Portes ouvertes : créer des interfaces avec le no-code (30/04/2024 à 12h) : inscrivez-vous !

Comment faire évoluer la place des femmes dans la tech ?

2022-04-28
Comment-faire-evoluer-la-place-des-femmes-dans-la-tech
En observant le taux de femmes qu’il y avait dans nos équipes et nos formations, on a pu remarquer que le pourcentage n’était pas aussi élevé qu’on l’aurait espéré. Ce qui nous a amené vers cette fameuse question : “Comment faire évoluer la place des femmes dans la tech ?”. Question à laquelle on a commencé à répondre par un Bar Camp et pas mal d’autres choses…

L’informatique : un truc de bonhomme ?

Si l’on regarde l’histoire de l’informatique, les femmes s’avèrent être des pionnières en la matière. Ces derniers temps, des figures comme Ada Lovelace ou encore Grace Hopper ont été remises un peu en lumière, après des années d’invisibilisation.

Ada Lovelace Programmeuse informatique
Ada : “J’ai juste réalisé le premier véritable programme informatique, pas de quoi en faire toute une histoire.”
Grace Hopper Informaticienne
Grace : “Et moi, le premier compilateur, le langage Cobol… ”

en s’intéressant de très près au sujet, on a appris récemment que la première thèse en informatique soutenue en France l’avait été par une femme, Marion Créange, en 1961.

Dans les années 1980, les femmes, pourtant pionnières dans le secteur, se sont peu à peu retirées du marché de l’emploi informatique.

I’MTech

Si tu veux creuser encore un peu plus le sujet, on te conseille d’écouter le podcast Des ordis, des souris et des hommes.

On en est où chez O’clock ?

Côté étudiants :

Aujourd’hui, chez O’clock, on peut dire que le constat est en “demi-teinte”. Sur certaines sessions de formation, on arrive à 30% de femmes, tandis que sur d’autres, on est autour de 5%, ce qui n’est pas ultra satisfaisant quand on désire tendre vers l’égalité, disons-le.

Côté École :

Même constat en interne : sur 46 formateurs, seulement 5 sont des formatrices. Et sur 34 tuteurs pédagogiques, 7 sont des tutrices pédagogiques, ce qui n’est franchement pas très satisfaisant non plus quand on souhaite être exemplaire sur l’égalité professionnelle. Bon, en même temps, c’est assez logique quand on y réfléchit : les femmes sont minoritaires dans ce milieu. On reçoit donc moins de candidatures féminines pour ces postes. Même avec les meilleures intentions du monde, ce n’est pas si évident que ça d’atteindre la parité.

En quête de changements.

Dans notre façon de communiquer, on essaye de réduire au maximum l’écart entre les hommes et les femmes présent dans le domaine du numérique. On fait en sorte de mettre autant de parcours professionnels féminins que masculins en avant sur notre blog. Et ça, c’est vraiment super important pour nous, parce qu’on est persuadé qu’un des leviers pour faire progresser l’égalité dans les métiers de la tech est de renforcer la représentation des femmes dans ces domaines. En montrant autant de développeuses que de développeurs. On ne dit pas qu’on va obtenir la parité du jour au lendemain, mais si ça peut rassurer certaines femmes dans leur choix d’orientation, voire susciter des vocations, c’est déjà un bon début.

Si on veut voir les choses changer, ce n’est pas en restant tout seul dans notre coin que ça va arriver. Du coup, on s’est dit que ce serait pas mal d’embarquer d’autres structures avec nous pour réfléchir ensemble au problème et à ses solutions. Alors, on a organisé un Bar Camp.

On a organisé un Bar Camp !

Déjà, un Bar Camp, c’est quoi ?

C’est une sorte d’atelier participatif où des personnes de différents horizons viennent partager leurs expériences, points de vue et idées. Tout le monde met les mains dans le cambouis et ça permet de lancer un maximum de pistes !

Il y avait qui ?

On était 8 femmes. On venait chacune de structures complètement différentes : start-up, grand compte, monde associatif, structure de l’ESS, cabinet de recrutement tech… C’était vraiment super d’avoir autant de secteurs représentés. Fun fact : par le jeu du hasard peut-être, il n’y avait que des femmes à cette réunion. Décidément, la parité, c’est un défi dans un sens, comme dans l’autre.

On a travaillé sur quoi ?

On s’est séparées en deux petits groupes pour travailler sur trois problématiques :

  • “Comment travailler sa marque employeur afin qu’elle soit attrayante pour les femmes ayant un profil tech ?”
  • “Comment sourcer autrement de potentielles candidates ?”
  • “Comment accompagner les femmes pour qu’elles osent postuler sur des postes tech, notamment à responsabilités (CTO par exemple) ?”

Les échanges ont été super dynamiques et nous ont permises d’identifier des actions de trois types :

  • Celles qui ont été testées et qui fonctionnent bien.
  • Celles qu’il faudrait mettre en place.
  • Celles qu’il faut absolument éviter.

C’est quoi la suite ?

On est toutes reparties du Bar Camp avec des idées, de nouveaux contacts et l’envie de faire avancer le sujet. On a même déjà prévu de se retrouver dans quelques mois pour faire un point sur les mesures prises dans nos structures respectives concernant la mixité.

De notre côté, on va travailler à l’élaboration d’un questionnaire autour de la mixité dans la tech, qui sera diffusé auprès de nos alumnis et du réseau de l’École O’clock. Il servira conjointement avec les échanges du Bar Camp à rédiger un livre blanc des bonnes pratiques à mettre en œuvre pour améliorer la mixité de son équipe tech. Ce livre blanc sera distribué à notre réseau d’entreprises et de partenaires au format PDF dans quelques mois.

La prise de conscience est en cours, il y a de plus en plus d’initiatives autour du sujet et on compte bien faire en sorte que les lignes bougent ces prochaines années. J’en profite pour remercier Cécile Staehle, Virginie Varaigne, Khadija Nemri, Victoire Hubert, Catherine Imbault, Alice Valac et Syrine Talbi pour leur présence et leur énergie le 8 avril dernier.