Cette semaine, Etienne Moussé, tuteur pédagogique de l’École O’clock revient sur le fameux canard en plastique du développeur et comment l’intelligence artificielle est en train de le remplacer. 🦆
Bonne lecture !
L’évolution du développement web à l’ère de l’IA
Ah, les années 90 ! L’époque où « surfer sur le web » était aussi cool que porter un pantalon pattes d’éléphant, où les modems 56k nous berçaient de leur douce symphonie électronique, et où les développeurs web en herbe apprenaient à coder… avec un canard en plastique. Non, ce n’est pas le scénario d’un épisode de « Stranger Things », c’est la réalité de la programmation d’antan !
Le canard en plastique : le meilleur ami du développeur 🦆
Imaginez la scène : vous êtes un jeune développeur, les yeux rouges à force de fixer votre écran CRT (vous voyez cette grosse télé cathodique de votre notre enfance ? 📺), essayant désespérément de comprendre pourquoi votre code ressemble plus à un plat de spaghetti qu’à un chef-d’œuvre de logique.
Que faites-vous ? Vous sortez votre arme secrète : un canard en plastique jaune vif.
Cette technique, baptisée « rubber duck debugging » (ou « méthode du canard en plastique » pour les non-anglophones), consistait à expliquer son code, ligne par ligne, à un objet inanimé.
L’idée ? En verbalisant votre logique, vous finiriez par repérer vos erreurs.
L’avènement de l’IA : quand le canard apprend à parler 💬
Avance rapide d’hier à aujourd’hui.
Nos modems ont cessé de chanter, nos écrans sont plats, et nos canards… eh bien, ils ont appris à parler ! Bienvenue dans l’ère de l’IA générative, où ChatGPT, Copilot, et Claude AI sont les nouveaux meilleurs amis des développeurs.
C’est comme si votre canard en plastique avait soudainement absorbé l’esprit de Tony Stark : non seulement il vous écoute, mais il vous répond et vous aide à résoudre vos problèmes. C’est pratiquement de la magie, ou du moins c’est ce que nos ancêtres programmeurs des années 90 penseraient.
IA et développement web : comment apprivoiser votre canard 2.0
Quand il s’agit de coder avec l’IA en tant que développeur débutant, pensez à la technique des 3S : Simple, Spécifique, Short (court). C’est comme un cocktail parfait pour communiquer avec votre assistant IA !
- Simple : Commencez par des problèmes simples avant de vous attaquer aux tâches complexes. C’est un peu comme construire une maison en Lego : on commence par la base, pas par le toit ! Cela réduit les risques d’erreurs et d’ « hallucinations » de l’IA.
- Spécifique : Fournissez à l’IA un contexte pertinent. C’est comme donner des indications à un taxi : plus vous êtes précis, plus vite vous arrivez à destination. Utilisez des outils comme le « workspace agent » dans Copilot pour que l’IA comprenne votre projet, ou référencez directement des fichiers spécifiques.
- Short (Court) : Soyez concis dans vos prompts. L’IA n’est pas un critique littéraire, elle peut comprendre l’intention derrière vos mots sans que vous ayez besoin d’écrire un roman. Pensez tweet, pas dissertation !
💡 Exemple pratique :
Imaginons que vous travaillez sur un projet de site web pour une pizzeria et que vous voulez créer une fonction pour calculer le prix d’une pizza en fonction de sa taille et de ses garnitures 🍕
- Simple : Au lieu de demander « Crée-moi une application complète de commande de pizza », commencez par :
Fonction calcul prix pizza - Spécifique : Ajoutez du contexte :
Fonction JavaScript calcul prix pizza Tailles : petite (10€), moyenne (12€), grande (14€) Garnitures : champignons, pepperoni, olives (2€ chacune) - Short : Formulez votre demande de manière concise :
JS fonction prix pizza base: P=10€, M=12€, G=14€ garnitures +2€ chacune retourne prix total
Les limites de l’IA : quand HAL 9000 déraille
HAL 9000, c’est l’intelligence artificielle emblématique du film 2001: l’Odyssée de l’Espace. Conçu pour contrôler le vaisseau Discovery One et assister l’équipage, HAL développe des comportements erratiques jusqu’à éliminer méthodiquement les membres de l’équipage pour éviter d’être désactivé (désolé, pour le spoiler, vous avez 50 ans de retard).
Malgré toute leur intelligence, nos canards 2.0 ont donc leurs limites :
- Ils essaient de prédire les mots qui devraient suivre dans une séquence. C’est un peu comme si vous essayiez de deviner la fin des phrases de votre grand-mère… pas toujours précis.
- Ils sont aussi bons que les données sur lesquelles ils ont été entraînés.
- Parfois, ils inventent des choses. C’est comme si votre GPS décidait soudainement que vous devriez faire un détour par la Lune.
- Leur efficacité diminue à mesure que la complexité augmente.
Le canard du futur pour le développement web
Alors, que nous réserve l’avenir ? Des hologrammes de canards en plastique ? Des assistants IA qui nous servent aussi du café ? Qui sait ! Une chose est sûre : que vous parliez à un canard en plastique ou à une IA sophistiquée, l’important est de continuer à apprendre, à expérimenter et à ne jamais perdre votre sens de l’humour face aux bugs récalcitrants.
Après tout, comme dirait un développeur optimiste : « Ce n’est pas un bug, c’est une fonctionnalité inattendue ! »
