 3 à 5 ans d’expérience, les recruteurs attendront de vous un LinkedIn complet et un CV carré, si vous visez des ESN ou du freelancing, songez à créer un dossier de compétences.
3. Vous envoyez des candidatures à la chaîne sans stratégie
Beaucoup de candidats envoient des CVs en mode « pilote automatique », espérant qu’en balançant 100 candidatures, une finira bien par passer. Mauvaise nouvelle : ça ne marche pas.
Les recruteurs veulent voir une vraie connexion entre votre profil et leur besoin. Un bon candidat, c’est quelqu’un qui a compris les enjeux du poste et qui adapte son discours en conséquence. Avant d’envoyer une candidature :
✅ Analysez l’entreprise et sa stack technique
✅ Repérez des points communs entre vos compétences et leurs besoins
✅ Adaptez votre lettre et votre CV en conséquence
Un CV intitulé « Développeur Web » pour un poste de « Développeur Front-End React JS » ? Mauvais départ. Un recruteur privilégiera toujours un candidat qui a pris le temps de comprendre l’entreprise plutôt qu’un autre qui envoie en masse la même candidature générique.
Adaptez votre candidature et mettez en avant ce qui correspond réellement au poste. Sans aller jusqu’à mentir, si c’est un job de développeur Front-end et que votre expérience en front se limite à 20% d’un projet, mettez-la en avant comme si c’était un élément central de votre travail. L’objectif : capter l’attention et montrer que vous êtes prêt à monter en compétences sur la stack demandée !
Les candidatures non-personnalisées sont une des raisons principales expliquant pourquoi les développeurs galèrent à décrocher un job.
4. Vos réponses en entretien sont trop génériques
Un entretien n’est pas un examen où il faut trouver la bonne réponse. Ce que les recruteurs veulent entendre, c’est comment vous réfléchissez, comment vous abordez un problème et ce que vous pouvez apporter à l’entreprise.
Répondre avec des phrases toutes faites ou des banalités (« Je suis passionné par le développement », « J’aime apprendre de nouvelles technologies ») ne sert à rien. Au contraire, cela peut donner l’impression que vous récitez un script.
Soyez authentique, expliquez vos choix techniques, racontez comment vous avez résolu un bug coriace ou refait une API plus efficace. Plus vos réponses seront concrètes et personnelles, plus vous marquerez des points. N’oubliez pas qu’adopter un mindet positif peut vraiment changer la donne.
5. Une recherche d’emploi, c’est un échange, pas une supplication
On a tendance à voir l’entretien comme un grand oral où l’entreprise évalue le candidat. Mais en réalité, c’est aussi l’inverse. Vous n’êtes pas là pour quémander un job, mais pour trouver un environnement qui vous convient, où vous pourrez progresser et vous épanouir.
Un bon candidat ne cherche pas n’importe quel job, il veut un poste qui lui correspond.
Posez des questions : sur l’organisation de l’équipe, la stack technique, la vision de l’entreprise, les défis à venir… Montrez que vous aussi, vous avez des critères et que vous choisissez avec soin où vous voulez travailler. Un recruteur appréciera un candidat curieux et impliqué, bien plus qu’un profil passif qui prend tout ce qu’on lui propose sans discernement. Et si la prise de parole en public vous paralyse, sachez qu’ils existent des méthodes pour s’y préparer.
Enfin, si l’entretien inclut un test technique (ce qui est souvent le cas pour un poste de développeur), préparez-vous sérieusement. Ces exercices ne sont pas juste une formalité, mais un moyen pour l’entreprise d’évaluer votre logique, votre méthodologie et votre capacité à résoudre des problèmes. Un test technique bien négocié peut faire toute la différence dans une embauche, alors autant mettre toutes les chances de votre côté pour les réussir !
5 conseils Pour décrocher un job de développeur
Le marché du travail dans la tech est plus compétitif que jamais, mais ceux qui adoptent une approche stratégique trouvent toujours leur place. Mettez toutes les chances de votre côté pour décrocher un job en gardant en tête ces conseils :
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- Un CV clair et percutant vaut mieux qu’un pavé indigeste
- Un GitHub vivant et des contributions font la différence
- Une candidature ciblée a plus d’impact que 100 envois à l’aveugle
- Poser des questions pertinentes, c’est marquer des points.
- Un entretien, c’est une discussion, pas un examen
Et surtout, la persévérance paie. Chaque refus est une opportunité d’améliorer votre approche, ajustez votre stratégie, apprenez de vos erreurs et continuez à progresser. Le bon job, vous allez le trouver.
